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Séisme : récit des opérations de recherche dans les décombres d'Imi N'Tala

Malika, une jeune femme du douar Imi N’Tala, commune Anougal de la province d’Al Haouz, revient tous les jours sur les lieux dévastés par le séisme du vendredi 8 septembre qui a frappé toute la région et plusieurs villes du pays. Elle espère retrouver son mari, Mustapha (38 ans), enseveli sous les décombres.

>> Lire aussi : Séisme d'Al Haouz : le bilan passe à 2.946 morts et 5.674 blessés

«Nous avons quitté le douar après le tremblement de terre. Les autorités nous ont relogés dans des tentes, mais si mon mari est mort je voudrais l’enterrer avant de quitter les lieux», nous confie Malika toujours sous le choc de la catastrophe. À ses côtés, sa belle-mère qui tente de récupérer des affaires personnelles tout en jetant un coup d’œil sur les équipes de recherche.

Malika a déjà perdu un enfant de 8 ans, le second ayant été épargné par la catastrophe. «J’ai pu voir le corps de mon fils, mais j’ai besoin de voir celui de mon mari», nous lance-t-elle. Pour les habitants d’Imi N’Tala et des autres villages touchés par le séisme, il est difficile de faire le deuil sans cadavres. Sur place, les secouristes marocains soutenus par leurs homologues espagnols poursuivent les recherches sans relâche. Malgré les secousses qui se poursuivent, la dangerosité du site, les équipes se relaient et fouillent les décombres aidés par les chiens.

Mais si les recherches continuent, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent d’heure en heure. «Il est difficile de retrouver des personnes en vie notamment si elles sont blessées», nous confie l’un des secouristes marocains. Ici, l’odeur de la mort vous frappe dès les premiers pas dans le village difficile d’accès. «Heureusement, les secouristes marocains nous apportent leur soutien», affirme la femme de l’Imam du village et père de 4 enfants décédé dans le séisme. Dans ce douar, le tremblement de terre a laissé derrière lui un champ de ruines, 200 maisons ayant été détruites.

La pluie de rochers abattue sur les bâtisses, pour la plupart construites en pierre, aura eu raison des logis de la population. Entre Imi N’Tala et Adouz, la commune d’Anougal a enregistré 120 morts, selon des témoins oculaires. À l’heure où nous mettions sous presse, quatre personnes, dont le mari de Malika et une jeune fille de 17 ans, étaient encore sous les décombres, selon les habitants du village.

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