Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Faible augmentation des prix des viandes, fruits et légumes après les précipitations

S'il est communément admis que les précipitations sont synonymes d'une bonne saison agricole et par conséquent d'amélioration du niveau de vie à moyen et long terme, bon nombre de consommateurs manifestent un certain scepticisme quant à cette amélioration

No Image
Le constat laisse ressortir que les prix de quelques produits de grande consommation notamment les fruits, légumes et les viandes rouges et blanches pratiqués sur les marchés casablancais ont enregistré une légère augmentation. Les professionnels assurent que cette augmentation devra être générale à travers les différentes régions du Royaume du fait que le marché de la métropole constitue une sorte de bourse des transactions et donne ainsi la tendance au niveau 110nal.
Ainsi, les responsables des services sanitaires aux abattoirs de Casablanca assurent que les prix de la viande ovine n'a pas connu de changement ces jours-ci. Par contre la viande bovine a marqué une augmentation de quelque 2 dirhams.
Selon les même services, les prix au gros pratiqués pour la journée de jeudi montrent que la viande des vaches de première qualité a été cédée contre 26 à 28 dirhams le kilogramme. Le prix du veau a varié entre 41 et 43 dirhams le kilo et la viande ovine entre 49 et 54. Ces valeurs qui rejoignent les prix moyens mensuels sont pratiquement les même enregistrés pendant le mois de Ramadan. En comparaison avec le mois d'octobre, les prix de la viande bovine ont oscillé entre 25 et 27 dirhams le kilogramme pour la vache et 39 et 41 pour le veau.
La viande ovine a été vendue le même jour à un prix variant entre 49 et 54 dh le kilogramme contre 49 à 55 prix moyen enregistré le mois dernier et 43 à 51 pour octobre.
Il faut noter que pour les ovins, malgré la diminution de l'offre en bélier, occasionnée par la prise de confiance des éleveurs dans les résultats de l'année agricole et surtout par l'approche de l'Aïd Al-Adha, les prix se sont maintenus à leur niveau parce que le marché a continué à être suffisamment achalandé en agnelles peu demandées pour le sacrifice. Contrairement aux saisons de sécheresse, l'éleveur n'est pas obligé de soulager son troupeau et donc ne cède pas ses béliers à de bas prix.
Cela dit, la majoration sur le prix au consommateur peut s'avérer variable selon les régions à cause de la complexité du circuit de production qui fait intervenir plusieurs opérateurs et l'anarchie du circuit de distribution...
Autre fait marquant, les variations de prix entre détaillants s'expliquent le plus souvent par la qualité et le type du produit. Concernant ce dernier point, les connaisseurs savent que les parties d'une carcasse sont vendues à des prix différents. Ainsi, pour les bovins par exemple, les «Devants» coûtent, ces jours-ci, au gros de 37 à 39 dirhams le kilo, les «Cuisses aloyaux» de 44 à 46, les Aloyaux entre 43 et 45 et les Globes de 44 à 46 alors que la vente à l'entier est entre 41 et 43 dirhams le kilo.
Enfin, si les précipitations se poursuivent les jours suivants, les professionnelles prévoient une augmentation du prix de la viande bovine qui se situerait aux alentours de 48 dirhams et une diminution substantielle du prix de la viande ovine notamment après l'Aïd Al-Adha à cause de la faiblesse de la demande dans un premier temps et surtout les bons résultats des élevages par la suite. Pour les viandes blanches, les prix actuelles tournent autours de 11,50 et 11,75 dirhams le kilo alors qu'ils était de l'ordre de 14 à 16 dirhams le kilo pendant le mois de Ramadan. La baisse est due, selon les opérateurs du secteur, à une certaine dépréciation de la demande par rapport à l'offre qui est généralement plus consistante le mois du jeûne.
Somme toute, les récentes pluies n'auront pas affecté de façon substantielle les valeurs initiales des produits. Ceci est valable, à une moindre mesure, pour les fruits et légumes eu égard à l'évolution des prix au marché de gros.
A titre indicatif, les pommes de terres coûtent ces jours-ci entre 1,70 et 2,80 dirhams le kilogramme en moyenne contre 2 dirhams le mois dernier. Le prix des tomates varie entre 1 et 2 dirhams contre 1,20 le mois dernier (2,50 chez le détaillant pour le Ramadan) et 1,40 le mois d'août dernier. Les bananes sont vendues à un prix allant de 6,50 à 7,50 dirhams le kilo, les pommes à 8,50 Dirhams le kilo pour les produits de caisse et de 7 à 11 dirhams pour ceux du carton. Le mois de novembre, ces même produits ont été cédés à des prix relativement plus chers toujours à cause de l'augmentation de la demande au cours du Ramadan.
Par ailleurs, les commerçants notent ces derniers jours quelques perturbations des prix des fruits et légumes. Ceci s'explique par la difficulté d'approvisionnement des marchés due, entre autres, à l'arrêt des opérations de récolte et à la difficulté d'accès aux zones de production...
D'autre part, de telles périodes constituent un moment propice pour les spéculateurs. La complexité du réseau et la pluralité des opérateurs accentuent le taux des fluctuations des prix, notent des professionnels. La différence entre les prix chez les grossistes et chez les détaillants devient plus importante à cause des intermédiaires nombreux, des problèmes liés au tran114, etc.
En définitive, l'augmentation des prix de ces produits de première nécessité reste, pour l'heure, moins prononcée. Les récentes précipitations n'auraient pas affecté considérablement le pouvoir d'achat des citoyens. Cependant, les spécialistes laissent entendre que le marché n'est pas à l'abri d'éventuelles perturbations synonymes d'augmentation des prix.
Lisez nos e-Papers