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Retour de la Covid-19 : Faut-il s’inquiéter du nouveau variant Eris ?

Alors que l’on commençait à l’oublier, la pandémie de la Covid-19 fait de nouveau parler d’elle. La propagation rapide du nouveau sous-variant d’Omicron, Eris, dans le monde a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’ajouter en juillet dernier sur la liste des variants à surveiller de près. Les experts que le «Matin» a contactés appellent également à la vigilance mais sans panique.

Retour de la Covid-19 : Faut-il s’inquiéter du nouveau variant Eris ?
Malgré sa grande transmissibilité, rien ne montre que le sous variant Eris est plus virulent que ses prédécesseurs

Une nouvelle vague de la Covid-19 amorce son retour cet été. En effet, après une accalmie de plusieurs mois, la reprise des contaminations semble se confirmer dans de nombreux pays. Elle est notamment portée par le sous-variant E.G.5.1 (Eris), un sous-lignage d'Omicron. Au Maroc, le ministère de la Santé et de la protection sociale a assuré vendredi dernier dans un communiqué qu'il continue de suivre la situation épidémiologique et qu’aucun cas de maladie lié à ce nouveau sous-variant n’a été enregistré au niveau national.

>>Lire aussi : COVID-19 : Khalid Aït Taleb réactive le programme de veille et de riposte

Le ministère a, cependant, souligné que l’évaluation de la situation a montré que la propagation du sous-variant E.G.5.1 et d’une nouvelle vague dans le pays reste probable, avec la possibilité d’enregistrer certains cas critiques et même des décès, notamment parmi les personnes âgées, immunodéprimées ou celles atteintes de maladies chroniques.

En dépit de la situation épidémiologique stable que connaît le Royaume, le ministère de la Santé a pris l’initiative de consulter le Comité scientifique pour évaluer les risques au niveau national et formuler les recommandations nécessaires dans le cadre de la vigilance épidémiologique et de l’alerte continue du Centre national d'opérations d'urgence en santé publique. Contacté par nos soins, Pr Saïd Moutawakil, professeur en réanimation et membre du Comité scientifique et technique contre la Covid-19, a assuré que la vigilance et la surveillance épidémiologique doivent être de mise mais sans panique. «Le nouveau sous-variant de la Covid, connu sous le nom de Eris ou EG.5, est apparu depuis le mois de mars dernier dans certains pays. Il est aujourd’hui majoritaire en Amérique du Nord et responsable d'une augmentation de 35% des nouveaux cas déclarés en France, ainsi que dans d’autres pays européens», indique le médecin.

Et d’ajouter que «les symptômes de ce nouveau variant sont les rhinites, la toux sèche, les maux de tête et de gorge, une asthénie, la fièvre... Mais même si la transmission est rapide, il n'existe pas de formes graves pour l'instant. Et à l'instar des autres sous-variants, il peut toucher tous les pays du monde. C’est pourquoi il faut rester vigilant mais sans paniquer». De son côté, Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en Politiques et Systèmes de santé, souligne que même si ce nouveau sous-variant échappe à l’immunité vaccinale et post-infection, rien ne montre jusqu’à présent qu’il est plus virulent que ses prédécesseurs. «Le EG.5 se distingue par une grande force de contamination et de propagation : 20% de plus chaque semaine. Il est en train de gagner du terrain dans le monde et déjà devenu majoritaire dans plusieurs pays. Mais bien qu’il soit à l’origine d’une augmentation du nombre d’hospitalisation, les personnes infectées par ce sous-variant d’Omicron sont rarement mises en réanimation ou en soins intensifs.

L’immunité hybride acquise par la vaccination et les anciennes infections continue de protéger contre les formes graves de la maladie», explique le spécialiste. «L’apparition de ce nouveau sous-variant nous rappelle que le Coronavirus est toujours présent, c’est pour cela que les systèmes de santé dans le monde ne doivent pas lâcher prise. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut commencer à s’inquiéter. Les données actuelles sur le sous-variant Eris montrent que ce dernier ne devrait pas modifier le profil épidémiologique de la pandémie et ne représente pas une grande menace que ce soit au niveau mondial ou au niveau national. La vie va continuer d’une façon tout à fait normale. Pour les personnes vulnérables -âgées ou souffrant de maladies chroniques-, elles doivent se protéger notamment par la vaccination pour éviter des complications», précise Dr Hamdi. Et pour renforcer l'immunité contre la Covid-19, le ministère de la Santé et le comité scientifique national appellent à nouveau à la nécessité de prendre toutes les doses du vaccin et exhortent les personnes présentant des symptômes respiratoires à porter le masque et à arrêter toute activité professionnelle ou sociale, tout en se dirigeant aux établissements de santé pour se faire diagnostiquer et recevoir le traitement adéquat, et en évitant les contacts.

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