Menu
Search
Jeudi 16 Mai 2024
S'abonner
close

Mehdi Bensaïd interpellé sur le foisonnement des «pseudo-journalistes»

Le groupe parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants a appelé à mieux encadrer le secteur de la presse en vue de mettre un frein au foisonnement de supports «non professionnels». Dans une question écrite, le député Hassan Oumrabat a interpellé le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication sur les mesures que son département entend prendre en collaboration avec les autres instances et établissements concernés pour encadrer le secteur de la presse.

Mehdi Bensaïd interpellé sur le foisonnement des «pseudo-journalistes»
Mehdi Bensaïd.

Face au foisonnement de sites d’information livrant souvent de fausses informations et échappant à tout contrôle, le groupe parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants vient d’interpeller le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, sur les mesures que son département prévoit de prendre en collaboration avec les autres instances et établissements concernés pour encadrer le secteur de la presse, ainsi que les mécanismes prévus pour lutter contre le phénomène d’usurpation d’identité du journaliste.

>> Lire aussi : Presse et édition : la réforme des lois en vigueur peut-elle attendre ?

Dans une question écrite adressée par le parlementaire Hassan Oumrabat au ministre, dont «Le Matin» dispose d’une copie, le député rappelle que la loi relative à la presse et l’édition promulguée en 2016 avait fourni une définition claire et précise de l’activité. La loi avait également établi des critères pour l’exercice du journalisme ainsi que des règles liées à l'éthique professionnelle, dans le but de bien encadrer le secteur des médias et de la presse et lui permettre d’assumer pleinement son rôle de pionnier dans la construction d'une société ouverte et moderne. Car, selon le même député, le secteur de la presse a connu l’émergence de «certaines plateformes, visages, chaînes, journaux, radios et sites Internet qui n’ont aucun lien avec la profession».

Ces «supports», qui ont été créés en dehors des règles juridiques et du contrôle légal, recherchent le gain facile sans disposer d’aucune connaissance des règles du journalisme, du rôle du journaliste au sein de la société ainsi que des défis que la profession est appelée à relever.

Une situation qui a été à l'origine de l'apparition d'un certain nombre de dérapages à cause du non-respect de l'éthique professionnelle et des règles de la pratique journalistique, outre la prolifération de bon nombre de «faux journalistes» qui «collectent et publient» souvent de fausses informations qui, de surcroît, sont largement relayées et suivies sur les réseaux sociaux.

Le député du PPS estime par ailleurs que le fait de tolérer ces soi-disant organes de presse et ces pseudo-journalistes a fait de la noble pratique journalistique un «refuge pour ceux qui n'ont pas de profession. Ce qui commence à constituer une réelle menace pour les journalistes professionnels qui ont cumulé une longue expérience professionnelle et menace l'objectivité, la crédibilité et l’intégrité des contenus médiatiques publiés. Le groupe parlementaire du parti du livre a ainsi appelé à une intervention d’urgence pour encadrer le secteur et préserver un métier menacé.

Lisez nos e-Papers