Menu
Search
Dimanche 05 Mai 2024
S'abonner
close
Dimanche 05 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Les révélations de Khalid Aït Taleb sur la réforme de la Santé

Digitalisation, renforcement des ressources humaines, amélioration de l'offre de soins, complémentarité entre secteur privé et public, révision de la gouvernance... le ministre de la Santé a exposé en détail, dimanche, les axes de la réforme du secteur. Invité de l'émission «décryptage» sur Radio MFM, Khalid Aït Taleb a livré les détails de la feuille de route censée mette à niveau le secteur de la santé à l'horizon de 2030.

Les révélations de Khalid Aït Taleb sur la réforme de la Santé
Khalid Aït Taleb.

Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, est revenu dimanche en détail sur la réforme du secteur de la santé. Invité à l'émission «décryptage» diffusée sur la station de radio «MFM», le responsable gouvernemental a souligné que la future réforme offrira de nouvelles perspectives à même de créer une révolution dans le secteur de la santé à moyen et long terme. «La nouvelle réforme, qui place le patient au cœur de toutes les stratégies, portera ses premiers fruits à partir de 2024. C'est un chantier colossal qui va permettre non seulement de doter le système de santé d'une organisation et d'une architecture révolutionnaires, mais permettra également d'humaniser l'offre de soin et de la rendre plus efficiente à travers la création d'un système d'information intégré pour collecter et exploiter toute l'information relative au système de santé», note Khalid Aït Taleb.

La digitalisation est l'un des chantiers prioritaires de la réforme de la Santé

En effet, la digitalisation occupe une place de choix dans cette réforme. Selon le ministre, ce chantier national sera mené de pair avec le lancement de la procédure de mise en place d'un identifiant unique pour chaque patient. Une initiative qui permettra au staff médical de retracer le parcours médical de chaque malade et de connaître avec précision tous les traitements qu'il a suivis tout au long de sa vie. Ce qui contribuera à créer une base de données qui sera accessible au niveau de tous les hôpitaux du Royaume. «Le système est déjà en marche dans les grands hôpitaux, mais sera généralisé sur le plan national pour impliquer les centres de santé et les dispensaires, mais aussi les cliniques du secteur privé», ajoute le haut responsable.

Capital humain et coopération entre le secteur public et privé, les autres défis 

Notons que le renforcement et la valorisation des ressources humaines ne sera pas en reste. Il s'agira même de l'ossature de ce chantier. Le ministre, qui reconnaît l'existence d'un manque cruel de cadres médicaux et paramédicaux, prévoit de rattraper ce manque à l'horizon 2030, sachant que le besoin est estimé aujourd’hui à 32.000 médecins et 65.000 infirmiers. «Le gouvernement se fixe l'objectif d'atteindre un ratio de 23 cadres médicaux pour 10.000 citoyens au lieu de 17 actuellement, en espérant atteindre 42 médecins à l'horizon de 2030, conformément aux recommandations de l'OMS», renchérit le ministre.

Un autre défi que le ministre promet de relever à travers cette réforme est le renforcement de la coopération entre les secteurs privé et public tout en mettant en place un nouveau circuit de soin. Ce circuit impose ainsi aux patients de passer par les établissements de soin de santé de proximité, notamment les dispensaires. Le but serait d'alléger la pression sur les hôpitaux et les CHU. Ces structures seront d'ailleurs réhabilitées et dotées des équipements adéquats. «Actuellement, plus de 1.365 établissements de soin font peau neuve et seront bientôt opérationnels. Ces structures devront garantir une meilleure offre de soins», souligne le ministre. Une attention particulière sera par ailleurs accordée au renforcement de l'offre de soins dans le monde rural, à travers l'élaboration de schémas régionaux d'offres de soins. Selon le ministre, ces schémas sont une continuité de la mise en œuvre de la régionalisation avancée qui prévoit de déterminer les besoins de chaque région en termes d'investissement et de ressources humaines.

Sur un autre registre, abordant la question de la gouvernance, le ministre a rappelé la création prochaine d'une haute autorité pour la santé et la révision des missions de la direction centrale, de sorte à déléguer plus de pouvoir aux groupes sanitaires territoriaux. Ces structures, qui seront dotées de l'indépendance financière, auront notamment pour mission d'identifier les manques en ressources humaines et en équipements et de décliner les différentes stratégies nationales sur le plan régional.
 

Lisez nos e-Papers