Le rapprochement parlementaire entre le Maroc et l’Uruguay serait-il le prélude à une nouvelle position du pays latino-américain concernant la question du Sahara marocain. Tout porte à le croire, d’autant que les relations commerciales entre Rabat et Montevideo connaissent une dynamique qui évolue lentement mais sûrement. En tout cas, les deux pays veulent mieux se connaître afin de surmonter les incompréhensions qui favorisent des divergences exploitées par certaines parties s’agissant notamment de l’intégrité territoriales du Royaume.
Groupe d’amitié Uruguay-front polisario, une autre fois peut-être !
À cette occasion, M. Miyara a souligné que cette nouvelle page dans les relations bilatérales, fondée sur la confiance et l’intégrité, «a commencé à porter ses fruits, principalement après la dernière visite à la tête d’une délégation parlementaire en République d’Uruguay et son accueil par le Président».
M. Miyara s’est félicité de la formation du groupe d’amitié maroco-uruguayen et sa contribution à impulser un nouveau souffle aux relations bilatérales et à défendre les intérêts du Royaume, précisant que la visite de la délégation uruguayenne à la ville de Laâyoune sera l'occasion d'être au fait de l’effort de développement déployé par le Royaume du Maroc dans ses provinces du Sud, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI. Dans la même veine, le président de la Chambre des conseillers a précisé que cette visite de terrain «permettra, sans aucun doute, à la délégation parlementaire uruguayenne de voir la situation réelle dans les provinces du Sud et de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce conflit artificiel».Pour sa part, le président du groupe d’amitié maroco-uruguayen a présenté les différentes étapes qui ont marqué le processus renouvelé dans les relations bilatérales, ayant permis la mise en œuvre des contenus de la feuille de route tracée par les deux parties, sur les plans politique et économique. À cet égard, M. Gandini a mis en exergue l’importance de la formation d’un groupe d’amitié au sein de l'institution législative en Uruguay, regroupant les différentes sensibilités politiques, afin de porter la voix du Maroc et défendre les intérêts communs, se félicitant de l’abstention du Sénat Uruguayen de créer un «groupe d’amitié avec le front polisario».
Amérique latine : les thèses séparatistes en perte de vitesse
Jadis fief incontesté du polisario, les pays d’Amérique latine sont de plus en plus nombreux à se rendre à une évidence longtemps voilée par une propagande idéologique intense : pendant des années, ils ont été bernés par ce mouvement séparatiste qui se présente fallacieusement comme un mouvement de libération. Or le fait est qu’il s’agit d’une entité fantomatique instrumentalisée par l’Algérie aux fins de nuire au Maroc et de freiner sa marche pour le progrès et la prospérité. Du coup, de plus en plus de pays de ce sous-continent revoient leur soutien inconditionnel au polisario et certains lui ont retiré purement et simplement leur reconnaissance.
La percée du Maroc dans cette ancienne «chasse gardée» a été rendue possible grâce à une diplomatie entreprenante et multidimensionnelle. À côté des efforts menés sur le plan officiel par les ambassades du Royaumes, une action diplomatique soutenue et de longue haleine a été entreprises en parallèle par les deux Chambres du Parlement et par les acteurs de la société civile.La dernière victoire en date remonte à 2022. Le Parlement d'Amérique centrale (Parlacen) avait accordé le 15 février de cette année au Maroc le statut de «partenaire avancé», en reconnaissance du rôle de premier plan joué par le Royaume dans le raffermissement de la coopération Sud-Sud. Cette annonce avait été faite à Guatemala City par le président du Parlacen, Daniel Ortega Reyes, à l’occasion d’une réunion du bureau exécutif de cette institution législative régionale avec une délégation marocaine conduite par le président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara.
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