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Marche en France contre les violences policières : 5.900 personnes ont défilé dans le pays

Au moins 2.000 personnes se sont rassemblées samedi à Paris malgré l'interdiction des autorités en mémoire d'Adama Traoré, une manifestation marquée par l'interpellation musclée de l'un de ses frères, alors que des "marches citoyennes" contre les violences policières ont eu lieu dans plusieurs autres villes de France.

Marche en France contre les violences policières : 5.900 personnes ont défilé dans le pays

Au total, 5.900 personnes ont défilé dans le pays, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Une trentaine d'autres manifestations contre les violences policières ont été organisées samedi ailleurs en France, notamment à Marseille (sud-est), Nantes (ouest), Strasbourg (est) et Bordeaux (sud-ouest).

A Paris, les manifestants se sont massés dans le calme sur la place de la République, l'une des plus grandes de la capitale, en mémoire d'Adama Traoré, un jeune homme décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016.

Cette manifestation avait pourtant été interdite dans la matinée par la préfecture de police qui avait mis en avant des "risques de troubles à l'ordre public" et une pénurie de forces de l'ordre, mobilisées par les émeutes, pour sécuriser le cortège.

Assa Traoré, soeur d'Adama devenue une figure du combat contre les violences policières, y a pris la parole devant plusieurs élus du parti d'opposition de La France insoumise (LFI, gauche radicale) et entourée d'un important dispositif des forces de l'ordre.

"On marche pour la jeunesse, pour dénoncer les violences policières. On veut cacher nos morts. La France ne peut pas donner des leçons de morale. Sa police est raciste, sa police est violente", a-t-elle affirmé.

"Le gouvernement a décidé de mettre de l'huile sur le feu" et "de ne pas respecter la mort de mon petit frère", a ajouté Mme Traoré. Une enquête a été ouverte contre elle pour l'organisation de ce rassemblement.

Deux personnes ont été interpellées, dont le frère d'Assa Traoré, Youssouf.

Il a été placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion, a indiqué le parquet de Paris à l'AFP. Selon une source proche du dossier, il est accusé d'avoir "porté un coup" à une commissaire de police.

La mort de Nahel M., 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre, dans la banlieue ouest de Paris, a été le point de départ de cinq nuits consécutives de violences urbaines en région parisienne et dans plusieurs villes de France.

Ces violences urbaines sans précédent depuis 2005 ont jeté une lumière crue sur les maux de la société française, des difficultés des quartiers populaires aux relations houleuses entre jeunes et forces de l'ordre.

Le gouvernement a lui dénoncé ces appels à manifester "dans les grandes villes qui ne se sont pas encore remises des saccages".

Lire aussi : France : des marches dans plusieurs villes contre les violences policières

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