«Dès son entrée en fonction, le gouvernement s'est employé à réussir le chantier de la déconcentration administrative et à élaborer une nouvelle génération de réformes pour la modernisation administrative, selon un programme d'action et un calendrier précis, avec pour objectif l'adoption d'une nouvelle politique axée sur la consécration de la dimension territoriale dans les actions de développement économique et social», dixit Aziz Akhannouch.
Intervenant mardi à la Chambre des conseillers dans le cadre de la séance plénière mensuelle consacrée aux réponses du Chef du gouvernement aux questions de politique générale, M. Akhannouch a souligné que cette manière de procéder était de nature à augmenter l'investissement territorial productif et contribuer ainsi à assurer l'équité et la justice sociale et spatiale dans les actions de développement. De même, poursuit le Chef du gouvernement, «cela contribuera à l'amorce d'un nouveau pacte social pour lequel s’engagent toutes les parties prenantes, qu'il s'agisse d'acteurs économiques, d'institutions, de collectivités territoriales, de services extérieurs des ministères ou de citoyens. L'objectif étant de surmonter les entraves au développement qui se sont révélées au cours des expériences précédentes».
Efficience de la gestion territoriale : quelle est la recette ?
Au début de son grand oral, M. Akhannouch a fait savoir que «la déconcentration administrative requiert que soient réunies les conditions légales, administratives et financières pour une implantation efficace des instances de la gestion territoriale». Dans cette optique, rappelle-t-il, plusieurs réformes constitutionnelles, juridiques et structurelles ont accompagné le processus de déconcentration administrative, dont la plus importante a été l'adoption du décret n°2.17.618 portant Charte nationale de la déconcentration administrative, en tant que pilier essentiel pour appuyer les collectivités locales et les services déconcentrés de l'État dans l'exercice de leurs missions. Et pour atteindre ces objectifs, dit M. Akhannouch, les services extérieurs de l’autorité gouvernementale se chargent au niveau local, en coordination avec le wali ou le gouverneur de la préfecture ou de la province, d'apporter toute forme d'appui et d'assistance aux collectivités territoriales et instances à compétence territoriale, et œuvrent à l'établissement d'un partenariat efficace avec celles-ci, de même qu'ils contribuent au renforcement de leurs capacités et les aident dans l'accomplissement de leurs missions. Et de faire observer que la politique de déconcentration repose sur deux principaux piliers :
• La région en tant qu'espace idéal pour mettre en œuvre les orientations de l'État, étant donné qu'elle chapeaute l'organisation administrative du Royaume.
• Le Wali, en tant que représentant de l'autorité centrale au niveau régional, qui joue un rôle central en matière de coordination des activités des services extérieurs des ministères et veille à leur bon fonctionnement et à leur contrôle, en vue d'assurer la convergence des politiques et des programmes publics.Alors que la mise en œuvre de la régionalisation a atteint un stade avancé, il était indispensable, selon le Chef du gouvernement, d'adopter une série de mesures et d'actions préconisées par les acteurs territoriaux dans le cadre du suivi du bilan de ce chantier, lesquelles portent sur huit axes, notamment :
- Compléter et réviser l'arsenal juridique et organisationnel relatif aux régions.
- Remettre aux régions les ressources financières qui leur sont allouées.
- Assurer le suivi de l'élaboration et de la mise en œuvre des plans régionaux d’aménagement territorial, des programmes de développement régional et des contrats-programmes entre l'État et les régions.
- La consécration de l'exercice de leurs compétences pour les régions.
- Améliorer et organiser l'administration régionale pour qu'elle soit en mesure de recruter des compétences.
