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El Jadida : une région industrielle émergente

La province d'El Jadida est réputée depuis de longues années comme une ville commerciale avec un arrière pays riche en matière agricole et d'énormes potentialités touristiques (monuments historiques, sites plages, complexe golfique, complexe
touristiq

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L'implantation des projets industriels avant l'indépendance s'est opérée essentiellement dans les secteurs du textile avec la création de la SCIM et Mazafil en 1946, et dans le secteur agro-alimentaire avec la création des moulins d'El Jadida en 1936.
La période 1960-1967 a vu naître le petit Pharmaghreb, l'actuel laboratoire PFIZER pour la production, la commercialisation des produits pharmaceutiques et la société “SNCE Sidi-Bennour” spécialisée dans la fabrication des conduites d'eau destinées à l'irrigation. C'est à partir de 1968 que s'amorce une nouvelle étape avec la création de la Sucrerie des Doukkala, ayant démarré son activité dans le casier de Sidi-Bennour par la production du sucre brut qu'elle livre à la COSUMAR pour le raffinage.
LES ANNEES 1970-1985

Avec la création et l'équipement des périmètres irrigués, et l'implantation d'un réseau d'ouvrages hydrauliques très denses, des superficies importantes vont être irriguées permettant ainsi l'agriculture intensive qui va donner naissance, dans le cadre de la politique de substitution d'importation, à la création d'une deuxième sucrerie en 1977 à Zemamra, au lancement de la laiterie des Doukkala et l'implantation d'une unité la COMAPRA pour l'égrenage de coton de Sidi-Bennour.
En 1976, le secteur industriel de la province comprend quelque 24 établissements (y compris 6 boulangeries modernes), dont une sucrerie et la SNCE à Sidi-Bennour, la conserverie Magel à Azemmour, la laiterie des Doukkala, les moulins d'El Jadida, l'unité de tissage COTIJA (JADITEX), SOCMAP unité de grain végétal, BLM pour la broderie mécanique, SCIM pour la confection, SALUX pour la fabrication de chaussures, une unité de fabrication de chaussures, les laboratoires PFIZER. Ces unités occupant 1.432 personnes qui ont réalisé un montant d'investissement de 10 millions de DH. Ce nombre d'unités est resté, malgré quelques fluctuations, presque inchangé jusqu'à la fin de l'année 1981.
En 1985, le secteur industriel de la province ne s'est enrichi que de 28 nouvelles unités avec une certaine diversification de l'activité industrielle, mais dominée par l'agro-alimentaire qui employait 54% des effectifs, réalisant 76% de la production, dégageant 73% de la valeur ajoutée, représentant 13% des exportations totales et réalisant 84% des investissements, 36% des emplois, 13% de la production, 85% des exportations et 4% des importations. El Jadida ne va émerger comme site industriel qu'après cette période et surtout avec l'arrivée du Maroc Phosphore III et IV en 1986.
LES ANNEES 1986-1990

C'est la période où la province a connu un afflux d'investissements sans précédent. En 1987 l'investissement industriel réalisé par le secteur s'est chiffré à plus de 408 millions de DH (non compris l'investissement de Maroc Phosphore de Jorf Lasfar). Les unités en activité ont dégagé une production de plus de 3,5 milliards de DH et une valeur ajoutée de 476 millions de DH. Ces résultats ont été enregistrés grâce à la création de nouvelles unités industrielles concentrées une fois encore dans le secteur agro-alimentaire mais avec une montée en flèche de l'industrie chimique et para-chimique, l'industrie textile est reléguée en troisième position. En 1990 et à titre d'exemple, les investissements visés confor-mes par la délégation provinciale du ministère du Commerce et de l'Industrie d'El Jadida, se sont chiffrés à plus de 960 millions de DH, avec la création de 21 unités contre 2 seulement en 1983.
LES ANNEES 1991-1996
Durant cette période les principales grandeurs économiques du secteur industriel de la province ont enregistré une évolution positive. Ainsi, le nombre d'établissements industriels est passé de 77 en 1991 à 142 en 1996, la production a connu une croissance de 43%, les exportations et le chiffre d'affaires ont enregistré respectivement, évolution de 16% et 35%. Ces résultats ne sont pas le fait d'un hasard, mais le fruit d'un ensemble de mesures entreprises dans le cadre de la politique de décentralisation voulue par le gouvernement de Sa Majesté. Comme vecteur de développement, cette politique s'est traduite au niveau de la province d'El Jadida par la réalisation d'infrastructures d'accueil et de projets économiques parmi lesquels on peut citer :
- La construction du port de Jorf-Lasfar (qui est considéré comme le plus grand port d'Afrique disposant d'un plan d'eau de 200 ha, protégé par une jetée d'eau principale de 3.100 m, une contre digue de 1.250 , 2.000 ml de quais avec des longueurs de poste d'accostage allant jusqu'à 420 ml et des profondeur d'eau allant, jusqu'à 16 m permettant l'accueil des gros navires de 100.000 tonnes et plus.
- La réalisation de la centrale thermique de Jorf-Lasfar qui comprend quatre unités de production de 330 MW chacune. Cette centrale produira 50% de la production 110nale en énergie électrique.
- L'aménagement d'une zone industrielle d'une superficie de 117 ha à El Jadida.
- La construction de routes et d'une ligne de chemin de fer
- La programmation de l'autoroute Casablanca-Jorf
- La zone industrielle de Jorf-Lasfar (projet attractif pour les moyennes et les grandes industries 110nales et étrangères intéressées :
- 110 ha par l'ODEP
- 240 ha par le ministère de l'Equipement
- 35 ha par la commune de Moulay Abdellah en cours d'acquisition : 165 ha par la commune de Moulay Abdellah
- Objectif à moyen terme : 1.000 ha).
Ces mesures parmi d'autres vont favoriser un dynamisme qui va faire d'El Jadida l'une des provinces les plus industrialisées du Royaume durant les années 1990.
SITUATION ACTUELLE DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATION EN 1999

Dans ce qui suit, il sera montré comment se sont comportées les principales grandeurs du secteur industriel à travers la répartition sectorielle, la nature et l'évolution des investissements et la participation étrangères aux investissements.
LE SECTEUR INDUSTRIEL

La production industrielle de la province d'El Jadida s'est établie à 8.997 millions de dirhams en 1999, soit 6% de la production 110nale, marquant ainsi une augmentation de 4% par rapport à l'année 1998 et occupant ainsi la deuxième place au niveau 110nal après la wilaya de Casablanca. Cette production est l'œuvre de quelque 168 établissements, nombre qui a enregistré une augmentation de 1% par rapport à l'année précédente et qui représente 2% du nombre totale des établissements industriels du Royaume. En matière d'exportations, le secteur industriel au niveau de la province a réalisé 4.627 millions de dirhams, soit 13% des exportations industrielles 110nales et occupant ainsi la troisième place derrière la wilaya de Casablanca et la province de Safi. Quant au chiffre d'affaires réalisé, il s'élève à 9.229 millions de DH, soit 5% du chiffre d'affaire globale dégagé par les unités industrielles 110nales.
Principale grandeurs économiques du secteur industriel en 1999 :
L'industrie agro-alimentaire dans la province d'El Jadida est très variée et englobe presque la totalité des activités agro-alimentaires telle que le travail des grains, la boulangerie-pâtisserie, l'industrie du sucre, la confiserie, l'industrie du lait et les aliments de bétail et de volaille. Ces activités sont destinées tant à l'exportation qu'au marché local et 110nal. En 1999 ce secteur comportant 62 établissements dont les importants sont les sucreries de Zemamra et de Sidi-Bennour qui contribuent à 27% de la production 110nale du sucre. Nestlé-Maroc comme leader dans la production du lait en poudre, farine lactée, café soluble et autres produits culinaires. SOMADIR pour la production de la levure et la Centrale laitière pour la production du lait frais pasteurisé et dérivés.
Malgré, son dynamisme et les performances enregistrées ces dernières années, le secteur a cédé la première place qu'il occupait dans les années 1970 et au début des années 1980 au profit de l'industrie chimique et para-chimique avec l'arrivée de Maroc-Phosphore III
et IV de Jorf Lasfar en 1985.
L'analyse des principales grandeurs économiques enregistrées ces dernières années nous permet de relever la contribution importante du secteur à l'essor industriel de la région. Les unités qui opèrent dans le secteur en 1999, sont au nombre de 62, soit 38% de l'ensemble des établissements industriels de la province. En 1997, trois nouvelles unités industrielles ont démarré leurs activités, une semoulerie, une unité de production de mortadelle et la troisième unité pour la production des pâtes alimentaires. La production réalisée en 1999 s'est établie à environ 2,20 milliards de DH enregistrant ainsi une évolution de 1% par rapport à l'année antérieure. Cette tendance à la hausse a intéressé essentiellement, l'industrie du sucre, les aliments de bétail et la catégorie des produits alimentaires divers :
Le chiffre d'affaires réalisés par les unités du secteur a connu une augmentation de 21% en passant de 2,18 milliards de DH à 2,20 milliards de DH et contribue à 26% du chiffre d'affaires total réalisé par les industries de transformation de la province. Les exportations réalisées au cours de l'exercice 1997 ont atteint plus de 315 millions de DH enregistrant ainsi une augmentation de 21%, par rapport à l'année 1996 parmi les quatorze unités exportatrices du secteur, deux ont un capital à participation étrangère.
Les principaux produits exportés sont :
- La confiserie
- La conserve de fruits et légumes
- La conserve de poissons
- Les produits culinaires
- Le lait en poudre.
En matière d'investissement, les unités du secteur n'ont réservé que 3% de leurs chiffres d'affaires à l'investissement qui s'établit à 73 millions de DH en 1994, soit 19% des investissements totaux de la province et 3% des investissements agro-alimentaires au niveau 110nal. Dans le domaine de l'emploi, les unités du secteur occupaient en 1997, un effectif de 3.289 personnes (soit une évolution de 41% par rapport à l'année 1996) de façon permanente dont 1.012 sont de sexe féminin.
La répartition par tranche d'effectif est comme suit :
- 42 entreprises emploient un effectif intérieur ou égal à 10 personnes
- 8 entreprises emploient un effectif compris entre 11 et 50 personnes
- 12 unités seulement emploient un effectif supérieur à 50 personnes.
- La taille moyenne de l'entreprise est de 53 personnes. Les perspectives d'évolution du secteur ne peuvent être que positives si on tient compte d'un ensemble de facteurs à savoir la construction de 12 nouvelles unités dans la zone industrielles d'El Jadida. Les opportunités d'investissements offertes par l'agriculture locale et les possibilités de transformation des divers produits de la mer.
LES INDUSTRIES TEXTILES ET CUIR

En 1999, les unités en activité ont atteint le nombre de 21, nombre qui marque une évolution de 11% par rapport à l'année 1996, couvrant ainsi presque tout le domaine de la filière textile malgré les difficulté, qu'a connu le secteur depuis le début des années 1990 et la concurrence au niveau internationale et principalement sur le marché européen. La production la plus significative du secteur provient de la société (SCIM) qui est parmi les premiers producteurs marocains de pantalons, de la société Mazafil spécialisée dans la fabrication de couvertures. FILAT pour la filature acrylique et BENTEX pour la production de divers tissus d'habillement. La production du secteur durant l'exercice 1999 s'est établie à 636 millions de DH réalisant un taux de croissance de 17% par rapport à l'année 1996 et contribue pour 5% à la production des industries de transformation de la province.Le chiffre d'affaires réalisé a atteint 531 millions de dirhams enregistrant une évolution de 17% par rapport à l'année précédente et 47% par rapport à l'année 1995.
Les exportations qui ont dépassé les 191 millions de dirhams en 1999 ont connu une augmentation de 16%. Les exportations des unités textiles et cuir de la province constituées :
- d'articles de bonneterie
- de couvertures
- de pantalons
- de tissu pour habillement
- chaussures.
Quant aux investissements réalisés, ils ont atteint 86 millions de DH soit 2,5% des investissements 110naux du secteur, enregistrant une évolution de 67% en comparaison avec l'année 1996 et de 133% par rapport à l'année 1995. Ce secteur continuera incontestablement à offrir des opportunités de réalisation d'unités industrielles, notamment dans la filature, la teinture, finissage la maroquinerie - vêtement, la tannerie, la chaussure de sport, le tricotage et l'extension de la gamme en matière de bonneterie et de confection de vêtements.
LES INDUSTRIES CHIMIQUES ET PARACHIMIQUES

Ce secteur occupe la première place dans la satisfaction des industries de la province, cet élan revient principalement au rôle primordial du complexe Maroc-Phosphore III et IV de Jorf-Lasfar.
Ce complexe industriel qui est le plus grand du monde pour les capacités de production d'acide sulfurique, d'acide phosphorique et d'engrais, a permis de doubler la capacité de valorisation des phosphates du groupe OCP, il produit annuellement 1.400.000 tonnes de P2 O5 sous forme d'acide phosphorique nécessitant 5.000.000 de tonnes de phosphates 1.400.000 tonnes de souffre. Les deux tiers environs de cette production sont transformés localement en engrais DAP et TSP soit 1.700.000 tonnes équivalent DAP. Aussi ce complexe fait travailler, à lui seul, environ, 3.200 personnes réparties en 90 ingénieurs et assimilés, 700 agents de maîtrises et environ 2.400 ouvriers spécialisés. En plus de la société Euro-Maroc Phosphore spécialisée dans la production et l'exploitation d'acide phosphorique purifié qui a été mise en service en 1997, ces performances sont consolider avec le démarrage en 1999 de l'unité IMACID réalisée dans le cadre d'un partenariat entre le groupe OCP et la société Birla (Inde) pour la production d'acide phosphorique.
Le projet IMACID comprend :
- Atelier sulfurique : 3.300 TMH/J.
- Atelier phosphorique : 1.000 TP2 O5/J.
- Groupe turbo-alternateur : 27,5 MWH.
- Unité de traitement d'eau : 2X100m/H.
- Unité de compression d'air : 2X1500 Nm/h.
- Unité de reprise d'eau de mer : 15.000m/h.
Le coût d'investissement en matière d'installation de cette unité est de 1.900 millions de dirhams.
Globalement, le secteur chimique et para-chimique de la province compte quelque 42 entreprises dont les plus importantes, autre que Maroc Phosphore III et IV sont les Laboratoires Pfizer pour la production de médicaments, SONACAR pour la fabrication de caisses d'emballages en carton ondulé, LEXPAPIER pour la production de papier et d'autres unités de fabrication d'articles en plastique (nattes, conduites d'irrigations gouttes à gouttes, etc. et d'autres articles en caoutchouc. Ces 42 unités ont réalisé en 1999 :
- un chiffre d'affaires de 6,26 milliards de DH contre 5,04 milliards de dirhams en 1996, soit une augmentation de 23 %;
- une production de 6,29 milliards de DH (avec une augmentation de 18 % par rapport à l'année précédente) représentant ainsi 68 % de la production totale de la province;
- une valeur ajoutée de 2,36 milliards de dirhams soit une évolution de 16 %;
- 4,45 milliards de DH à l'export, avec une augmentation de 10 %.
LES PRINCIPAUX PRODUITS EXPORTES

- L'acide phosphorique, l'acide sulfurique et les engrais.
- Le papier abrasif.
- Pâte de polissage.
- Nattes en plastique.
En ce qui concerne l'investissement, il est passé de 98 millions de dirhams en 1996 à 40 millions de dirhams en 1999 soit une augmentation de 147 %.
Dans le domaine de l'emploi, les entreprises de ce secteur comptent 4.640 employés en 1997 contre près de 5.000 en 1999.
LES INDUSTRIES MECANIQUES, METALLURGIQUES

ET ELECTRIQUES IMME
Le secteur IMME, constitué de 43 entreprises, reste relativement moins développé comparativement aux autres secteurs.
En effet, il se situe en dernière place dans la stratéfication des industries de la province et la majeure partie des entreprises su secteur sont des PMI opérant essentiellement dans la sous-traitance comme le bobinage, le tournage, l'alésage, le fraisage, la construction métallique et la chaudronnerie.
Aussi, les principales variables de ce secteur ont enregistré une augmentation au cours de l'année 1999.
La production qui représente 3 % de la production industrielle de la province est passée de 187 millions de DH en 1996 à 296 millions de DH en 1999, soit une augmentation de 35 %.
L'investissement qui s'est établi à 27 millions de DH a enregistré une augmentation de 80 %.
La valeur ajoutée a enregistré à son tour une croissance de 34 % en passant de 49 millions de DH en 1999.Quant au chiffre d'affaires réalisé par les unités du secteur, il a enregistré une baisse en passant de 382 millions de DH en 1996 à 319 millions de DH en 1999. Par ailleurs, les exportations ont connu une augmentation atteignant une valeur de 19 millions de dirhams.
Il reste encore beaucoup à faire dans ce secteur qui ne satisfait pas les besoins des utilisateurs et les donneurs d'ordres.
C'est pour cette raison que des créneaux d'investissement sont à rechercher dans le petit matériel, les biens d'équipement à l'usage courant, les fournitures industrielles, la petite mécanique, la fonderie, le matériel de transport, les pièces de rechanges, l'appareillage électrique, le matériel agricole, la galvanisation, la visserie, la clouterie, etc.
Ces 42 unités ont réalité en 1999 :
- Un chiffre d'affaires de 6,26 milliards de DH contre 5,04 milliards de dirhams en 1996, soit une augmentation de 23 %.
- Une production de 5,29 milliards de DH (avec une augmentation de 18 % par rapport à l'année précédente représentant ainsi 68 % de la production totale de la province.
- Une valeur ajoutée de 2,36.
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