La Confédération marocaine de TPE-PME lance un cri d'alarme sur la situation des très petites et petites entreprises. Le tissu des TPE-PME reste démuni pour surmonter les effets de la pandémie, accentués par les effets de l'inflation et de la sécheresse et le risque de faillite pèserait aujourd’hui sur 250.000 de ces entreprises, alerte la Confédération dans un communiqué.
Le cabinet Inforisk avait prévu de son côté, pour rappel, 15.000 défaillance d’entreprises en 2023, dont la grande majorité seraient des TPME. En outre, la Confédération, qui conteste les chiffres avancés par l'Observatoire marocain de la TPME, selon lesquels 45% des PME bénéficient de l'encours total des crédits, souligne que ces entreprises éprouvent des difficultés à accéder aux crédits sous l'effet de la hausse du taux d'intérêt directeur.
L'Observatoire marocain de la TPME considère qu'une TPE est une entreprise dont le chiffre d'affaires est compris entre 3 et 10 millions de dirhams, précise la Confédération, qui rappelle en revanche que la véritable définition de la TPE marocaine consiste en une entreprise réalisant un chiffre d'affaires inférieur à 3 millions de dirhams et employant moins de 10 salariés. Et sur la base de cette définition, retenue en 2013 dans le cadre de la Stratégie nationale pour la TPE, le nombre d'entreprises formelles et informelles dégageant un chiffre d'affaires inférieur à 3 millions de dirhams s'élèverait à plus de 4 millions, relève la Confédération.
Les retards de paiement, une des raisons de défaillance des TPE-PME
Par ailleurs, la Confédération rapporte que les retards de paiement sont à l'origine de la fermeture de près de la moitié des PME (8.000 en 2021, et 10.000 en 2022). Aussi, et pour sauver les TPME, la Confédération appelle le ministère de l'Économie et des finances à relancer le Fonds de soutien aux TPE-PME lancé en juillet 2014 pour venir en aide aux entreprises en difficulté en leur accordant un crédit de restructuration. Ce crédit permet de soulager les TPE-PME qui rencontrent des difficultés financières passagères et qui peuvent se maintenir si elles sont soutenues. Géré par l'ex-CCG (Caisse centrale de garantie), devenu Tamwilcom, ce crédit a été financé conjointement par Bank Al-Maghrib et le Groupement professionnel des banques du Maroc, à un taux d'intérêt inférieur à celui d'un crédit normal.
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