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L’inauguration de ces Journées aura lieu au Centre culturel de Tétouan, avec la projection du film «Il était une fois en Anatolie» (2011) réalisé par Nuri Bilge Ceylan, lauréat du Grand Prix du jury du Festival de Cannes en 2011. Ce film dramatique raconte l’histoire d’un crime mystérieux dans une ambiance rustique simple. D’autres films sont au programme de ces Journées, notamment «Miel» du réalisateur turc Semih Kaplanoglu, lauréat de l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 2010, puis «Miracle dans la cellule 7» de Mehmet Ada Öztekin (2019) qui sera, également, projeté au profit des détenus de la prison de Tétouan, dans la matinée du samedi 7 janvier. Les organisateurs visent, à travers cet événement cinématographique, à contribuer à redonner à Tétouan sa dynamique culturelle et à faire découvrir la richesse du cinéma méditerranéen, en général, et du cinéma turc, en particulier, et dont la production occupe, actuellement, la troisième place mondiale.
Rappelons que la production du cinéma turc se déroulait, dans les années 1960-1970, dans les studios «YeÅilçam» (Pin vert) à Istanbul, avant de connaître son déclin avec l'avènement de la télévision en Turquie en 1974, puis a connu des hauts et des bas, en rapport avec des facteurs politiques du pays. Mais, depuis que le film «Yul» de Yilmaz Guney a remporté la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1982, le cinéma turc s'est imposé entre un cinéma d'auteur reconnu au niveau international, et un cinéma commercial populaire à succès, vu principalement en Turquie. Toutefois, à partir de 2018, le cinéma en Turquie connaît une dynamique importante avec de nouveaux réalisateurs présentant des productions à petit budget, aux styles multiples et aux thématiques diverses et riches qui montrent la place de l'individu dans la société et les mutations que connaît cette société contemporaine. Un cinéma qui touche des sentiments profonds et encourage à la réflexion sur soi et sur le monde qui nous entoure.
