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L'impact économique des ports de la région de Casablanca-Settat sous la loupe de l’ANP

L’Agence nationale des ports est sur un projet d’évaluation de l’impact socio-économique des 4 ports de la région de Casablanca-Settat (Mohammedia, Casablanca, El Jadida et Jorf Lasfar). L’enjeu pour le régulateur portuaire à  travers cette évaluation est de procéder à  une quantification de la richesse créée par chaque port puis à  l’évaluation de l’impact de cette richesse ainsi que des réalisations entreprises en termes d’investissements sur les principaux indicateurs socio-économiques du Royaume.

L'impact économique des ports de la région de Casablanca-Settat sous la loupe de l’ANP
une base de données richesse devra donner une estimation précise de la richesse économique créée à l’intérieur de l’enceinte portuaire de chaque port de la région, en termes notamment de valeur ajoutée et d’emploi.

L'Agence nationale des ports (ANP) planche sur la réalisation d’une étude d’impact socio-économique des ports de la région de Casablanca-Settat (Mohammedia, Casablanca, El Jadida et Jorf Lasfar). L'Agence entend, en effet, procéder à une quantification de la richesse créée par chaque port puis à l'évaluation de l'impact de cette richesse ainsi que des réalisations entreprises en termes d’investissements sur les principaux indicateurs socio-économiques du Royaume.

Concrètement, l’étude en projet devra aboutir à la constitution de bases de données structurées autour de 4 axes.

D’abord une base de données constituée regroupant les statistiques d’activité portuaire globale et segmentée par trafic stratégique : conteneurs, céréales, marchandises en vrac solide hors céréales, marchandises conventionnelles, vracs liquides, pêche, chantier naval, croisière et plaisance. Ensuite, une base de données investissements. Il s’agit, en effet, de constituer des tables regroupant les investissements réalisés dans le secteur portuaire dans la région (ANP, ministère de tutelle et opérateurs) propres à chaque port.

Puis, une base de données richesse. Celle-ci devra donner une estimation précise de la richesse économique créée à l’intérieur de l’enceinte portuaire de chaque port de la région, en termes de valeur ajoutée et d’emploi, d’une part, collectivement pour l’activité globale et, d’autre part, individuellement pour chaque activité. L’ANP précise que la typologie d’activité portuaire qui sera considérée dans le cadre de cette étude sera établie préalablement au travail de collecte des données par le maître d’ouvrage. Au-delà de l’enceinte portuaire, cette BD devra également rapporter l’estimation de la richesse économique créée directement, indirectement et de manière induite par les ports de la région.

Enfin, une base de données Agrégats qui viendra regrouper les principaux indicateurs socio-économiques répartis sur 3 zones géographiques : port-ville, délimitée par la préfecture de chaque port, port-région couvrant la région étudiée et port-Royaume portant sur le territoire national.

Casablanca, El Jadida, Jorf Lasfar, Mohammedia : 3 ports stratégiques du Maroc

Pour rappel, le port de Casablanca est un port multifonctions principalement tourné vers le commerce. Il s’étend sur 450 ha, dont 256 ha de terre-pleins et offre plus de 8 km linéaires de quai. Il peut accueillir et traiter jusqu’à 40 navires à la fois. L’infrastructure comprend un port de commerce, un port de pêche, un port de plaisance, ainsi que des installations et des infrastructures pour la mise à flot et à sec des navires dans les chantiers navals.

Quant au port d’El Jadida, il est spécialisé dans la pêche. Le port est situé à 100 km au sud-ouest de Casablanca et à 170 km au nord-est de Safi. La plateforme abrite 198 magasins pour les pêcheurs-artisans, 39 magasins pour pêcheurs côtiers, une unité de fabrication de glace, une halle aux poissons et 12 magasins pour mareyeurs.

S’agissant du port de Jorf Lasfar, il a une vocation minéralière et conventionnelle et est situé à 17 km d’El Jadida et à 120 km de Casablanca. Des usines de l’OCP, une centrale thermique et des unités de stockage d’hydrocarbures sont implantées à proximité immédiate. Extensible, il bénéficie de l’unicité de la manutention. Le port jouit d’une situation géographique favorable, dans une région en plein développement économique, social, industriel, agricole, culturel et touristique. Il se caractérise par la présence de fonds marins importants (5 à 14 m de profondeur de tirant d’eau), un réseau routier, ferroviaire et de télécommunications développé qui lui confère d’«excellentes» capacités de connexion avec son environnement. Son arrière-pays est riche des activités d’extraction de minerai (Benguérir et Youssoufia).

Enfin, le port de Mohammedia est situé sur la côte Atlantique à 23 km du port de Casablanca. Implanté dans la partie Sud de la baie de Mohammedia, il est naturellement protégé des houles. La plateforme portuaire abrite un ancien bassin destiné à tous les vracs liquides autres qu’hydrocarbures (huiles, mélasses, etc.). Ce bassin peut accueillir des navires jusqu’à 120 mètres et de 8.000 tonnes maximum. Il comprend également un port de pêche et un port de plaisance en plus de son terminal pétrolier équipé de deux postes d’une profondeur de 18 mètres lui permettant de recevoir de grands pétroliers et des gaziers.

Lire aussi : ANP : L’activité des ports marocains se contracte de 4,2% en 2022

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