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Le Maroc mène «un combat multidimensionnel»

«Un tel engagement requiert une mobilisation continue sur les champs à la fois intellectuel, politique et des droits de l'Homme en vue de favoriser une révolution en douceur qui capitalise sur les réformes et les initiatives en la matière», c’est ce qu’a souligné Talbi Alami

Le Maroc mène «un combat multidimensionnel et de longue haleine» pour une plus grande participation des femmes dans la vie politique, a affirmé lundi à Genève le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami. 

«Notre humble expérience nous renseigne qu'il s'agit d'un combat multidimensionnel et de longue haleine, celui de l'égalité avec ce qui en découle en termes de rejet de la violence, du harcèlement, de la marginalisation et de tout autre atteinte à la dignité de la femme ou de mésestime de ses contributions», a-t-il dit dans une allocution devant l'assemblée de l'Union interparlementaire (UIP). 

Talbi Alami a souligné qu'«un tel engagement requiert une mobilisation continue sur les champs à la fois intellectuel, politique et des droits de l'Homme en vue de favoriser une révolution en douceur qui capitalise sur les réformes et les initiatives en la matière».

Le Maroc, a-t-il dit, s'est engagé dans des réformes constitutionnelles et politiques permettant à la femme d'être un acteur à part entière dans les processus décisionnels et dans l'institution parlementaire et de développer la culture politique en général.

Il a, notamment, cité l'instauration d'un système de quotas en tant que mesure provisoire ainsi que la réforme constitutionnelle de 2011 qui a permis de mettre en place une série de garanties à même d'améliorer la représentativité féminine au sein du parlement et des conseils élus.

La Chambre des représentants compte aujourd'hui 67 femmes députées, a-t-il précisé, relevant que le système parlementaire devrait encore favoriser la présence féminine dans la vie politique nationale en ce sens que l'égalité homme-femme se situe au cœur de l'opération démocratique.

Il a rappelé que le Maroc a opté dès l'indépendance pour un système politique fondé sur le pluralisme et l'ouverture et s'est engagé progressivement en faveur des initiatives internationales visant à améliorer la condition de la femme.

C'est ainsi que le Royaume a adhéré aux différents traités internationaux en lien avec les droits des femmes et a œuvré depuis des années à la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Cet engagement en faveur des OMD a donné un nouveau souffle à la cause féminine dans le droit fil des réformes politiques et constitutionnelles, une dynamique qui a été confortée depuis l'intronisation de S.M. le Roi Mohammed VI, a-t-il noté.

Le Souverain a, d'ailleurs, fait de l'implication de la femme dans les processus de décision et dans la vie publique une composante phare de la démocratisation de l'Etat et de la société, a fait valoir Talbi Alami

«Nous sommes en devoir d'œuvrer pour traduire dans les faits l'idée de l'égalité homme-femme et mettre fin à toute forme de violence contre les femmes», a-t-il soutenu, affirmant que la cause féminine «reste au premier rang de nos priorités sur le chemin de la démocratie, des droits de l'Homme, de la justice, de la liberté et du progrès».

La délégation marocaine à la 131e assemblée de l'UIP, conduite par Talbi Alami et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, a été chargée de rapprocher les vues des pays arabes et islamiques autour d'un candidat unique à la présidence de l'union.

Quatre candidats briguent la présidence de l'Union interparlementaire, à savoir Nurhayati Ali Assegaf, parlementaire indonésienne, Saber Chowdhury, parlementaire bangladais, Abdulla Shahid, ancien président du Parlement des Maldives et la présidente du Parlement d'Australie, Bronwyn Bishop.

La 131e assemblée de l'Organisation est marquée par la participation de 744 parlementaires, dont 104 présidents et vice-présidents d'institutions législatives, venus de 141 pays. Elle se penche sur la réponse à apporter à la violence faite aux femmes et aux filles, y compris les attaques sexuelles brutales dont les femmes sont la cible en situation de conflit, telles que celles dont se sont rendus coupables en Irak et en Syrie des membres du groupe terroriste «Etat islamique». 

Les conférenciers auront à adopter une résolution d'urgence sur une question internationale pressante et à se prononcer sur un appel à l'action dans une résolution sur la souveraineté nationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et les droits de l'Homme.

Le conflit israélo-palestinien et la façon dont les parlements peuvent promouvoir le dialogue et la paix seront au centre d'une table ronde organisée par le Comité UIP sur les questions relatives au Moyen-Orient.  

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