Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Sahara : 12 pays de l’Union européenne ont désormais une position favorable

Le dossier du Sahara marocain évolue favorablement en Europe. Plusieurs capitales européennes ont exprimé leur soutien au plan d’autonomie et reconnaissent sa prévalence comme base d’une solution sérieuse et crédible à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré. La toute dernière de ces capitales à exprimer son soutien est Vienne qui, par la voix du Chancelier fédéral Karl Nehammer, s’est déclarée pour le plan d’autonomie comme base d’une solution à ce conflit.

Sahara : 12 pays de l’Union européenne ont désormais une position favorable

La liste des pays européens ayant déclaré leur soutien au plan d’autonomie pour le Sahara sous souveraineté marocaine continue de s’allonger. Le dernier en date est l’Autriche, qui considère «le plan d’autonomie, présenté par le Maroc en 2007, comme une base de solution au différend autour du Sahara marocain, acceptée par toutes les parties». L’Autriche a également qualifié, dans ce cadre, les efforts du Maroc de sérieux et crédibles. C’est ce qui ressort de la Déclaration conjointe adoptée à l’issue de la réunion, tenue le 28 février à Rabat, entre le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le Chancelier fédéral d’Autriche, Karl Nehammer.

Dans cette Déclaration, les deux pays ont affirmé leur soutien aux efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, et à ses efforts pour poursuivre le processus politique visant à atteindre «une solution juste, durable, politique et mutuellement acceptable», conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et aux objectifs et principes énoncés dans la Charte des Nations unies.

La liste des 12 pays favorables au Plan d'autonomie marocain

Le même jour, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, soulignait, lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec le vice-ministre fédéral autrichien des Affaires européennes et internationales, Peter Launsky, le dynamisme que connaît le dossier du Sahara marocain, dont «la solution ne peut être conçue que dans le cadre des Nations unies et sur la base du plan d’autonomie marocain». Le chef de la diplomatie marocaine a rappelé, dans ce cadre, les positions positives exprimées notamment par l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la Hongrie, la Slovaquie et Chypre, en faveur du plan d’autonomie marocain, en tant que base à une solution sérieuse et crédible. En plus des pays cités par Nasser Bourita et auxquels s’ajoute désormais l’Autriche, figurent également la France, la Roumanie et le Portugal.

Plus de soutien international au Plan d'autonomie marocain

Le ministre a d’ailleurs précisé que d’autres pays suivront dans l’avenir. Le chef de la diplomatie a également évoqué la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et l’ouverture de consulats dans les provinces du Sud, qui constituent «un message» à l’adresse des pays concernés de par leur proximité du conflit, notamment les Européens. Après toutes ces positions positives, l’Autriche vient donc d’exprimer sa position sur la question du Sahara marocain, qui voit dans le plan d’autonomie une base pour une solution sérieuse et crédible. Cette «position exprimée par le gouvernement de l’Autriche conforte la tendance enregistrée ces dernières années en faveur de la marocanité du Sahara», commente le professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Ibn Tofaïl, Azzedine Hanoune

«Cette tendance qui gagne tous les continents prend des accents particuliers en Europe. L’Autriche est ainsi le douzième membre de l’UE à avoir pris soin d’afficher et de déclarer sa nouvelle position en faveur du plan marocain d’autonomie. Cette liste comprend des membres majeurs tels que l’Allemagne et l’Espagne d’ailleurs», fait remarquer Azzedine Hanoune

Et le professeur de droit public de souligner qu’«il est nécessaire de renforcer ces acquis et d’aller de l’avant en sensibilisant d’autres membres à aller dans ce sens». En effet, poursuit-il, «les États européens sont soit pris au piège des pressions liées au contexte géopolitique et économique mondial, en évitant de compromettre leurs relations avec leurs fournisseurs d’énergie, et subissent dans ce cadre des chantages, soit sont victimes du positionnement de certains partis politiques ou associations qui sont eux-mêmes d’ailleurs victimes de manipulation et de l’ignorance de la réalité du conflit». 

Notre interlocuteur affirme que «le travail de fond effectué donne ses fruits. Il est nécessaire de maintenir le cap en levant certaines ambiguïtés entretenues par les adversaires du Royaume. Il faut se fixer un objectif stratégique dans ce cadre. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les positions souveraines des États membres peuvent ne pas rejaillir automatiquement sur celles des institutions communautaires. Ces dernières ont pris une certaine autonomie et subissent des influences différentes de celles subies par les États membres. C’est pour cela qu’il faudrait concevoir une stratégie parallèle et renouvelée ciblant les institutions de l’Union européenne sur la question du Sahara. Cette stratégie renouvelée devrait s’appuyer sur des paramètres distincts et particuliers tenant compte de la spécificité de ces institutions». 

Lire aussi : Maroc-Autriche : les principaux points de la Déclaration conjointe

Lisez nos e-Papers