Le dossier des candidats non admis à l’examen écrit d’accès à la profession d’avocat vient de connaître un nouveau revirement, suite à la publication d’un communiqué par le ministère de la Justice, mercredi dernier, annonçant l’organisation d’un autre concours d’admission à la profession à partir de 2024. Une nouvelle qui est tombée comme un couperet pour les candidats recalés. Ces derniers espéraient jusqu’à il y a quelques jours que le ministère retienne l’une des deux propositions formulées par la coordination les représentant : soit l’organisation d’un examen oral exceptionnel pour tous les candidats non admis, soit le lancement d’un deuxième concours au cours du mois de septembre afin que les candidats admis puissent participer avec les lauréats du premier concours à la cérémonie de prestation de serment organisée en octobre prochain.
Les avocats en colère contre la décision du ministère de la Justice
Aussitôt informés de la proposition du ministère, les candidats, très en colère, ont multiplié les réactions sur les réseaux sociaux menaçant de reprendre la grève de la faim à partir de ce mois du Ramadan et jusqu’à la mort. «Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout pour faire entendre notre voix. Le ministre de la Justice n'a pas l'air de prendre notre parole au sérieux, mais nous sommes déterminés à défendre notre cause et à entamer une nouvelle grève de la faim jusqu’à la mort, et toute tentative visant à nous harceler ou nous intimider pourrait nous conduire à nous immoler par le feu et reproduire le scénario de l’artiste Ahmed Jaouad», souligne le représentant national de la Coordination nationale des candidats non admis dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, devenue très vite virale. Plus loin dans cette déclaration audiovisuelle, le «meneur» de ce mouvement de protestation explique les raisons motivant la colère des candidats non admis. «L’organisation du concours en 2024 signifie l’exclusion d’une grande partie des candidats non admis dans le concours précédent, du fait que le futur texte juridique qui sera bientôt promulgué fixe l’âge limite pour participer aux épreuves à 35 ans. En outre, le futur concours, qui était d’ailleurs déjà programmé par le département de tutelle et annoncé précédemment par Abdelatif Ouahbi, proposera un nombre de place très limité par rapport à l’effectif des recalés qui dépasse les 43.000 candidats», note-t-il.
Si la «carte de la grève de faim» est très vite brandie, les candidats non admis semblent prendre le temps de se concerter avant l’annonce d’une date pour amorcer de ce nouveau mouvement de protestation. En effet, à l’heure où nous nous mettions sous presse, aucun des candidats contactés par nos soins, pour avoir plus de détails, n’a répondu à nos multiples appels.
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