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L'auteur, après avoir franchi la cinquantaine, se ressaisit au tumulte de la mégapole (Casablanca) et se met à reconstituer sa mémoire en vue de mettre au point un livre sous forme de récit romancé . La réalisation de l'ouvrage nécessitait une remontée vers la source. «La mémoire et le rassemblement de la pensée fidèle» affirmait Heidegger, celle qui émerge du Premier avec le balbutienent du mot, du geste et du frisson»; des odeurs, des senteurs et des images. Tout se présente en tant que déjà là, existant, affirmant cette pensée sans point la contredire.
Mais voilà que surgit et s'érige devant l'œil de l'auteur, plasticien de formation, voilà donc que se présente à son regard une «barbarie» dans ce paysage fassi, fait de zellige, de céramique et souvent de brillance, une poterie qui étonne par son côté rustique : grossièreté du dessin, difformité mais surtout spontanéité dans le geste. L'objet semblait provenir d'une époque inconnue, voire même d'une autre civilisation. L'auteur est secoué quand on lui dit que l'origine en était le Rif marocain. Le Rif étant immense, pas souvent facile d'accès, de quel Rif s'agit-il ? où aller pour expliquer cette interrogation indéchiffrable qui commence maintenant à préoccuper l'auteur et qui finira par le hanter et le mener très loin, hors des frontières habituelles du simple intérêt intellectuel?
Là, la passion se transforme en un souci scientifique. Sans le vouloir, no même le prétendre, notre auteur se lancera dans une investigation anthropologique. Toute la machine est mise en route les informateurs, les sujets, les hypothèses, les thèses, le terrain, tout le langage et l'artillerie des sciences humaines se mettent en place; en plus de l'amour du sujet traité sans distance scientiste souvent trompeuse. Hammad Berrada est artiste ai-je besoin de le réaffirmer? les questions de l'essence, de la quiddité ou encore des origines lui importent peu. Il regarde, décrit, dessine, sent touche, photographie et collectionne tout sur son chemin. Son travail se situe entre le corpus brut et l'œuvre analytique. Aussi son œuvre ne souffre-t-elle aucune froideur scientifique souvent rébutante mais son caractère fourni et approfondi la démarque des beaux livres faits uniquement d'images.
Il faut savoir aimé pour pouvoir se défaire des habitudes de la ville et aller mettre le pied dans la pâte. A travers ce livre, que je présente aujourd'hui avec beaucoup de plaisir, l'auteur nous prend par la main et nous promène dans le Rif marocain. Rien n'échappe à son regard. Vous êtes mis en situation, la route vous est présentée… l'arrivée au hameau (douar), l'accueil de la potière, les procédès de préparation … Une fine description qui donne envie de travailler l'argile et de goûter aux plaisirs de la terre. Les pérégri110ns de l'auteur nous dévoilent une évidence : la diversité culturelle au Maroc. Un bonheur mêlé de fierté vous envahit quand vous découvrez cela par la description appuyée de photos d'une expressivité émouvante.
Une invitation au voyage, certes, mais aussi et surtout un document incontournable en la matière.
Mais voilà que surgit et s'érige devant l'œil de l'auteur, plasticien de formation, voilà donc que se présente à son regard une «barbarie» dans ce paysage fassi, fait de zellige, de céramique et souvent de brillance, une poterie qui étonne par son côté rustique : grossièreté du dessin, difformité mais surtout spontanéité dans le geste. L'objet semblait provenir d'une époque inconnue, voire même d'une autre civilisation. L'auteur est secoué quand on lui dit que l'origine en était le Rif marocain. Le Rif étant immense, pas souvent facile d'accès, de quel Rif s'agit-il ? où aller pour expliquer cette interrogation indéchiffrable qui commence maintenant à préoccuper l'auteur et qui finira par le hanter et le mener très loin, hors des frontières habituelles du simple intérêt intellectuel?
Là, la passion se transforme en un souci scientifique. Sans le vouloir, no même le prétendre, notre auteur se lancera dans une investigation anthropologique. Toute la machine est mise en route les informateurs, les sujets, les hypothèses, les thèses, le terrain, tout le langage et l'artillerie des sciences humaines se mettent en place; en plus de l'amour du sujet traité sans distance scientiste souvent trompeuse. Hammad Berrada est artiste ai-je besoin de le réaffirmer? les questions de l'essence, de la quiddité ou encore des origines lui importent peu. Il regarde, décrit, dessine, sent touche, photographie et collectionne tout sur son chemin. Son travail se situe entre le corpus brut et l'œuvre analytique. Aussi son œuvre ne souffre-t-elle aucune froideur scientifique souvent rébutante mais son caractère fourni et approfondi la démarque des beaux livres faits uniquement d'images.
Il faut savoir aimé pour pouvoir se défaire des habitudes de la ville et aller mettre le pied dans la pâte. A travers ce livre, que je présente aujourd'hui avec beaucoup de plaisir, l'auteur nous prend par la main et nous promène dans le Rif marocain. Rien n'échappe à son regard. Vous êtes mis en situation, la route vous est présentée… l'arrivée au hameau (douar), l'accueil de la potière, les procédès de préparation … Une fine description qui donne envie de travailler l'argile et de goûter aux plaisirs de la terre. Les pérégri110ns de l'auteur nous dévoilent une évidence : la diversité culturelle au Maroc. Un bonheur mêlé de fierté vous envahit quand vous découvrez cela par la description appuyée de photos d'une expressivité émouvante.
Une invitation au voyage, certes, mais aussi et surtout un document incontournable en la matière.
