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Fonds Mohammed VI pour l’investissement : les opérateurs s’impatientent

Charte de l’investissement, activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, transition énergétique, digitalisation de l’économie... tous les sujets chauds qui concernent les opérateurs économiques ont été abordés lors de la réunion annuelle du Conseil national de l’entreprise, ce mercredi à Casablanca. Vu les incertitudes qui caractérisent l’environnement du monde des affaires, autant dire que les attentes sont grandes. Les entrepreneurs souhaitent particulièrement que la machine se mettent rapidement en branle pour le Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Fonds Mohammed VI pour l’investissement : les opérateurs s’impatientent
Nadia Fettah a présidé la réunion annuelle du CNE de la CGEM. Ph. Sradni

Les sujets chauds ont été abondants lors du Conseil national de l'entreprise qui a tenu mercredi au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Casablanca sa réunion annuelle. Cette rencontre importante s’inscrit dans une tradition entre la CGEM et le gouvernement, en particulier le ministère de l’Économie et des finances. Outre le sujet du jour, qui est la Loi des Finances 2023, les autres chantiers entamés ou réalisés au profit de l’entreprise et pour le climat des affaires au terme de l’année 2022 ont été largement discutés.

«Plusieurs chantiers structurants ont été lancés pour opérer une véritable relance, soutenir la croissance et accompagner le tissu économique pour qu'il assume et joue pleinement son rôle. Ainsi, la Loi-Cadre 03-22 formant Charte de l’investissement, adoptée le 30 novembre 2022, apportera sans doute une forte dynamique à l’investissement privé et facilitera l’atteinte des objectifs escomptés par le nouveau modèle de développement. La publication des décrets d’application ne saura tarder pour un déploiement effectif de cette charte», a souligné le président de la CGEM, Chakib Alj.

Voulant libérer le potentiel de l’investissement privé au Maroc et accompagner la prochaine phase de développement du Royaume, la Charte prévoit un dispositif de soutien sans précédent dans l’Histoire du pays, avec des primes qui pourraient atteindre jusqu’à 30% du montant d’investissement, pour peu que cet investissement remplisse les critères de création d’emplois, de durabilité, de réduction des disparités ou encore d’exclusivité. «On espère que les textes vont être promulgués prochainement. Nous avons prévu 3 milliards de DH dans le budget de cette année pour l’accompagner», indique la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui.

Ça roule pour le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, mais…

Aussi, la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l’investissement contribuera, de manière novatrice, au financement de projets d’investissements et au renforcement des capitaux des entreprises. Par ailleurs, le président de la CGEM a formulé le souhait «d’avoir plus de visibilité sur le détail de la structuration de ce fonds et de son déploiement». Déjà opérationnel puisqu’il a tenu de son premier conseil d’administration le 28 décembre dernier, le fonds tient des réunions internes avec d’autres membres externes du gouvernement, ce qui est de nature à ralentir le processus. «(…) Le fonds a été capitalisé à 15 milliards de DH, pris du Budget de l’État, mais l’objectif est de doubler ce montant. Cela présume une discussion avec les investisseurs institutionnels marocains et étrangers», détaille la ministre.

C’est parti pour le programme «Tatwir» !

Par ailleurs, le programme d’appui à l’innovation industrielle, «Tatwir-R&D et Innovation», dont la convention a été signée le 15 septembre, donnera, selon Chakib Alj, un élan à la recherche et au développement, stimulera l’innovation et soutiendra les investissements technologiques, dans sa phase pilote. Le lancement du premier appel à projets a d’ailleurs eu lieu le 16 janvier à la CGEM.
«D’autres chantiers sociaux sont en cours d’opérationnalisation, ainsi que le respect des engagements prévus dans l’accord social du 30 avril 2022, qui intègre, selon un agenda précis, la réforme de la législation sociale, notamment en ce qui concerne l’amendement du Code du travail, la promulgation de la Loi organique sur l’exercice du droit de grève, ainsi que celle concernant les organisations syndicales», indique le président de la CGEM.

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