Le nombre de puits répertoriés dans les différentes régions du Royaume s'élève à 372.000, dont 90% ne sont pas autorisés. C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka mardi à la Chambre des conseillers.
Forage des puits : nouvelle approche pour l'octroi des autorisations
Le ministère œuvre également, a-t-il poursuivi, sur une nouvelle approche en matière d'autorisation de forage de puits, évoquant, à cet égard, la création d'un système de guichet unique pour suivre et examiner les dossiers liés à l'utilisation du domaine public hydrique et d'obtenir les licences nécessaires dans des délais raisonnables n'excédant pas deux mois au plus tard.
Il travaille également pour le lancement d'une plateforme électronique permettant aux usagers d'avoir les imprimés en vue de consulter les conditions du système de licences en vigueur, ainsi que pour créer une application informatique qui permet d'obtenir des licences de forage des puits dans le bassin du fleuve Bouregreg, en attendant sa généralisation au niveau national d'ici la fin d'année, a ajouté le ministre.Des travaux sont en cours sur l'alimentation des nappes phréatiques par la construction de seuils et de barrages collinaires, ainsi que des travaux sur les "nœuds des nappes" dans un certain nombre de régions, telles que Berrechid, Errachidia (Boudnib et Meski) et Zagora, relevant que ces nœuds permettront de rationaliser les cultures et de les modifier en fonction des capacités en eau.Exploitation des ressources hydriques : vers une révision des cultures dans les régions
Une part importante de plans de développement intégrés des ressources en eau pour tous les bassins hydrauliques ont été approuvés, permettant ainsi de connaître la situation actuelle de l'eau et les besoins agricoles, industriels et en eau potable jusqu'à l'année 2050, a révélé Nizar Baraka, ajoutant que le ministère de l'Agriculture s'emploie à encourager l'utilisation du mode d'irrigation au goutte-à-goutte, puisque 700.000 hectares ont été convertis à ce mode d'irrigation, avec l'objectif d'atteindre un million d'hectares d'ici 2030.
Par ailleurs, les cultures seront revues selon les régions, en fonction de leurs capacités hydriques, afin d'éviter la fuite de salinité dans les terres qui les rendrait impropres à toute activité agricole dans l'avenir, a affirmé le ministre.
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