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Campagne de sensibilisation de l'O.N.D.E : Urgente et pertinente

La campagne de sensibilisation que mène actuellement l'Observatoire 110nal des droits de l'Enfant sous la présidence de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem illustre bien la créativité et l'assiduité qu'exige l'amélioration des conditions de vie de l'Enfant

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Le programme d'action de l'ONDE traduit, pour les observateurs qui l'on bien suivi, la volonté de mettre en œuvre la Déclaration des droits de l'Enfant qui, «en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et des soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance».
Pour conjurer le mal qui menace nos enfants, l'ONDE a, une nouvelle fois, décidé de rompre le silence et de bousculer l'indifférence en lançant une nouvelle campagne de sensibilisation. Cette campagne est en fait une lecture dans le réel, dans le vécu social que tout citoyen a le devoir de faire autour de ce chantier prioritaire. Hier, ce fut une campagne de sensibilisation à la situation de la petite fille condamnée à être «placée» dans les ménages au mépris de ses droits à l'enseignement et à l'apprentissage. Aujourd'hui, la sensibilisation s'oriente vers un phénomène encore plus sournois et dévastateur : l'enfance exposée à la drogue. L'action de l'Observatoire 110nal des droits de l'Enfant est donc pertinente. Elle taille dans le vif en interpellant nos consciences de citoyens.
En effet, l'image prenante que véhiculent les médias, depuis cet éveil à la protection de l'Enfance, exprime les traits de la douleur, du malheur et de l'errance qui marquent des visages innocents.
Deux niveaux sont invoqués dans le phénomène et montrent à quel point la sensibilisation de l'opinion publique est hautement pertinente et mérite qu'elle soit permanente.
Le premier niveau concerne, évidemment, le cadre familial qui, soumis à la fragilité, à la précarité et aux carences matérielles et affectives est le terreau qui favorise la descente aux enfers que représente le semblant refuge dans toutes les formes de drogue.
Il n'y a pas de substances douces ou de substances dures quand il s'agit de l'Enfance.
Certes, les cas extrêmes se présentent lorsqu'il s'agit de familles en pleine perturbation. L'enfant s'y retrouve esseulé, sans langage suffisant pour dire sa désapprobation devant l'entêtement des adultes. La fugue amorce alors les processus de la désintégration de l'enfant qui retrouve dans la rue le seul refuge, faute de substituts familiaux qu'une tante, un oncle, ou un grand-père peuvent affermir.
L'Etat a certainement une responsabilité dans la conception, la programmation et l'exécution des actions sociales pour cinjurer la détresse des enfants. Les collectivités locales aussi. Mais la société civile, c'est-à-dire la citoyenneté agissante qui regarde, compatit et agit, est concernée.
La campagne de sensibilisation menée par l'Observatoire des droits de l'Enfant vise la mobilisation de tous en vue d'attaquer les racines du mal.
Le deuxième niveau est le cadre de l'éducation et de la formation. La scolarisation soutenue, le suivi rigoureux, non seulement en terme d'acquisition du savoir, mais aussi en terme de comportement, sont déterminants car la synergie famille - école est une donnée incontournable. Il est bien établi que les conséquences de la situation familiale sont plus déterminantes dans l'échec scolaire, dans la “déperdition”. L'éducateur n'est pas seulement le pédagogue. Il est tuteur à part entière car il doit accompagner aussi bien le développement intellectuel de l'enfant que sa progression psychomotrice, en termes de performance et de stabilité. L'épanouissement de la personnalité est d'abord cela. Le constat des sevices, de l'angoisse, de la timidité, de refus de sociabilité doit être perçu par le pédagogue et constituer un avertisseur des dérives de comportement.
Or, dans le milieu scolaire, ces indices expriment, d'une manière prématurée si l'on veut bien y prêter l'attention nécessaire, la “déviance”, même minimum. La drogue constitue une voie, parmi tant d'autres, de déviance que l'on subit et dans laquelle l'enfant entre subrepticement.
La campagne de sensibilisation ainsi déclenchée par l'Observatoire des droits de l'Enfant mérite d'être mieux prise en compte par l'ensemble des instances sociales et, surtout, avoir l'écho nécessaire dans les médias, toutes catégories confondues. C'est un impératif aujourd'hui, car une telle sensibilisation est urgente et pertinente.
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