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Faible convergence entre les départements concernés par la préparation de l’opération Marhaba, absence d’un organisme spécifique chargé de la gestion des points de passage, faible motivation sur le plan matériel des cadres de santé travaillant avec la Fondation Mohammed VI pour la solidarité, cherté de la ligne maritime reliant Algesiras au port de Tanger Med ainsi que celle reliant Tarifa à Tanger Med, insuffisance des ressources humaines et absence d’un budget dédié à l’opération Marhba. Ces six points constituent les principales contraintes relevées au point de passage des MRE de Tanger Med et qui sont d’ailleurs les mêmes que celles signalées s’agissant d’autres points de passages, notamment ceux de Sebta et de Beni Ansar. Ces insuffisances ont été signalées par les députés membres de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE dans un rapport réalisé à l’issue de leur «Mission exploratoire temporaire aux postes-frontières du Nord» (opération Marhaba 2022).
«Le rapport en question a été présenté en présence des départements ministériels concernés au sein de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE», nous explique le président de la Mission, Hassan Berkani, qui précise que le document sera présenté en séance plénière lors de la prochaine session parlementaire du printemps, étant donné que l’actuelle session a été clôturée mardi.
Une première mission pour se renseigner sur les difficultés rencontrées par les MRE de retour au Maroc
L’objectif de cette Mission, décidée par la Commission permanente à la demande des groupes parlementaires de la majorité, était de s’enquérir du déroulement de l’opération Marhaba 2022. Ce qui en fait la première mission exploratoire du genre décidée par la Commission au cours de l’actuelle législature. Les députés membres de la Mission exploratoire ont cherché à se renseigner sur les contraintes et difficultés rencontrées par les MRE de retour au Royaume, surtout à la lumière de la grande pression vécue au niveau des différents points de passage, mais également en raison des plaintes récurrentes formulées par les MRE. «À la faveur de cette Mission exploratoire temporaire, nous souhaitons formuler des recommandations qui permettraient d’améliorer la qualité de l’opération de transit et de procurer aux MRE des conditions qui soient à la hauteur de la place qu’ils ont auprès de S.M. le Roi et de tous les Marocains», soulignent les rédacteurs du rapport (dont nous avons pu consulter quelques passages en attendant qu’il soit publié sur le site de la Chambre des représentants une fois examiné en plénière).
Comment optimiser les conditions de passage des Marocains du monde
Les recommandations émises insistent sur la nécessité de l’amélioration des conditions de passage. Les membres de la Mission ont ainsi insisté sur l’importance de la convergence des actions des différents intervenants lors de l’opération Marhaba, que ce soit sur le plan national ou sur le plan régional. Ils ont ainsi souligné l’impératif de renforcer les ressources humaines mobilisées à cette occasion, mais également d’agir pour leur motivation, qu’il s’agisse des douaniers ou du staff médical.
Les députés ont également appelé à prendre en considération la pression record, par exemple sur les points de passage de Sebta et de Melilla, appelant à renforcer l’infrastructure d’accueil pour rendre le passage des MRE moins pénible. Ils préconisent en outre de fluidifier les opérations de pointage, de contrôle et de fouille appliquées au MRE et de réduire les délais administratifs tout en rendant les opérations de contrôle moins longues. De même, les députés recommandent l’élaboration d’une stratégie globale se basant sur une étude pointue, étant donné que l’opération Marhaba demeure un exercice annuel régulier. La Mission exploratoire a lieu conformément au règlement intérieur de la Chambre des représentants, dont les dispositions indiquent que «les commissions permanentes peuvent, à la demande du président de la commission concernée, après approbation de son bureau, du président du groupe ou groupement parlementaire, ou le tiers des membres de la commission permanente, mener une mission exploratoire temporaire sur les conditions d’application d’un texte de loi donné, ou d’un sujet d’intérêt général, ou relatif à une activité gouvernementale ou administrative ou d’entreprise publique, et ce avec l’approbation du Bureau de la Chambre». La Mission exploratoire pu avoir cet accord en juin dernier et a procédé à de multiples visites de terrain, des points de passage des MRE durant l’été dernier au cours de l’opération Marhaba, avant d’élaborer un volumineux rapport à cet effet.
