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Parlement panafricain : Le Maroc expose sa vision pour une Afrique solidaire et prospère

La deuxième session de la sixième législature du Parlement panafricain qui se tient actuellement à Midrand, en Afrique du Sud, connaît la participation d'une importante délégation marocaine. Conduits par Naam Miyara, président de la Chambre des conseillers, les afrodéputés marocains défendent lors de ce rendez-vous la vision du Maroc pour une Afrique solidaire et prospère. Ils plaident ainsi en particulier pour la mise en œuvre de la Zlecaf en tant que mécanisme de nature à renforcer le commerce entre pays africains et à stimuler les économies du continent.

Parlement panafricain : Le Maroc expose sa vision pour une Afrique solidaire et prospère

Une importante délégation du Parlement marocain participe à la deuxième session de la sixième législature du Parlement panafricain (PAP) qui se tient jusqu’au 2 juin à Midrand dans la banlieue de Johannesburg en Afrique du Sud. La session programme une conférence majeure portant sur le thème «Accélérer la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l'importance stratégique du Parlement panafricain», nous explique la députée Khadija Arouhal qui prend part à ces travaux.

D’ailleurs, la séance d'ouverture de cette session a été marquée par la présence du président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, qui a prononcé, lundi, un discours au nom de la délégation marocaine. Il y a exposé la vision du Maroc s’agissant de la mise en place d'une Zone de libre-échange continentale. En effet, mandaté pour faciliter la mise en œuvre des politiques, objectifs et programmes de l'UA et superviser leur exécution par les différents organes de l'Union, le PAP fait la part belle à ce sujet au titre de cette deuxième session. Et la conférence dédiée à la Zlecaf confirme l’importance qu’accorde le bras législatif de l'UA à l’aboutissement de cet accord commercial historique.

Naam Miyara expose la vision marocaine pour une Afrique unie et prospère

Lors de la séance d’ouverture, lundi, de cette deuxième session ordinaire, le président de la Chambre des conseillers Naam Miyara a souligné l'importance pour le Maroc de la mise en œuvre de la Zlecaf. Il a ainsi expliqué que ce projet permettrait de créer des emplois pour les jeunes, de sortir des millions d'Africains de l'extrême pauvreté, d'améliorer les revenus de millions d'autres et d'accroître la richesse du continent de 450 milliards de dollars. Selon lui, le Maroc, qui s'est engagé dans la construction d'un modèle de développement commun en soutenant des projets intégrés dans plusieurs pays africains, axés sur les infrastructures, l'éducation, la souveraineté alimentaire et énergétique, la santé, la valorisation des ressources internes et le renforcement des systèmes industriels, favorise également l'échange d'expériences et des bonnes pratiques, ainsi que le renforcement des systèmes financiers et bancaires sur le continent.

À cet égard, M. Miyara a salué la tenue de cette session parlementaire sur la thématique de l'accélération de la mise en œuvre de la Zlecaf, ce qui est dans la droite ligne de la priorité de l'Union africaine pour l'année 2023. Il a considéré cette session comme une étape importante vers la réalisation des grands projets économiques continentaux visant à établir la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché d'environ 1,3 milliard de personnes et un PIB de 3,4 milliards de dollars.

Création d'emplois, éradication de la pauvreté : les avantages de la Zlecaf

À ce titre, le président de la Chambre des conseillers a rappelé que lors du Sommet extraordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine à Kigali, S.M. le Roi Mohammed VI avait exprimé son soutien à la Zone de libre-échange continentale en déclarant que celle-ci stimulerait les capacités, le savoir et l'intelligence, tout en répondant aux aspirations de la jeunesse africaine de bâtir une Afrique forte et intégrée. M. Miyara a également fait mention des efforts déployés par le Maroc, notamment à travers l'Office chérifien des phosphates (OCP), pour favoriser le développement d'une chaîne de valeur avancée à l'échelle continentale. Des efforts qui visent à «garantir un accès équitable et adéquat aux engrais pour l'Afrique dans les années à venir».

Par ailleurs, selon Khadija Arouhal que nous avons pu joindre par téléphone, la Zlecaf représente un enjeu majeur pour les pays africains dans la mesures où les ressources du continent font l’objet de toutes les convoitises. «C'est pourquoi l'Afrique doit sérieusement réfléchir à la concrétisation d'une Zone de libre-échange, malgré les défis auxquels elle est confrontée, tels que les infrastructures insuffisantes, les conflits entre certains pays du continent, la présence du terrorisme, du racisme et de la pauvreté». Selon la députée marocaine, les discussions au sein du PAP concerneront les meilleurs moyens à mobiliser pour que l’Afrique tire le meilleur parti de ses richesses et de ses ressources.

Agenda de la session : climat, paix et sécurité, élections et coopération parlementaire

Les participants discuteront par ailleurs du rôle du Parlement panafricain dans la réalisation de la vision économique continentale, en mettant l'accent sur la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Des conférences, des rencontres de haut niveau et des discussions sur la paix et la sécurité en Afrique sont également prévues. En plus du thème central, ajoute Mme Arouhal, d'autres sujets et questions seront abordés lors de cette session. Il s'agit notamment de la politique climatique et l'équité, une réunion de haut niveau avec les représentants du Parlement européen et le Forum de la société civile, des réunions des commissions du PAP, ainsi que des échanges et des discussions sur la stratégie du PAP dans le cadre de la thématique centrale Zlecaf. De même, des échanges d'informations auront lieu concernant les élections, et plusieurs rapports provenant des commissions, des groupes de femmes et de jeunes, ainsi que des délégations des pays membres seront discutés, souligne notre interlocutrice.

Qui sont les afro-députés marocains ?

Le Parlement marocain a mandaté cinq députés pour prendre part aux travaux de la deuxième session de la sixième législature du Parlement panafricain qui se tient actuellement à Midrand. chaque État membre est en effet représenté par cinq parlementaires uniquement. Il s’agit de la députée Laïla Dahi (groupe du Rassemblement national des indépendants), de la députée Khadija Arouhal (groupe du progrès et du socialisme) et du député Abdessamad Haïker (groupement du PJD). Les membres de la Chambre des conseillers sont représentés également. Il s’agit du conseiller Youssef Iddi (groupe socialiste) et de la conseillère Hanae Belkheir (groupe UGTM). Outre ces parlementaires, la délégation marocaine est conduite par le président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara. Elle comprend aussi Noureddine Salik du groupe de l'Union marocaine du travail, El Makhloul Hormatallah du groupe de l’UGTM et Mohamed Amouri de la CGEM. Mais ces derniers, contrairement aux parlementaires, n’ont pas le droit de prendre part aux votes.

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