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Séisme au Maroc : Mohcine Benzakour analyse le phénomène des fake news

Des vidéos montrant l’effondrement d’immeubles à Casablanca, des photos d’infrastructures portuaires ruinées et de navires renversés sur les quais et d'autres fausses informations ont fait leur apparition sur la Toile et ont été largement partagées quelques heures seulement après la survenue du séisme qui a frappé vendredi soir la province d’Al Haouz. Mohcine Benzakour, psycho-sociologue, explique justement les raisons derrière la prolifération de ce phénomène et les moyens de le combattre.

Séisme au Maroc : Mohcine Benzakour analyse le phénomène des fake news
Mohcine Benzakour

De fausses informations répandant la panique parmi les citoyens continuent de se propager sur les réseaux sociaux. Ainsi, outre la gestion des opérations de sauvetage et d’acheminement des aides, les autorités sont malheureusement appelées à faire face à une multiplication des «infox» en lien avec cette catastrophe sans précédent. Pour le psycho-sociologue Mohcine Benzakour, la prolifération des fake news est un phénomène qui accompagne souvent les situations de crise, qui restent un terrain favorable pour les auteurs de fausses nouvelles, qui profitent de l'émotion entourant ces événements pour tenter de donner un écho maximal à leurs manœuvres dans une attitude égocentrique visant à attirer l’attention et générer le maximum de «likes» et de flux sur les réseaux sociaux.

>>Lire aussi : Répliques du séisme : les experts mettent en garde contre les fakes news

«Les événements traumatiques comme celui du tremblement de terre d’Al Haouz sont propices à la diffusion de fausses informations. On se rappelle encore l’épisode du jeune Rayane qui a suscité beaucoup d’émoi, mais a été accompagné aussi par la diffusion de plusieurs fake news. Ceci trouve son explication dans les sentiments que génèrent ces phénomènes, notamment la stupeur et la sidération qui font que les citoyens perdent par moment leur lucidité et rationalité, ce qui contribue au large partage de ces infox à grande échelle. Car quand on est face à une nouvelle choquante, on cherche des explications, et par manque d'informations, on se raccroche à des informations, y compris celles les plus farfelues, comme celle diffusée après la survenue du séisme évoquant une éventuelle réplique une heure après», souligne ce spécialiste.

La solution pour lutter contre ce phénomène, estime M. Benzakour, serait la multiplication des bulletins d’information officiels diffusés, quitte à les répéter. «Il est nécessaire que, d’une part, le ministère de l’Intérieur réduise l’intervalle entre la diffusion de communiqués afin que les citoyens puissent disposer constamment d’informations sûres venant de sources officielles et, d’autre part, que citoyens fassent preuve de sagesse et de rationalité et n’acceptent et partagent que des informations relayées par des sources officielles», note M. Benzakour.
 

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