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Affaire de diffamation opposant Mohamed Ben Aïssa à l'hebdomadaire “Le Journal” en appel

L'audience que présidait hier M. Jalal, à la Cour d'appel de Casablanca, était comme un remake de celle qui l'avait précédée devant la juridiction d'Aïn Choc-Hay Hassani. Boubker El Jamaï de l'hebdomadaire “Le Journal” persiste et signe dans l'affaire de

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Après l'audition des deux prévenus, le président de la Cour leva la séance qui reprendra le 20 décembre prochain pour les plaidoiries de fond. L'affaire remonte à 1996, au moment où M. Mohamed Ben Aïssa était ambassadeur du Maroc aux USA. La publication mise en cause, “Le Journal”, avait écrit un article dans lequel l'auteur exprimait des doutes quant à la transaction immobilière portant sur l'acquisition de la résidence de l'ambassadeur marocain à Washington. Suite donc à cet article, M. Mohamed Ben Aïssa a estimé que l'article incriminé lui portait préjudice et a intenté un procès au moyen d'une citation directe auprès du tribunal correctionnel pour diffamation contre MM. Ali Ammar et Boubker El Jamaï.
La première juridiction d'Aïn Chock-Hay Hassani, saisie de l'affaire, s'est prononcée le 1er mars 2001 condamnant les deux prévenus à trois mois de prison chacun et à verser en solidarité à M. Mohamed Ben Aïssa 2 millions de DH à titre de dommages et intérêts. Naturellement, Ali Ammar et Boubker El Jamaï ont interjeté appel. Lors de l'audience du 7 novembre 2001, devant la Cour d'appel, la défense des prévenus a demandé le report du procès pour lui permettre de préparer ses plaidoiries. Lors de l'audition de Boubker El Jamaï, et en réponse à une question du président, le prévenu a indiqué qu'il avait refusé de publier le droit de réponse de Mohamed Ben Aïssa parce qu'il comportait des contrevérités.
“D'ailleurs, devait ajouter Boubker El Jamaï, la mise au point de Ben Aïssa a été adressée à plusieurs journaux”. Comment il en est arrivé à conclure que l'achat de la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Washington était une opération de spéculation ? Le prévenu a précisé que c'étaient des ressortissants marocains établis aux USA qui l'”avaient mis au parfum”. Comment une résidence, achetée par une “société immobilière” pour 1,7 million de dollars, fut louée à l'ambassade du Maroc pour 20.000 dollars par mois, avant d'être cédée à l'Etat marocain pour 4,8 millions de dollars. C'est à quoi conclut Boubker El Jamaï qui a déclaré devant la Cour qu'il avait mené aux USA une enquête approfondie en contactant diverses personnes et sociétés pour se persuader enfin que la transaction était douteuse. Boubker El Jamaï ira jusqu'à répéter devant la Cour que cette transaction n'était autre qu'une opération d'escroquerie.
En l'interrogeant, le président M. Jalal lui fit remarquer qu'il s'agissait de déductions d'une enquête lorsqu'il évoquait l'escroquerie.“Et puis, une déduction est une déduction, elle peut s'avérer fondée comme elle peut être fausse et il ne faut pas se presser en besogne pour accuser une personne”, souligne M. Jalal.Pour Boubker El Jamaï, il s'agit d'un devoir moral pour informer l'opinion publique sur un sujet qui touche aux biens du contribuable.Après cette audition, le procès a été renvoyé au 20 décembre prochain.
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