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Alain Giresse : «nous allons bâtir une équipe d'avenir»

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Vous êtes bordelais de naissance?



Non, je suis nés dans un petit village, Langoiran, situé à 25 kms de Bordeaux. C'était le 2 août 1952.
Là, que j'ai obtenu mon CEP. Je travaillais parallèlement dans l'atelier de charpente appartenant à la famille. Je devais prendre la relève dans cet atelier, mais...



Mais vous avez préféré le foot



Oui, grâce à mon père d'ailleurs, lui, qui était footballeur amateur. Il m'a autorisé à faire mes classes chez les Girondins de Bordeaux. Et quant à 18 ans, je lui annonçais que j'allais passer pro, il a acquiescé, sans aucune réserve.



Avait-il le pressentiment que c'était la
voie du salut pour vous?



Je ne crois pas mais toujours est-il que je me distinguais déjà dans les rangs des jeunes. J'étais discipliné et je rêvais de devenir comme Raymond Copa, mon idole d'alors.



Senior pro à 18 ans, c'était pas assez lourd pour vous?



Non. J'ai vite réussi l'intégration au groupe à Toulouse car je bénéficiais de l'estime générale vu mon comportement.
Et quand j'ai livré mon premier match senior contre Nimes, le 17 octobre 1970, j'ai senti que c'était pas aussi difficile que ça. Mais j'avoue que je rêvais trop. Et ce n'est que 2 années plus tard, à 20 ans, que je me suis ressaisi et commençais à me poser des questions concernant mon avenir. Je ne soupçonnais pas que j'allais passer 18 ans de carrière comme joueur pro.



L'apothéose a été lorsque vous avez été rappelé en équipe 110nale en 1974, à l'âge de 22 ans.



C'est vrai. Mais il faut dire que ma carrière d'international a été en pointillés. Ma première apparition est timide.
Ce n'est qu'en 1997 que je suis de nouveau convoqué mais je ne suis pas allé au Mondial argentin. Alors j'ai cru que l'équipe 110nale, c'était fini.



Mais vous étiez présent au Mondial espagnol de 1982



Les circonstances ont joué en ma faveur. En 1981, Bordeaux est devenu club européen. On m'a rappelé pour suppléer Platini blessé. Alors j'ai livré une bonne prestation et j'ai été retenu.



Ce mondial restera gravé dans notre mémoire, c'est votre épopée.



Gravé oui, mais c'est pas mon épopée. Contre la RFA, j'ai vécu la soirée la plus extraordinaire mais la plus triste aussi. Nous avons pleuré tous dans les vestiaires. Nous n'avons pas été battus mais élimines.
Ce mondial était l'amorce de ma carrière internationale. Le sommet, ce sera lors de la coupe d'Europe de 1984.
C'aurait été aussi 1986, mais nous avons été éliminés en demi-finale.



C'était aussi l'annonce de la fin de votre carrière ?



Plus ou moins car j'ai été transféré à l'olympique de Marselle pour deux années. Après quoi, j'ai décroché.



Pour devenir entraîneur...

Oui. J'ai débuté à Toulouse, mon ancien club et nous avons réussi la montée en D1. J'ai fait une escale à Paris avant de revenir à Toulouse pour la faire remonter une seconde fois en D1.



Les FAR sont donc le 3ème club dans votre carrière. Est ce par esprit d'aventure, de découverte ou par défi que vous êtes venus au Maroc?



Un peu de tout si vous voulez, mais pour moi c'est un nouveau chapitre dans ma carrière. De par ma nature, j'aime partager. Alors je suis venu partager ce que j'ai appris durant 18 ans comme joueur pro et 6 ans comme entraîneur de haut niveau. Je viens également pour apprendre.



Quand vous êtes venus, l'équipe des FAR a été profondément remaniée, pourquoi?



Je ne sais pas. Moi j'ai trouvé une équipe et j'ai travaillé avec. Je ne connais pas ceux qui étaient avant mais certains sont maintenus quand même.
En tout cas, il semblerait que les responsables de l'équipe cherchent à bâtir un groupe solide pour l'avenir.



Votre appréciation du groupe?



Il progresse vite. Le groupe a été étoffé par de nouvelles recrues. Nos matches de préparation ont été concluants. Nous avons réalisé un nul (1-1) contre l'équipe 110nale «A».



Professionnel pendant de longues années, vous vous trouvez face à des joueurs à l'esprit amateur. Vous allez revoir votre approche d'entraînement?



Je ne crois pas qu'ils soient amateurs du moment qu'ils ne font que du foot. Amateurs dans leur esprit, je ne sais pas. Mais ce que j'ai constaté c'est qu'ils ont des qualités et une grande envie de travailler.



Vous avez de la chance de tomber sur un club où règne la discipline et doté de l'infrastructure nécessaire. Logiquement, les résultats devraient suivre..



Oui. Nous avons tracé des objectifs et nous allons travailler en conséquence.



Vous ne craignez pas le dépaysement?



(Rire) non. J'habite à Rabat, petite ville, et je passe mes journées au stades. Alors pas de temps pour l'ennui.
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