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Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Humeur : une bonne part de vérité !

«Que faisait ton père?», demande l'un;
«Il jouait du cor», répond l'autre;
«Dieu merci! Ramadan est fini» dit le premier.
Un autre adage bien de chez nous constate :
«Prière des caïds, le vendredi et le jour de l'Aïd».

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Vous l'avez, sans doute, deviné : il s'agit de tous ceux, très nombreux, de nos conctoyens - que Dieu leur pardonne !- qui croient que la piété, la dévotion et la soumission au Tout Puissant se limitent à quelques semaines par an ou à certains jours de la semaine en l'occurrence le mois de Ramada, les vendredi et les jours de fête religieuse, alors que le véritable exercice de la foi pure et authentique est une affaire de tous les instants et donc de tous les jours que Dieu fait; en état de veille ou pendant le sommeil.
A la mosquée au bureau, à l'usine, à la maison ou dans la rue. En chantant les louanges de l'Eternel, en célébrant Ses grâces, en se rappelant constamment Ses bienfaits ou,plus simplement, en s'abstenant de proforer des paroles désobligeantes envers autrui, en écratnat de la voie publique ce qui peut constituer un danger pour les passants, en aidant les mal-voyants et autres handicapés...ou, encore, en se donnant la peine d'éteindre son portable lorsqu'on se rend à la mosquée, à une conférence, une représentation théâtrale, etc.
Autrement, il ne sert à rien de déserter son bureau (généralement pour ne plus y revenir que le lundi suivant) pour soi-disant accomplir la prière du vendredi l'espace d'un mois alors que le reste de l'année, les mosquées restent quasiement vides.
Pourtant, les fonctionnaires et certains salariés du secteur privé sont autorisés, en vertu de la loi, à quitter leur lieu de travail une demi-heure plus tôt et à n'y revenir que trente minute plus tard que prévu... justement pour leur permettre de s'acquitter de ce devoir religieux en temps normal. Pendant ce mois sacré qui s'achèvera dans quelques jours, il bénéficient de presque autant de facilité puisqu'ils sont autorisés à s'absenter le temps de faire leurs dévotions et de revenir ensuite à leurs occupations.
Qu'est-ce qui fait donc que, durant ce mois précisément les mosquées sont pleines à craquer au point que des milliers de fidèles trouvent à grand peine une place sur les esplanades et les quelques espaces libres aux alentours des lieux de culte?
Une de nos connaissances a trouvé le mot juste pour qualifier ces centaines de «fidèles» qui tiennent à ne manifester leur foi que les vendredi (et, spécialement, pendant le Ramadan, comme d'autres s'improvisent poètes, écrivains ou jardiniers du dimanche) en les désignant de «croyants d'un mois».
Un jeune - que nous ne connaissons pas cette fois-ci - a eu cette réflexion à l'adresse de son ami en passant devant une mosquée à l'heure de la prière et en constatant cette affluence phénoménale : «Ce sont les aborateurs du Ramadan!».
Pour «blasphématoire» et irrévérencieux que ces propos puissent paraître (car il y a, très certainement, au milieu de toute cette foule des croyants sincères et assidus) ils n'en contiennent pas - force est d'en convenir, hélas ! - une bonne part de vérité.
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