Aussi bien El Guerrouj que Mohamed Bhiri, maître de cérémonie furent surpris par la forte présence des médias. Hicham s'en réjouit et mit cela sur le compte de l'amour dont il bénéficie de la part de la presse 110nale.
El Guerrouj est interrompu par Bhiri qui annonça le spot publicitaire du sponsor de Hicham. Trois minutes d'un spot à répétition suivi d'un flash back préparé par le service du 114 de la RTM, d'une durée de 22 minutes. Il retrace la carrière de Hicham entamée en 1992. Un parcours plein de médailles , de titres, d'émotion, de déception et de bonheur. On ne pouvait rester insensible à ces images qui vont immortaliser un chapitre éloquent de l'histoire de notre athlétisme. Une avalanche d'applaudissements accompagna cet aperçu historique. El Guerrouj monta sur l'estrade, tenant un carton de papier-mouchoirs. Il était apparemment ébranlé par ces moments émouvants de sa carrière. «C'est pas évident d'atteindre la cime de la hiérarchie, dit-il. Cela m'a coûté 30.000 séances d'entraînements pénibles durant les 10 ans de carrièrs». Hicham se ressaisit et dévoila les raisons l'ayant poussé à provoquer cette conférence de presse :» on a dit que Hicham a fermé la porte devant la presse 110nale. C'est faux. Je suis aujourd'hui là pour vous ouvrir mon cœur. Mais que vos questions ne débordent pas l'aspect purement 114if». Omission de Hicham car il devait également dévoiler ses actions sociales au profit de la jeunesse de Berkane.
Quel bilan pourriez-vous faire de la couverture médiatique de votre carrière. Qu'est-ce que la presse vous a donné et qu'est ce que vous lui avez rendu ?
Hicham El Guerrouj : Je me rappelle très bien de premier article ayant parlé de moi. C'était en 1992. Ce jour-là, je devais prendre le bus pour Berkane. On m'a refusé l'accès. J'ai alors montré l'article et le problème est résolu. La presse m'a beaucoup aidé, surtout après les moments difficiles de l'après Atlanta et Sidney. Bien sûr, il y a toujours des articles qui sont négatifs mais ce qui importe, c'est qu'on parle de moi. La presse est libre d'écrire ce qu'elle veut. Laissez-moi vous dire que sans la presse, il n'y aura pas d'athlètes de haut niveau.
Dans le calendrier de vos prochaines échéances, vous faites beaucoup d'impasses sur des courses.
- Mon objectif principal, ce sont les Jeux olympiques 2004 d'Athènes. Aujourd'hui , j'ai 27 ans. C'est l'âge où l'athlète pourra atteindre la summum. Sur conseil de Kada, mon programme est très sélectif pour être du top à Athènes. Bien sûr, je vais sacrifier des titres et de l'argent, mais ce n'est pas important.
Queles ont été vos sentiments face à la campagne de vexations de la presse espagnole lors des Championnats du monde de Séville ?
- Pour moi, Séville a été les meilleurs Championnats du monde. On m'a qualifié de Toréro. Au contraire, je suis ravi car le taureau est un animal noble et fort. Grâce à la presse marocaine, j'ai repris confiance. Je ne vous cache pas que j'étaits toujours mis au courant des articles publics quotidiennement par la presse 110nale. Séville est mon meilleur souvenir.
Vous êtes ambassadeur de l'UNICEF. Quel est votre programme social?
- Je suis fier d'être l'ambassadeur de cette institution mondiale. J'ai été choisi et essayé de donner une bonne image de la jeunesse marocaine. Ma mission consiste à véhiculer des messages dans les domaines de la santé et de l'éducation. Le Maroc du 3ème millénaire doit se mettre au diapason de l'évolution moderne et de la technologie. Le droit et l'ignorance ne cohabitent jamais.
Nous avons constaté que vous faites aussi un discours politique. Quel est votre programme dans ce volet ?
- Les gars sont libres de faire ou non de la politique. Moi, je préside une association de bienfaisance. Je suis aidé par des mécènes qui préfèrent rester dans l'ombre. Grâce à notre action, Berkane est sortie de sa léthargie. Bien sûr, il reste beaucoup à faire en matière d'infrastructure.
Comment tu mènes ta vie de vedette internationale ?
- Le plus normalement du monde. Je suis très professionnel dans mon métier et très humble dans ma vie privée et familiale. Je crois en Dieu et je fais mes prières quotidiennes .
Lamine Diak a qualifié ton couronnement de meilleur athlète du monde de fierté pour l'Afrique. Mais est ce que vous alliez accepter de participer aux Championnats d'Afrique avant d'aller aux Championnats du monde ?
- Je répéte. Ce qui m'intéresse ce sont les Jeux olympiques. Mais je dois quand même être présent dans les grands meetings pour défendre mon acquis et l'image de mon pays et pourquoi pas battre de nouveaux records. Je crois en mes possibilités. Je serais présent aux Championnats du monde de 2003, une étape avant les Jeux olympiques qui seront les derniers de ma carrière car j'aurai 30 ans. Je souhaite réussir cette fois-ci car j'ai besoin de ce titre pour compléter mon palmarès. Coe et Cram me disent toujours que je suis «the best».
Sept meetings par an, c'est trop. L'IAAF ne pense qu'à son intérêt personnel et non à celui des athlètes. Ceux-ci doivent réagir pour mettre fin à cette situation.
Depuis 1999, vous parliez souvent du 5.000 m. Pourquoi ne l'avoir pas tenté ? Ne croyez-vous pas qu'il doit y avoir une commission de Fédération pour défendre les intérêts des athlètes ?
- Depuis 1992, je suis sur 1.500 m. Il m'est difficile sentimentalement d'abandonner cette distance. Et puis, il ne faut pas prendre de risques. Je suis satisfait de mon parcours et même un échec aux prochains Jeux olympiques ne m'affectera nullement.
Concernant la commission pour défendre les athlètes, c'est possible de la voir naître un jour, mais dans un cadre démocratique. Nos athlètes sont mûrs et conscients. Ils ont une autre vision de l'athlétisme. Je demande au ministre de la Jeunesse et des 114s ici présent et à la Fédération de tenter de créer cette commission.
Certains de vos camarades athlètes se sont mariés et ont des enfants. Cela ne vous gène -t-il pas ?
- Vous me posez là un vrai problème (Hicham est confus, il ne trouve par les mots). Le mariage n'empêche pas les gens de rester des athlètes. Je vis ce problème dans ma famille. Mais cela arrivera quand Dieu l'aura voulu. Le footballeur français Karembeu s'est marié dans l'avion. C'est le hasard.
A part l'athlétisme, est-ce que vous pratiquez un autre 114?
- Dans le temps, j'était footballeur, gardien de buts. Depuis quelques mois, je pratique le golf. C'est un 114 passionnant qui requiert beaucoup de personnalité et de concentration.
Derrière toi, il y a un staff technique ?
- Oui. Je dois tout d'abord remercier mon premier entraîneur Laâjaji Mokhtar. Je rends hommage également à Driss Ouarjou, Kada Abdelkader, Aziz Daouda, Saïd Aouita, Samsam Akka, Omar Hakim, Benzrimat, et les autres … à Salah Hissou, à ma famille … Ils ont fait de moi se que je suis aujourd'hui, une vedette mondialement connue.
La FRMA est encore dirigée par une Commission provisoire. Si un bureau devait être élu, quelles seraient les personnes que vous pourriez recommander ?
- Question embarrassante (Rire). C'est une question à poser à la FRMA, au CNOM ou au ministère de la Jeunesse et 114s. La commission provisoire a été installée pour préparer les J.O. . Elle est certes encore là. Le dernier des athlèts vous dira que la Commission a réussi à créer une bonne ambiance pour l'émulation. Elle a établi un programme. Il y a certes beaucoup à faire en matière d'infrastructure 114ive, mais cette carence est commune à tous les pays. Que pourrait-elle réaliser avec un budget de 30 millions de dirhams?
L'assemblée générale est en cours de préparation . Toute personne estimant disposer du calibre requis peut se porter candidate.
La relève ?
- Ce n'est pas facile de produire continuellement des Aouita ou des Nawal, ce que je peux dire soit qu'il faut élever des statuts pour des mères de nos grands champions. Mais il faut continuer à prospecter, la matière est en abondance, dans une population à 70 % des jeunes. Il faut savoir exploiter ce potentiel et construire une infrastructure pas cher. L'Angleterre , avec tous les moyens dont elle dispose, n'arrive pas à produire de nouveaux Coe ou Cram. Bravo donc à nos mères.
Vous faites de la politique, est-ce que vous ne risquez pas de devenir la propriété d'une institution alors que vous êtes actuellement la propriété de tout un peuple ?
- Coe et Cram font actuellement de la politique en Angleterre. Ils n'ont pas perdu leur popularité pour autant. Au contraire, en faisant la politique, on a la possibilité d'agir pour la construction de l'infrastructure par exemple. Après les J.O. je vais me consacrer au social. Je prévois la construction d'un centre pour les enfants en situation précaire, à Berkane. Je souhaite également que Casablanca ait son meeting. C'est vraiment paradoxal qu'un pays de champions comme la nôtre n'ait pas son meeting où devront participer à la fois Hicham, Bidouane et les autres. Je profite de cette occasion pour demander aux sponsors de se mobiliser pour l'organisation d'un meeting à Casablanca. Je demande au ministère de la Jeunesse et des 114s de changer le tartan du complexe Mohammed V car il colle au pied. Merci à tout le monde pour avoir répondu à mon invitation ce soir.
El Guerrouj est interrompu par Bhiri qui annonça le spot publicitaire du sponsor de Hicham. Trois minutes d'un spot à répétition suivi d'un flash back préparé par le service du 114 de la RTM, d'une durée de 22 minutes. Il retrace la carrière de Hicham entamée en 1992. Un parcours plein de médailles , de titres, d'émotion, de déception et de bonheur. On ne pouvait rester insensible à ces images qui vont immortaliser un chapitre éloquent de l'histoire de notre athlétisme. Une avalanche d'applaudissements accompagna cet aperçu historique. El Guerrouj monta sur l'estrade, tenant un carton de papier-mouchoirs. Il était apparemment ébranlé par ces moments émouvants de sa carrière. «C'est pas évident d'atteindre la cime de la hiérarchie, dit-il. Cela m'a coûté 30.000 séances d'entraînements pénibles durant les 10 ans de carrièrs». Hicham se ressaisit et dévoila les raisons l'ayant poussé à provoquer cette conférence de presse :» on a dit que Hicham a fermé la porte devant la presse 110nale. C'est faux. Je suis aujourd'hui là pour vous ouvrir mon cœur. Mais que vos questions ne débordent pas l'aspect purement 114if». Omission de Hicham car il devait également dévoiler ses actions sociales au profit de la jeunesse de Berkane.
Quel bilan pourriez-vous faire de la couverture médiatique de votre carrière. Qu'est-ce que la presse vous a donné et qu'est ce que vous lui avez rendu ?
Hicham El Guerrouj : Je me rappelle très bien de premier article ayant parlé de moi. C'était en 1992. Ce jour-là, je devais prendre le bus pour Berkane. On m'a refusé l'accès. J'ai alors montré l'article et le problème est résolu. La presse m'a beaucoup aidé, surtout après les moments difficiles de l'après Atlanta et Sidney. Bien sûr, il y a toujours des articles qui sont négatifs mais ce qui importe, c'est qu'on parle de moi. La presse est libre d'écrire ce qu'elle veut. Laissez-moi vous dire que sans la presse, il n'y aura pas d'athlètes de haut niveau.
Dans le calendrier de vos prochaines échéances, vous faites beaucoup d'impasses sur des courses.
- Mon objectif principal, ce sont les Jeux olympiques 2004 d'Athènes. Aujourd'hui , j'ai 27 ans. C'est l'âge où l'athlète pourra atteindre la summum. Sur conseil de Kada, mon programme est très sélectif pour être du top à Athènes. Bien sûr, je vais sacrifier des titres et de l'argent, mais ce n'est pas important.
Queles ont été vos sentiments face à la campagne de vexations de la presse espagnole lors des Championnats du monde de Séville ?
- Pour moi, Séville a été les meilleurs Championnats du monde. On m'a qualifié de Toréro. Au contraire, je suis ravi car le taureau est un animal noble et fort. Grâce à la presse marocaine, j'ai repris confiance. Je ne vous cache pas que j'étaits toujours mis au courant des articles publics quotidiennement par la presse 110nale. Séville est mon meilleur souvenir.
Vous êtes ambassadeur de l'UNICEF. Quel est votre programme social?
- Je suis fier d'être l'ambassadeur de cette institution mondiale. J'ai été choisi et essayé de donner une bonne image de la jeunesse marocaine. Ma mission consiste à véhiculer des messages dans les domaines de la santé et de l'éducation. Le Maroc du 3ème millénaire doit se mettre au diapason de l'évolution moderne et de la technologie. Le droit et l'ignorance ne cohabitent jamais.
Nous avons constaté que vous faites aussi un discours politique. Quel est votre programme dans ce volet ?
- Les gars sont libres de faire ou non de la politique. Moi, je préside une association de bienfaisance. Je suis aidé par des mécènes qui préfèrent rester dans l'ombre. Grâce à notre action, Berkane est sortie de sa léthargie. Bien sûr, il reste beaucoup à faire en matière d'infrastructure.
Comment tu mènes ta vie de vedette internationale ?
- Le plus normalement du monde. Je suis très professionnel dans mon métier et très humble dans ma vie privée et familiale. Je crois en Dieu et je fais mes prières quotidiennes .
Lamine Diak a qualifié ton couronnement de meilleur athlète du monde de fierté pour l'Afrique. Mais est ce que vous alliez accepter de participer aux Championnats d'Afrique avant d'aller aux Championnats du monde ?
- Je répéte. Ce qui m'intéresse ce sont les Jeux olympiques. Mais je dois quand même être présent dans les grands meetings pour défendre mon acquis et l'image de mon pays et pourquoi pas battre de nouveaux records. Je crois en mes possibilités. Je serais présent aux Championnats du monde de 2003, une étape avant les Jeux olympiques qui seront les derniers de ma carrière car j'aurai 30 ans. Je souhaite réussir cette fois-ci car j'ai besoin de ce titre pour compléter mon palmarès. Coe et Cram me disent toujours que je suis «the best».
Sept meetings par an, c'est trop. L'IAAF ne pense qu'à son intérêt personnel et non à celui des athlètes. Ceux-ci doivent réagir pour mettre fin à cette situation.
Depuis 1999, vous parliez souvent du 5.000 m. Pourquoi ne l'avoir pas tenté ? Ne croyez-vous pas qu'il doit y avoir une commission de Fédération pour défendre les intérêts des athlètes ?
- Depuis 1992, je suis sur 1.500 m. Il m'est difficile sentimentalement d'abandonner cette distance. Et puis, il ne faut pas prendre de risques. Je suis satisfait de mon parcours et même un échec aux prochains Jeux olympiques ne m'affectera nullement.
Concernant la commission pour défendre les athlètes, c'est possible de la voir naître un jour, mais dans un cadre démocratique. Nos athlètes sont mûrs et conscients. Ils ont une autre vision de l'athlétisme. Je demande au ministre de la Jeunesse et des 114s ici présent et à la Fédération de tenter de créer cette commission.
Certains de vos camarades athlètes se sont mariés et ont des enfants. Cela ne vous gène -t-il pas ?
- Vous me posez là un vrai problème (Hicham est confus, il ne trouve par les mots). Le mariage n'empêche pas les gens de rester des athlètes. Je vis ce problème dans ma famille. Mais cela arrivera quand Dieu l'aura voulu. Le footballeur français Karembeu s'est marié dans l'avion. C'est le hasard.
A part l'athlétisme, est-ce que vous pratiquez un autre 114?
- Dans le temps, j'était footballeur, gardien de buts. Depuis quelques mois, je pratique le golf. C'est un 114 passionnant qui requiert beaucoup de personnalité et de concentration.
Derrière toi, il y a un staff technique ?
- Oui. Je dois tout d'abord remercier mon premier entraîneur Laâjaji Mokhtar. Je rends hommage également à Driss Ouarjou, Kada Abdelkader, Aziz Daouda, Saïd Aouita, Samsam Akka, Omar Hakim, Benzrimat, et les autres … à Salah Hissou, à ma famille … Ils ont fait de moi se que je suis aujourd'hui, une vedette mondialement connue.
La FRMA est encore dirigée par une Commission provisoire. Si un bureau devait être élu, quelles seraient les personnes que vous pourriez recommander ?
- Question embarrassante (Rire). C'est une question à poser à la FRMA, au CNOM ou au ministère de la Jeunesse et 114s. La commission provisoire a été installée pour préparer les J.O. . Elle est certes encore là. Le dernier des athlèts vous dira que la Commission a réussi à créer une bonne ambiance pour l'émulation. Elle a établi un programme. Il y a certes beaucoup à faire en matière d'infrastructure 114ive, mais cette carence est commune à tous les pays. Que pourrait-elle réaliser avec un budget de 30 millions de dirhams?
L'assemblée générale est en cours de préparation . Toute personne estimant disposer du calibre requis peut se porter candidate.
La relève ?
- Ce n'est pas facile de produire continuellement des Aouita ou des Nawal, ce que je peux dire soit qu'il faut élever des statuts pour des mères de nos grands champions. Mais il faut continuer à prospecter, la matière est en abondance, dans une population à 70 % des jeunes. Il faut savoir exploiter ce potentiel et construire une infrastructure pas cher. L'Angleterre , avec tous les moyens dont elle dispose, n'arrive pas à produire de nouveaux Coe ou Cram. Bravo donc à nos mères.
Vous faites de la politique, est-ce que vous ne risquez pas de devenir la propriété d'une institution alors que vous êtes actuellement la propriété de tout un peuple ?
- Coe et Cram font actuellement de la politique en Angleterre. Ils n'ont pas perdu leur popularité pour autant. Au contraire, en faisant la politique, on a la possibilité d'agir pour la construction de l'infrastructure par exemple. Après les J.O. je vais me consacrer au social. Je prévois la construction d'un centre pour les enfants en situation précaire, à Berkane. Je souhaite également que Casablanca ait son meeting. C'est vraiment paradoxal qu'un pays de champions comme la nôtre n'ait pas son meeting où devront participer à la fois Hicham, Bidouane et les autres. Je profite de cette occasion pour demander aux sponsors de se mobiliser pour l'organisation d'un meeting à Casablanca. Je demande au ministère de la Jeunesse et des 114s de changer le tartan du complexe Mohammed V car il colle au pied. Merci à tout le monde pour avoir répondu à mon invitation ce soir.
