En mai 2022, à la demande de l'Association des loteries africaines (ALA) et avec le partenariat du PMU français, la SOREC avait réussi à délocaliser le Grand Prix d'Afrique des courses de chevaux à Marrakech, après 10 éditions tenues à Paris. Cette première tentative a été couronnée de succès et la SOREC se voyait confier l'organisation de la 12e édition, encore à l'hippodrome de Marrakech, samedi dernier. L'heure était donc à la confirmation et les organisateurs marocains ont mis les petits plats dans les grands.
Les acteurs continentaux ont d’abord été conviés à un séminaire sous le thème «Le partage d’expertise, un levier pour booster la performance des loteries d’Afrique», jeudi dernier. Samedi, la compétition a démarré avec six courses au menu de la journée, avec des distances de 1.200 à 1.900 mètres. L'événement majeur, la dernière course de la journée, le Grand Prix d’Afrique, a finalement souri au jockey Ismaïl Lakjal, qui a dominé ses 15 concurrents sur une distance de 1.900 m pour s'imposer avec le cheval «Cityzen». Son cousin Omar Lakjal, lui, a remporté deux épreuves, à savoir le Grand Prix du PMU et celui de Marrakech.
Le jockey khalid Ibba, lui, s’est aussi illustré dans deux courses : le GP de la SOREC et celui de France Galop. La sixième épreuve, le Grand Prix de l’ALA, a été remportée par Abdellah El Harrate et «Espoir Éternel». Encore une fois, la Société Royale d’encouragement du cheval a profité de l’occasion pour faire étalage de l’expertise de l’Afrique et du Maroc dans le domaine des jeux et des courses de chevaux, notamment au niveau de la promotion de jeux attractifs et responsables. Au terme de la journée, les douze délégations des loteries africaines et les acteurs européens présents ont unanimement salué la qualité de l’organisation, assurant que l’avenir du Grand Prix d’Afrique des courses de chevaux semble désormais scellé à Marrakech.
Les vainqueurs des 6 courses du Grand Prix d’Afrique 2023
Grand Prix D’Afrique : Ismaïl Lakjal sur CityzenGrand Prix PMU : Omar Lakjal sur SerigrapheGrand Prix de la SOREC : Khalid Ibba sur Misana FalGrand Prix de Marrakech : Omar Lakjal sur KounouzGrand Prix de l’ALA : Abdellah El Harrate sur Espoir ÉternelGrand Prix France Galop : Khalid Ibba sur Al Mambir Fal
***********Omar Skalli, directeur général de la SOREC : «Par rapport à l’offre des courses marocaines, il y a aujourd’hui un intérêt certain»
L’Hippodrome de Marrakech a accueilli la 2e édition du Grand Prix d’Afrique cette année, en présence des acteurs continentaux majeurs. Quelles ont été les réactions après les six courses de samedi ?
Des retours extrêmement positifs ! D’ailleurs, si c’est la deuxième édition, c’est la deuxième édition à se tenir en Afrique, puisque ce Grand Prix avait lieu avant à Paris. À la demande de l’Association des loteries d’Afrique et de la Société Royale d’encouragement du cheval, nous l’avons organisé l’année dernière avec le PMU français. Justement, c’était un tel succès que tous les organisateurs et parties prenantes ont décidé de le réorganiser à Marrakech. Nous sommes très heureux et très fiers de la qualité des courses, bien entendu, mais aussi des échanges qui ont eu lieu, notamment lors du séminaire que nous avons organisé deux jours avant, qui était justement sous le thème de l’échange d’expertises. Sinon, vous savez très bien que lors de ces événements, c’est aussi le réseau, l’échange formel et informel, qui sont importants. Pour toutes ces raisons, nous sommes vraiment très satisfaits des résultats, puisqu’aujourd’hui beaucoup d’opérateurs africains sont extrêmement intéressés par l’expérience marocaine. Nous avons donc organisé des stands et des présentations pour partager les avancées récentes. Aujourd’hui, il y a un vrai intérêt, que nous allons essayer de traduire en actions réelles et concrètes sur le terrain dans le futur.On peut donc dire que l’opération séduction de la SOREC l’année dernière aura été un succès. Peut-on dire aussi que le produit courses marocaines est le plus rayonnant sur le continent ?Vous savez très bien que notre pays est, Dieu merci, tellement beau et tellement intéressant que même sans les courses, rien qu’en visitant la ville de Marrakech, ils sont déjà repartis satisfaits. Mais bien entendu, nous avons déployé des efforts pour bien les séduire, professionnellement et touristiquement parlant. Cette année, il y a donc un bon retour. Par rapport au produit SOREC et à la filière des courses marocaines en Afrique, c’est bien la filière la plus développée aujourd’hui. Même plus que l’Afrique du Sud, qui a aussi une bonne renommée. Aujourd’hui, c’est surtout par rapport à la qualité d’organisation et au nombre de courses, sans oublier la capacité à exporter ces courses dans différents pays africains. Par rapport à l’offre des courses marocaines, il y a aujourd’hui un intérêt certain.************************
Déclarations
Dramane Coulibaly, président de l’Association des loteries africaines (ALA) : «Nous repartons très satisfaits de Marrakech»
«Cette deuxième édition est effectivement celle de la confirmation. Nous étions ici l’année dernière et nous avons déjà vu que c’était un succès. Toutefois, nous n’avons pas tenu compte de cela, nous avons voulu faire mieux encore. Donc cette année, avec la mise en place d’un petit comité dans l’organisation, avec la SOREC et l’ALA, nous avons essayé de dépasser les imperfections pour avoir une édition encore meilleure que celle de l’année dernière. J’ose espérer que pour les éditions à venir, on fera encore mieux. En tout cas, nous repartons très satisfaits de Marrakech, à savoir l’ensemble des loteries nationales qui composent l’ALA en compagnie de la SOREC, à qui l’organisation a été confiée ici en terre marocaine. Nous profitons de votre antenne pour remercier le peuple marocain et en particulier les gens de Marrakech, qui accueillent cet événement depuis l’année dernière. Nous espérons qu’ils continueront à l’accueillir pour réussir des éditions encore meilleures.»
Ismaïl Lakjal, Jockey vainqueur du Grand Prix d’Afrique 2023 : «Mon cheval était vraiment dans une grande forme»
«C’est un sentiment de joie indescriptible. Nous avons beaucoup travaillé pour atteindre ce niveau de compétition. La concurrence était bonne, mais mon cheval était vraiment dans une grande forme et a pu dominer la course pour s’imposer au final… Le cheval appartient à mon père, il veille personnellement sur ses entraînements et tout ce qui le concerne. Cette victoire engendre donc des sentiments très particuliers et intenses… Nous avons mené une belle compétition en présence des acteurs africains et j’espère que ce Grand Prix continuera à être organisé ici au Maroc.»
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