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Toux chez les enfants : les sirops à éviter !

Le système immunitaire des enfants est mis à rude épreuve en hiver. Des épisodes de toux sont très fréquents durant cette période. Mais il est recommandé d’éviter de leur donner des sirops antitussifs pour les soulager. D’après les médecins, cela pourrait avoir des conséquences plus graves sur leur santé.

Toux chez les enfants : les sirops à éviter !
Les sirops contre la toux ne sont pas du tout indiqués chez les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 6 ans

Durant la saison froide, les enfants tombent souvent malades. Ils enchainent les rhumes et ont tendance à beaucoup tousser, ce qui inquiète les parents. Ces derniers ont généralement peur de passer à côté d’une maladie grave. Ils ont aussi du mal à supporter ces épisodes de toux et de voir leurs enfants souffrir jour et nuit. Et pour les soulager, plusieurs décident de leur donner des sirops antitussifs sans demander l’avis du médecin. Mais attention ! cela peut être très dangereux surtout chez les enfants âgés de moins de 6 ans. «Les sirops contre la toux ne sont pas du tout indiqués chez les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 6 ans», alerte Dr Moulay Saïd Afif, pédiatre. «Les parents pensent bien faire en écoutant les conseils de leurs proches qui leur recommandent de donner à leur enfant tel ou tel sirop pour soulager sa toux sans demander l’avis d’un médecin. Or, il n’y a pas de véritables preuves de l’efficacité de ces médicaments. Pire encore, ils peuvent avoir des effets indésirables et des conséquences sur la santé en cas de surdosage», souligne le médecin. Ce dernier rappelle, par ailleurs, qu’il n’est pas toujours recommandé de supprimer la toux, car elle permet de libérer les voies respiratoires encombrées. «Il est bien de tousser en cas d’infections. C’est un réflexe normal du corps.

En supprimant la toux, les antitussifs peuvent provoquer une surinfection à cause de l’accumulation de sécrétions dans les bronches et dans les poumons. Les problèmes respiratoires seront aggravés. L’enfant peut même souffrir d’une augmentation du rythme cardiaque et de troubles de sommeil», explique le pédiatre. Il indique également qu’il faut éviter l’automédication et être prudent avec l’utilisation de remèdes maison. «Il est important de consulter un médecin qui est censé être l’unique responsable de la prescription des médicaments. Il faut savoir que la toux n’est pas uniquement un symptôme d’une infection respiratoire. Elle peut aussi être causée par une allergie, l’asthme, un reflux gastrique, le tabagisme passif, des polluants… seul un médecin peut définir la cause exacte et prescrire les médicaments adaptés. Heureusement, aujourd’hui la généralisation de la protection sociale au Maroc encouragera les citoyens à consulter plus souvent en cas de maladie et éviter ainsi ce genre de problèmes», affirme Dr Afif.


Alerte de l’OMS contre les antitussifs pédiatriques frelatés : le Maroc n’est pas concerné

Après le décès de plus de 300 enfants à cause de sirops pédiatriques contre la toux en vente libre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé lundi dernier un appel à une action immédiate et coordonnée pour éradiquer les médicaments non conformes et falsifiés. D’après l’OMS, les incidents signalés dans au moins sept pays en Asie et en Afrique impliquent une contamination confirmée ou suspectée de ces antitussifs fabriqués en Inde. Ces derniers contiennent des niveaux élevés de diéthylène glycol et d'éthylène glycol. «Ces contaminants sont des produits chimiques toxiques utilisés comme solvants industriels et agents antigel qui peuvent être mortels même pris en petites quantités. Ils ne devraient jamais se trouver dans les médicaments», avertit l’Organisation. Le Maroc n’est pas concerné par ces incidents. «Il s’agit de médicaments avec un nombre inacceptable de produits chimiques et d’impuretés. Et puisque notre pays dispose d’un système pharmacovigilance efficace, d’un laboratoire de contrôle de médicaments performant et d’une industrie pharmaceutique conforme aux normes, les médicaments disponibles sur le marché sont tous de bonne qualité. C'est pourquoi nous ne risquons pas de vivre ce genre d’incidents au Maroc», explique au «Matin», Abderrahim Derraji, pharmacien et fondateur de «pharmacie.ma».

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