FIFM : Esprit de tolérance et de métissage des cultures

S.M. le Roi a fait preuve de beaucoup de clairvoyance en choisissant de maintenir cette manifestation : venant - dans un tout autre domaine - après la cérémonie œcuménique de la cathédrale St Pierre à Rabat, le Festival de Marrakech est venu conforter la place toute particulière que tient le Maroc, de par son histoire, sa tradition et le caractère pluriel de sa population, au sein des 110ns. Chacun a pu voir les images fortes de ces grands noms du cinéma qui, toutes, se sont exprimées dans le sens de l'indispensable dialogue entre le Nord et le Sud et le besoin vital de préserver l'amitié entre les peuples, à l'image de ce que le Maroc sait si bien incarner. Je voudrais ici insister sur ce qui, au sein de ce festival, a particulièrement symbolisé - selon moi - cet esprit de tolérance et de métissage des cultures : je veux parler de la présence à Marrakech de jeunes artistes tels que Jamel Debbouze, Gad El Maleh, Saïd Taghmaoui et Roshdy Zem ; qui, d'origine marocaine, sont aujourd'hui grâce à leur talent reconnus et admirés en France et au-delà… Ils viennent ici apporter une cinglante réponse à ceux qui s'emploient à pratiquer l'amalgame et le soupçon mais aussi à ce qui - par misérabilisme, ne veulent voir que l'échec au sein de la jeunesse issue de l'immigration. Ces quatre artistes, différents les uns des autres, mais unis par une marocanité commune sont un merveilleux symbole de ce métissage nord - sud et du “génie” de notre peuple, à incarner - grâce à son patrimoine culturel et humain - “l'esprit d'humanité”. Cet esprit même qui a soufflé sur Marrakech durant cinq jours, pour s'envoler au-delà des frontières du Royaume.