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L’Opera Royal du Maroc va faire beaucoup de bruits avec un plateau 100% marocain (David Serero)

Chanteur d’opéra, acteur, metteur en scène et producteur franco-marocain de renommée mondiale, David Serero crée la première compagnie marocaine d’opéra baptisée Opéra Royal du Maroc (ORM) et qui s’adresse notamment aux chanteurs d’origine marocaine. Le 1er Gala de l'ouverture officielle de l'ORM se tiendra le 30 novembre au Studio des arts vivants de Casablanca, avec la participation de chanteurs d’opéra marocains.

L’Opera Royal du Maroc va faire beaucoup de bruits avec un plateau 100% marocain (David Serero)

Pourquoi vous avez décidé de créer l’Opéra Royal du Maroc ? On peut dire que vous voulez rapprocher l'opéra du public marocain ?

David Serero ; Exactement ! Le Maroc est un pays d’opéra, d’autant qu’il est de tradition vocale ancestrale. Au Maroc, tout le monde chante. Il était donc normal que ce beau pays ait un opéra national, et je l’ai donc créé. Je peux vous assurer que l’Opera Royal du Maroc va faire beaucoup de bruits dans le monde de l’opéra, avec un plateau 100% marocain portant toutes les valeurs du Royaume.

Est-ce que vous pouvez nous présenter cette compagnie ?

C’est un opéra national qui est, non pas un opéra au Maroc, mais un opéra pour le Maroc. Je souhaite présenter l’opéra mêlant la culture marocaine et tous les talents du Maroc, des chanteurs, musiciens mais aussi aux costumes en utilisant l'artisanat marocain.

Vous voulez faire des œuvres d’opéra en darija. Pouvez-vous nous dire davantage sur ce projet ?

Il existe des opéras en presque toutes les langues modernes, mais aucun en darija. Alors que c’est un dialecte tellement riche en sonorités et si généreux à l’image de notre peuple et de son histoire. J’ai lancé plusieurs commissions de créer des opéras en ce sens sur des thèmes marocains.

Quelles œuvres pensez-vous adapter au darija ?

Il y aura dans l’axe artistique que je souhaite pour l’ORM d’adapter certaines œuvres du répertoire traditionnel en darija, mais aussi de faire de vraies créations autour de celles-ci et pour les Marocains. Le 1er opéra sera «Carmen, La Marocaine» qui est une adaptation de Carmen en darija avec des saveurs et couleurs marocaines, dans les costumes, décors et aussi orchestrations avec de la darbuka ajoutée à la musique de Bizet. Vous aurez déjà un extrait surprise le 30 novembre ! Je veux qu'on vienne vivre une expérience artistique et humaine unique à l'ORM, que l'on ne peut voir uniquement au Maroc, tout en gardant la même exigence artistique qu'à New York ou Paris, car les Marocains la méritent.

Vous misez sur les jeunes talents marocains. Quels sont les critères de choix de ces artistes et où est-ce que vous les recrutez ? Qui assure la formation au sein de l'Opéra Royal du Maroc ?

Je vais assurer au début la formation, car je dois aussi former les professeurs, à défaut d’en faire venir au Maroc pour le moment. Je finance entièrement cette aventure et j'espère obtenir sponsors et mécènes à nous rejoindre, car il n’est pas de plus importants investissements que l’avenir et la jeunesse. Les critères sont avant tout d'avoir l’envie et le désir d’apprendre ce style rempli de traditions. L’opéra est exigeant et demande beaucoup de sacrifices, donc il me faut des artistes qui n’ont pas peur du travail, d’écouter et de progresser. Une chose est sure, est que je ne laisserais jamais un seul artiste prendre le Maroc pour de la charité ou un pays de second plan. Tout ce qui est au Maroc se doit être royal, et cela débute avec le professionnalisme requis pour tous.

Quel est l'apport de l'État dans ce projet ?

Pour le moment, et j’espère que cela changera bientôt, l’État est uniquement un soutien moral au projet et c'est déjà bien. J’ai eu l’honneur d’avoir le soutien de M. Bensaid, ministre de la Culture au Maroc, qui n’a pas hésité une seconde à soutenir mon initiative, et Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, qui comme toujours œuvre dans le meilleur sens envers les Marocains et la culture. Tous les jours, je prends mon téléphone et j’appelle tous les potentiels partenaires, car c’est un opéra qui est là pour rester à vie et qui fera partie intégrante du paysage culturel marocain. Nous avons besoin de l’aide de tous, des médias et du public. Je remercie aussi Son Altesse Lalla Joumala, et son Excellence Madame L’Ambassadeur Farida Loudaya pour leur aide précieuse. Je suis aussi reconnaissant envers Fihr Kettani du Studio des arts vivants et toute son équipe, dont Assya et Marcello.

Vous organisez le 30 novembre le gala d'ouverture. Qu'est-ce que vous allez présenter ?

Ce sera festif et très solennel, divertissant, amusant, élégant, historique et en total respect des valeurs marocaines. Sur toutes les représentations de l’ORM, j’impose le drapeau marocain et la photo de Sa Majesté le Roi. Le Maroc a enfin son opéra national. De toute l’histoire moderne, il n’y a jamais eu une personne qui a créé un opéra national dans un pays. Et ce rêve ne pouvait avoir lieu qu’au Maroc, car tout y est possible. J’ai des artistes formidables marocains et d’origine marocaine qui viennent apporter leurs talents mêlés à ma direction artistique. Il y a aussi le chœur du Studio des arts vivants qui chantera avec les solistes. Il y aura aussi la présence du ministre de la Culture, M. Bensaid, et des Ambassadeurs et autres personnalités politiques et artistiques. Tout est pratiquement complet. Je terminerais le gala d'ouverture avec l’hymne marocain dédié à Sa Majesté le Roi, pour qui je resterai son éternel serviteur.

Avez-vous d'autres projets en cours ou dans le futur ?

Je vais annoncer toute la prochaine saison 2023/24 et commencer le dur travail de recherche de mécénat, sponsors et donateurs afin de pouvoir encore plus avancer et surtout permettre à tous les chanteurs marocains de vivre toute l’année de leur art. J’ai aussi huit films en production dont trois sortent en 2023. J’ai également plusieurs productions musicales à New York et enregistrements. Aujourd’hui, j’ai le Moroccan Dream !

>> Lire aussi : David Serero remporte trois BroadwayWorld Awards

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