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L'ère du réchauffement climatique a cédé la place à l'ébullition mondiale (Antonio Guterres)

L'ère du réchauffement climatique a cédé la place à l'ébullition mondiale (Antonio Guterres)
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Alors que le mois de juillet enregistre des températures record dans plusieurs parties du monde, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté, jeudi, la communauté internationale à se départir de l’inaction pour contrer l'urgence climatique et faire face à ses multiples répercussions. «L'ère du réchauffement climatique est terminée, cédant la place à l'ébullition mondiale», a averti le chef de l’ONU lors d’une conférence de presse à New York, soulignant que l'hésitation et les excuses en matière climatique doivent cesser.

>>Lire aussi : Catastrophes naturelles : des pertes lourdes mais en baisse sur la première partie de 2023

Il a, dans ce cadre, insisté qu’il est toujours possible de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius et d'éviter le pire des changements climatiques, notant que cet objectif ne peut être réalisé qu’à travers une action immédiate. «Nous avons constaté des progrès avec un déploiement robuste des énergies renouvelables, mais rien de tout cela ne va assez loin ou assez vite», a-t-il déploré, soulignant que les dirigeants, en particulier les pays du G20 responsables de 80% des émissions mondiales, doivent intensifier l'action et la justice climatiques. Il a mis l’accent sur la nécessité de tracer de nouveaux objectifs ambitieux de réduction des émissions de la part des membres du G20, estimant que tous les pays doivent agir conformément au Pacte de solidarité climatique et au Programme d'accélération proposés par les Nations unies. «Tous les acteurs doivent s'unir pour accélérer une transition juste et équitable des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables», a encore indiqué M. Guterres, appelant à des plans crédibles pour abandonner le charbon d'ici 2030 pour les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et 2040 pour le reste du monde.

Insistant sur l'impératif d’atteindre zéro électricité nette d'ici 2035 dans les pays développés et 2040 ailleurs, le chef de l’ONU a exhorté les entreprises ainsi que les villes, les régions et les institutions financières à se présenter au Sommet sur le climat prévu en septembre prochain à New York avec des plans de transition crédibles et pleinement alignés sur la norme «Net zéro» des Nations unies. Il a, en outre, mis l’accent sur l’importance des investissements en matière d'adaptation pour sauver cinq millions de personnes du «carnage climatique», précisant que cette démarche requiert une coordination sans précédent autour des priorités et des plans des pays en développement vulnérables.

Dans ce sens, il a relevé que les pays développés doivent présenter une feuille de route claire et crédible pour doubler le financement de l'adaptation d'ici 2025 comme première étape vers l'affectation d'au moins la moitié de tous les financements climatiques destinés à l'adaptation. Ils doivent également, selon le SG de l’ONU, honorer leurs engagements de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour le soutien climatique et financier du Fonds vert pour le climat. La conférence de presse du chef de l'ONU intervient alors que l'Organisation météorologique mondiale et le service Copernicus sur le changement climatique de la Commission européenne viennent de publier des données officielles qui confirment que juillet 2023 devrait être le mois le plus chaud jamais enregistré.
 

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