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Le 4 avril 2023, la première ministre française Élisabeth Borne recevait l'intersyndicale à Matignon, pour trouver une issue à la crise provoquée par la très contestée réforme des retraites. Un "échec", c'est ainsi que les huit organisations regroupées en intersyndicale ont qualifié cette réunion. "Nous avons redit à la Première ministre qu'il ne saurait y avoir d'autres issues démocratiques que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu'elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave", a déclaré le président du syndicat de la CFTC, Cyril Chabanier, au nom de l'intersyndicale.
Laurent Berger, le leader de la CFDT qui a dit s'en remettre à "la sagesse du Conseil constitutionnel" dont la décision sera rendue le 14 avril, a appelé "un maximum de travailleuses et travailleurs à rejoindre les cortèges le 6 avril", date d'une 11e journée de mobilisation contre la réforme.
Pour sa part, la cheffe du gouvernement a déclaré qu'elle "n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux" lors d’une prise de parole avant d’ajouter : "Même si nos désaccords sur l'âge n'ont pas permis de discuter de façon approfondie, je pense que cette réunion marque néanmoins une étape importante".
La réforme sur les retraites a généré une mobilisation quasi-hebdomadaire allant jusqu'à 1,3 million de personnes dans la rue le 7 mars 2023 (selon les autorités), soit davantage qu'en 1995 ou 2010. Ces manifestations ont connu un regain de tensions après l'adoption sans vote de la réforme au Parlement, via le 49.3.
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