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Samedi 18 Mai 2024
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Séisme : L'Association Al Haouz veut reconstruire les écoles

Après le séisme tragique qui a secoué le Maroc, « l'Association Al Haouz pour la culture, l'éducation et le développement » annonce son engagement à participer à l'effort national de reconstruction des écoles.

Séisme : L'Association Al Haouz veut reconstruire les écoles

Quelques jours à peine après l’éboulement quasi généralisé des bâtisses dans les différents douars de la région d’Al Haouz, «l'Association Al Haouz pour la culture, l’éducation et le développement» exprime sa détermination à s’impliquer dans la reconstruction des écoles et à soutenir l'éducation des enfants touchés par cette catastrophe. La reconstruction des écoles endommagées par le séisme est essentielle pour la région d'Al Haouz. «Ces écoles ne sont pas seulement des bâtiments, mais des sanctuaires du savoir où la jeunesse acquiert les compétences et les connaissances pour son avenir», lit-on sur le communiqué. L'Association d'Al Haouz s'engage à restaurer ces institutions éducatives en collaboration avec d'autres partenaires. L'éducation est un élément clé de la reconstruction après un désastre, fournissant une structure et une stabilité pour les jeunes. En investissant dans l'éducation, l'Association vise à briser le cycle de la vulnérabilité et à former des citoyens résilients. Ces écoles rénovées seront des centres d'apprentissage et d'espoir pour toute la communauté.

>>Lire aussi : Séisme d'Al Haouz : Les élèves retrouvent les bancs de l'école

Une caravane culturelle au profit des sinistrés du séisme

Une autre initiative a été pensée pour mobiliser les acteurs culturels à l'échelle nationale et internationale en faveur d'Al Haouz : La Caravane de la Renaissance. C'est un cortège itinérant d'artistes, d'écrivains et de philosophes renommés qui se rendront dans les zones touchées par le séisme pour offrir leur soutien et partager leur passion pour la culture, la connaissance et l'art. Au cours de cette itinérance, une multitude d'activités artistiques, de séances de lecture en public, de discussions philosophiques et de performances artistiques seront organisées pour les enfants et les communautés locales. L'objectif est de créer un espace propice à l'expression et à l'apprentissage, de stimuler la créativité, et de contribuer à faire le deuil des disparus et des dégâts de la tragédie.
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Trois questions à Mohamed Mourabiti, artiste-peintre et président de l’Association Al Haouz

«Le séisme est peut-être une occasion de repenser l’école, au-delà des murs et des installations»

Pourquoi avoir pensé à l’école en premier?

Parce que l'éducation est un pilier de la société. C’est un levier incontournable dans la région, à plus forte raison que la population est jeune. En tant qu’acteurs de la région d’Al Haouz, nous voudrions nous impliquer avec l’état, dans la réflexion autour de l’école de demain dans notre région. Le séisme est peut-être une occasion de repenser l’école, au-delà des murs et des installations. Nous voudrions une école plus forte, plus efficace qui nous forme des jeunes à même d’affronter le monde extérieur et de dépasser le sentiment d’infériorité qu’ils ont par rapport à l’enseignement dans la ville.

Les actions solidaires des artistes se multiplient à travers le Maroc et à l’étranger. Quelles sont les actions que vous avez entreprises?
En tant qu’artiste peintre, je prépare une vente aux enchères dont les bénéfices seront complètement injectés dans la reconstruction d’Al Haouz et de la prémunition de ses habitants, surtout que le froid est vite arrivé dans la région. En outre, l’association accompagnera les douars durant les six prochains mois, à travers des caravanes itinérantes d’artistes, de psys, de journalistes et d’intellectuels désireux d’intervenir et d’alimenter la vision d’un Haouz épanoui, désenclavé et autonome. On pense à une caravane toutes les trois semaines, pour maintenir, établir un lien et le maintenir dans la durée.

L’Association Al Haouz est active dans la région depuis des années, notamment à travers le très réussi Festival Al Haouz. Est-ce que la culture est une piste solide de désenclavement de la région?
Personnellement, j’y crois dur comme fer. Il y a certes un effort considérable à faire pour mobiliser l’ensemble des douars et les convaincre du bien-fondé de la valorisation de leur patrimoine culturel, afin d’en faire une source de revenus et un atout touristique. Mais le potentiel est bel et bien là. Nous l’avons souligné dans les précédentes éditions du Festival Al Haouz et nous voulons le consolider grâce à la mobilisation d’artistes confirmés. À titre d’exemple, la chorégraphie sera au centre de la prochaine édition du festival, avec Khalid Benghrib qui travaillera de près avec les jeunes artistes de la région, sur le folklore et sa sublimation. Par ailleurs, nous avons pu dénicher une troupe de théâtre locale, «Khachabate Al Haouz», qui aujourd’hui est presque autonome et qui se produit dans des manifestations nationales. Le potentiel est là, il suffit de «l’exhumer».

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