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GITEX Africa: l'AUDA-NEPAD, en collaboration avec la JICA, vise à renforcer l'expansion internationale des startups africaines et Startup Act

Forte de sa présence au GITEX Afrique Maroc qui se déroule jusqu'au 2 juin, l'Agence de Développement de l'Union Africaine (AUDA) -NEPAD, en collaboration avec l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), vise à donner un nouvel élan à ses activités dans le Royaume à travers un certain nombre d’activités mettant en lumière l'expansion des startups africaines et leur offrant des opportunités à l'international.

Au GITEX Afrique, l'AUDA-NEPAD a coorganisé une table ronde avec la JICA sur l'état actuel et les perspectives de « Startup Act en Afrique ». La loi sur les startups est un cadre juridique et institutionnel complet en vertu duquel les gouvernements fournissent des incitations fiscales, un financement/un soutien institutionnel et réglementaire aux startups et aux parties liées pour le développement des startups et de l'écosystème des startups. En Afrique, il a été promulgué en premier en Tunisie, en 2018, et a depuis été promulgué dans plusieurs pays dont le Sénégal en 2019, la République démocratique du Congo et le Nigeria en 2022 et le Togo en 2023.

Les remarques d'ouverture ont été prononcées par Nao Fuwa de la JICA, suivies d'une table ronde animée par George Murumba de l'AUDA-NEPAD, avec des représentants de la Tunisie, du Nigéria et de l'Éthiopie, qui ont discuté de divers aspects de la loi sur les startups. « Startup Act est un système très efficace pour développer l'écosystème des startups. En plus de divers avantages fiscaux, le système offre exactement le type de soutien dont les entrepreneurs ont besoin, comme les contributions de l'État aux charges sociales, etc. », a souligné Mme Salma Baghdadi (Smart Capital, Tunisie).

M. Adeseye Oguntade (Agence nationale de développement des technologies de l'information, Nigeria) a ajouté : « Le Nigeria a également promulgué la loi sur les startups le 19 octobre 2022 et se prépare actuellement à sa mise en œuvre. Il est courant pour les startups africaines de rechercher une croissance supplémentaire et de s'étendre à d'autres pays et il est souhaitable pour chaque pays de travailler ensemble pour renforcer l'écosystème ». « De plus, les startups doivent également pouvoir coopérer et interagir les unes avec les autres dans chaque pays », a-t-il déclaré.

M. Selamyihun Adeffris Haile du ministère de l'Innovation et de la Technologie d'Éthiopie, a déclaré : "Les startups contribuent de manière significative à la création d'emplois et à la revitalisation économique. Par conséquent, le renforcement de l'écosystème des startups est important non seulement en Éthiopie mais également dans d'autres pays. L'Éthiopie prépare une loi sur les startups qui, j'espère, sera lancer dès que possible".

Bien que de nombreux pays africains soient intéressés par les startups, quelques pays ont effectivement adopté et mis en œuvre les systèmes. Le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Togo et d'autres pays viennent de promulguer leur loi sur les startups mais ne les ont pas encore mises en pratique. Des pays comme l'Éthiopie en sont encore au stade de la rédaction ou de la révision.

George Murumba a résumé et conclu que "s'il est naturel que le mode de fonctionnement diffère d'un pays à l'autre, il serait utile pour les pays, qui envisagent une législation, de partager leurs connaissances sur le processus de promulgation, le fonctionnement réel, les leçons apprises et l'impact de la législation sur l'écosystème start-up vécue par les pays qui ont déjà édicté et appliquent leur propre législation. De plus, la collaboration en termes de Startup Act entre les comtés est également une clé pour l'amélioration de l'écosystème panafricain des startups et l'AUDA-NEPAD soutient fortement ce mouvement.

M. Nao Fuwa, expert de la JICA sur l'écosystème des startups, a expliqué l'initiative de la JICA, le projet NINJA (Next Innovation with Japan). Par le biais de son initiative NINJA, la JICA vise à soutenir les entrepreneurs et startups africains qui créent des modèles commerciaux et des technologies innovants pour résoudre les problèmes sociaux.

La JICA a lancé le projet Ninja (Next Innovation with Japan) en janvier 2020 œuvrant sur un soutien multiforme aux entrepreneurs qui relèvent le défi de résoudre les problèmes sociaux dans les pays en développement.

Le soutien de NINJA comprend des activités de développement de l'entrepreneuriat, le jumelage d'entreprises, la promotion de l'investissement à risque/d'impact et des recommandations politiques pour renforcer l'écosystème.

L'inclusion de "avec le Japon" dans NINJA implique que le Japon continuera à innover avec les entrepreneurs des pays en développement pour co-créer une économie et une société durables et prospères. Afin d'apporter une contribution significative à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), d'encourager également la collaboration entre les entrepreneurs des pays en développement et les entreprises, investisseurs et instituts de recherche japonais.

A cette occasion, Nao Fuwa a évoqué l'importance de renforcer la présence des startups africaines au GITEX afin de les connecter au sein du marché international.

"L'objectif principal de NINJA est d'améliorer l'écosystème des startups à travers une variété d'activités telles que le programme d'incubation et d'accélération et la promotion des politiques. Au GITEX Africa, nous avons invité plus d'une douzaine de startups africaines d'Ethiopie, de Tunisie et du Niger entre autres pour promouvoir leurs activités et saisir les opportunités offertes par GITEX Africa en rencontrant, notamment, des investisseurs marocains », a-t-il déclaré au Matin. Selon notre interlocuteur, la JICA, à travers son initiative, veut mettre en lumière les réalisations de plusieurs startups africaines dans un certain nombre de domaines dont la santé et l'éducation.

Nao Fuwa dit vouloir travailler avec les startups marocaines à l'avenir, leur donnant l'opportunité de briller sur les marchés japonais et internationaux. "Notre objectif premier est de promouvoir les startups africaines et de leur donner la visibilité qu'elles méritent à l'international. Nous nous engageons à créer des opportunités d'affaires et à organiser un large éventail d'activités, notamment au Maroc, pays où les startups se développent rapidement", affirme-t-il. "La collaboration entre les startups est fondamentale car le marché dans chacun des pays africains est encore petit ; c'est pourquoi il est important d'assurer cette expansion internationale", poursuit-il. Quant aux années à venir, il explique sa vision d'une collaboration étroite avec le Maroc. “Le Maroc est l'une des destinations les plus prometteuses pour connecter les startups marocaines et rencontrer les investisseurs ; ce qui est la principale raison de notre présence”, conclut l'expert de la JICA.

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