Maroc-Nigeria : les opportunités à saisir

Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Nigeria restent insuffisants et ne reflètent pas du tout le poids des deux pays sur le continent mais le potentiel de développement est considérable et les deux parties sont déterminées à les développer dans les années à venir. C’est ce qu’ont souligné les participants au webinaire d’ouverture de l’édition «Road-Show Webinaires Export : Doing Business 2023», organisé récemment par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX). À noter que les importations et exportations entre les deux pays se sont, tout de même, améliorées sur la période de 2019-2022. Le Maroc est, en effet, passé au rang de 38e fournisseur du Nigeria en 2022 au 43e en 2019, tandis que le Nigeria est passé de la 65e à la 56e position en tant que fournisseur du Maroc.

Le premier atout du Nigeria comme terre d’investissement consiste en sa forte croissance démographique qui s’élève à 2,53%, ce qui en fait le pays le plus peuplé de l’Afrique, avec plus de 225 millions d’habitants en 2022. Mais ce pays est aussi, est-il noté lors de cette rencontre virtuelle, la 1re puissance en Afrique en termes de PIB (440,8 milliards de dollars en 2021) ; le 1er producteur africain et 5e producteur mondial de pétrole, le 5e producteur mondial de cacao. Il dispose aussi d’un large potentiel minier (réserve d’or, baryte, étain, zinc, minerai de fer, charbon, calcaire, niobium, plomb, etc.), un développement rapide de la technologie financière et de l’industrie cinématographique (Nollywood) et un potentiel de croissance élevé.

Parmi les secteurs les plus porteurs au Nigeria figurent particulièrement l’agriculture et l’agroalimentaire avec la production des cultures mécanisées telles que le riz, le maïs, la canne à sucre. Il y a aussi le pétrole (production mais surtout le raffinage et produits dérivés), BTP, génie civil, construction, menuiserie, décoration d’intérieur et maintenance, la communication et e-commerce (la téléphonie mobile, produits et matériels informatiques, e-distribution…) et enfin l’énergie à travers la production et la diffusion d’électricité.