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Doumou contre Journal Hebdo : l'affaire mise en délibéré

Comme prévu, le procès pour diffamation, intenté par M. Mohamed Doumou contre «le journal hebdomadaire» représenté par MM. Abou Bakr El Jamaï et Ali Ammar, a repris mercredi dernier, à la salle n°1, du tribunal correctionnel de Casablanca - Anfa.

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Les avocats des deux parties ont plaidé et le président de la Cour , M. Nadifi, a mis l'affaire en délibéré et le jugement sera rendu le 16 octobre prochain.
Petit rappel des faits :
En date du 30 juin 2001, dans son numéro 24, «Le journal hebdomadaire» a écrit un article où Mohamed Doumou était cité, comme fonctionnaire de l'ambassade du Maroc à Paris, et qui aurait fourni le moyen de tran114 pour transférer le corps de Mehdi Ben Barka à Orly, le 30 octobre 1965.
L'article en question est à l'origine donc de la citation directe à l'initiative de Mohamed Doumou qui accuse «Le journal Hebdomadaire» et ses responsables de diffamation portant atteinte à sa dignité. Les deux prévenus, Abou Bakr El Jamaï et Ali Ammar étaient appelés à la barre pour être auditionnés par le président de la Cour.
De la liberté
d'expression
Première plaidoirie, celle du plaignant par la voix de Maître Jalal Mohamed Amahmoul qui considère que son assisté était victime d'informations fausses et que cette diffamation était en elle-même un crime.
«Il faut un distinguo entre la liberté d'expression et la publication d'informations erronées portant atteinte à la dignité des citoyens.
Ça commence par une rumeur et ça se termine par une diffamation».
L'avocat de la partie civile déplore ce genre de presse qui ne prend pas soin de vérifier et de recouper les informations, n'ayant comme objectif que le côté mercantile.
Réfutant les allégations de la défense des deux prévenus, Maître Jalal ajoute que son client, Mohamed Doumou, cité dans l'article incriminé, était bel et bien, le seul fonctionnaire portant ce nom à avoir travaillé à l'ambassade du Maroc à Paris, à partir de 1969.
«De 1964 à 1967, Mohamed Doumou suivait l'enseignement supérieur à l'école 110nale de l'administration publique à Rabat.
En 1969, il a été affecté à Paris, à l'ambassade du Maroc en France.
Comment dans ce cas, et, Monsieur le Président, nous vous avons remis un curriculum vitae de Mohamed Doumou, les dates de ses nomi110ns dans l'administration publique, comment lui coller une telle accusation qui est une agression contre sa dignité, pour des faits qui lui sont étrangers», a conclu l'avocat qui a requis un dédommagement conséquent, à la mesure du préjudice subi par M. Mohamed Doumou.
Qualité du plaignant
Maïtre Abderrahim El Jamaï, assurant la défense des prévenus a repris l'argumentation qu'il avait avancée lors de l'audition précédente. Quelle est la qualité de Mohamed Doumou qui se déclare plaignant ? Est-ce la même personne , citée dans l'article de «Le journal hebdomadaire»?
Selon l'avocat, un doute subsiste à propos de l'identité réelle du plaignant, sa qualité.
«Le plaignant dans cette affaire s'est impliqué lui-même dans cette affaire alors qu'il en était loin».
Maître El Jamaï allait s'appuyer sur le contenu de la citation directe pour demander la nullité des poursuites qui, à ses yeux, ne se justifiaient nullement :
«Si le plaignant, M. Mohamed Doumou, prétend qu'il n'a rejoint l'ambassade du Maroc à Paris qu'en 1969, donc, ce n'est pas la même personne citée dans l'article du «Journal Hebdomadaire».
De ce fait, il n'est pas concerné et donc, non habilité pour se constituer plaignant et partie civile.
Après cette intervention, le président de la Cour suspend l'audience.
L'affaire est en délibéré et la cour se prononcera le 16 octobre prochain.
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