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Les entreprises non financières cumulent 65 MMDH de défauts de paiement en 2022

Les entreprises non financières (ENF) ont accusé une hausse de 6,7% des défauts de paiement en 2022, totalisant 65 milliards de dirhams. En proportion du total des crédits bancaires accordés à ces entreprises, ces défauts de paiement se sont établis à 10,9%, en baisse de 31 points de base par rapport à l'année précédente.

Les entreprises non financières cumulent 65 MMDH de défauts de paiement en 2022

Les défauts de paiement des entreprises non financières ont connu une hausse de 6,7%, pour totaliser 65 milliards de dirhams. Rapportés au total des crédits bancaires aux ENF, ces défauts se sont établis à 10,9%, en baisse de 31 points de base comparativement à l’année précédente, apprend-on du 10e rapport annuel sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib (BAM), l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

L’étude de l’endettement d’un échantillon de 58.000 entreprises non financières publiques et privées ayant un chiffre d’affaires de 694 milliards de dirhams en 2021 fait ressortir un montant de dettes de financement moyen et long terme (MLT) de 335 milliards de dirhams, soit près de 48% des capitaux permanents, et un montant de dettes à court terme de 59 milliards de dirhams, soit près de 15% du chiffre d’affaires, souligne le rapport.

>>Lire aussi : Délais de paiement des EEP : la moyenne augmente à 38,4 jours à fin juin 2023

Par ailleurs, suite à la reprise économique après la crise sanitaire, les délais de paiement inter-entreprises ont globalement diminué, tous segments confondus, relève-t-on. Les TPE, malgré une baisse notable, continuent de subir des délais de paiement plus longs, indique le rapport, précisant qu’en termes sectoriels, les «activités immobilières» présentent le plus grand délai de paiement client, suivis par «les transports et l’entreposage», et «le commerce et la réparation d’automobiles».

La dette financière des entreprises non financières en hausse de 9,4% en 2022

En ce qui concerne l’endettement financier des entreprises non financières, celui-ci, d’après le rapport, a enregistré une forte hausse tirée, principalement par l’augmentation de la dette de trésorerie des entreprises privées. « Après une augmentation de 2,8% en 2020 et de 1,9% en 2021, la dette financière des entreprises non financières (ENF) a enregistré une hausse annuelle de 9,4% pour s’établir à 904 milliards de dirhams. L’accélération de cette dette recouvre une hausse importante aussi bien de la dette des entreprises non financières privées que celles relevant du secteur public. Le ratio de cette dette sur le PIB s’est établi à 68% à fin 2022 contre 64,8% une année auparavant», lit-on dans le document.

Et de poursuivre que «la dette financière des entreprises privées, représentant les deux tiers de l’endettement financier global des entreprises non financières, a enregistré une augmentation de 8,9% contre 4,2% en 2021, atteignant près de 603,4 milliards de dirhams à fin 2022. Cette évolution s’explique principalement par l’accélération de la croissance de leur endettement bancaire, passant de 3,8 à 9,9% d’une année à l’autre, qui demeure leur principale source de financement (90,2%)».

En ce qui concerne la dette financière des entreprises publiques, «son rythme de croissance a rompu avec la tendance baissière observée depuis 2015, en enregistrant une augmentation de 10,5% en 2022, soit un additionnel d'endettement de 28,5 milliards de dirhams. Cette dette a ainsi atteint 300,8 milliards de dirhams. Rapportée au PIB, elle représente près de 23%».

Accélération du rythme de la dette bancaire des entreprises non financières

Les emprunts bancaires des entreprises non financières, représentant 66% de leur endettement financier global, «ont enregistré une augmentation en nette accélération de près de 10,9%, contre 1,8% en 2021, atteignant 599 milliards de dirhams». «Représentant près de la moitié de la dette bancaire globale, l’encours du crédit bancaire octroyé pour le financement des besoins de trésorerie des ENF a connu une hausse notable de 16,9% en 2022 après 9,3% en 2021», ajoute la même source, soulignant que «cette nouvelle accélération confirme la persistance des besoins de trésorerie des entreprises dans un contexte défavorable marqué par les séquelles de la pandémie Covid-19 et les répercussions du conflit russo-ukrainien».

Quant au crédit à l’équipement représentant 34,6% de la dette bancaire totale à fin 2022, il a connu une augmentation notable de 6% après une baisse de 4,3% en 2021. Les financements destinés à la promotion immobilière ont, pour leur part, augmenté de 3,3%, après un repli de 5,6% en 2021.

En ce qui concerne la composante extérieure de l’endettement des entreprises non financières, qui représente 23% de leur dette financière totale, elle a interrompu sa tendance à la baisse en enregistrant une augmentation de 8,3%, après une contraction de 1,7% en 2021, atteignant ainsi 211,4 milliards de dirhams. Cette augmentation est principalement portée par les entreprises non financières publiques. La dette extérieure exprimée en pourcentage du PIB s’est établie à 15,9%, contre 15,3% en 2021.

Par ailleurs, le recours des entreprises non financières à la dette obligataire continue de ralentir, avec une croissance limitée de 3,1%, après une augmentation importante de 7,9% l’année précédente et de 13,9% en 2020, et ce en lien avec le renchérissement des conditions d’accès. Son montant global a ainsi totalisé près de 94 milliards de dirhams à fin 2022. Cette dette ne représente désormais que 10,4% de la dette financière des entreprises, dont 63% sont destinés au financement des entreprises publiques.

 

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