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L'amour de Dieu est le seul remède aux problèmes que traverse notre monde arabo-musulman

La présente conférence est le produit d'une réflexion faite autour de la question d'un doute. C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de remettre à cette situation son ordre par le fait que l'homme devant reconnaître Dieu. Que vient donc faire l'amou

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Suite et fin
Lorsque nos coeurs sont devenus les élus de tous ces vices, il était devenu fatal que nous nous battions entre nous dans la course effrénée de la compétition. Il était fatal aussi que l'égoïsme occupait dans nos sociétés la place de l'altruisme et du sacrifice. Ainsi nous nous trouvons nous affrontés à la sagesse qui se dégage des vers du poète al Mutanabbi :
«Chaque fois que le destin fait pousser. Un bois de lance l'homme y fixe sa lance les objectifs des hommes sont trop futile. Pour que nous devenions des ennemis et que nous mourrions pour eux».
Oui, à cause des coeurs vides actuellement de l'amour de Dieu, sauf dans de très rares cas, du fait d'avoir préféré l'amour d'autrui à celui de Dieu, nous avons vu surgir les facteurs de distorsion. En effet, dans leur furieuse course pour les biens matériels, les frères rivalisent de plus en plus entre eux pour les objets de leurs désirs.
S'il arrive que Dieu me gratifie de quelque bien, mon frère fait tout pour me le subtiliser, partiellement au moins. Voilà la véritable cause de la division!
Lorsque notre ennemi commun s'est rendu compte de notre faiblesse, il a œuvré pour dramatiser ce point faible afin de s'immiscer entre nous.
Sachant cela, quel en serait donc le remède ? Le remède c'est que nous revenions à ces coeurs pour les purifier de l'amour de ce qui n'est pas Dieu. Par Dieu, il n'existe aucun autre remède! C'est celui-là même qu'ont utilisé les premières générations des Musulmans. Ils étaient des adversaires plus acharnés que nous, plus divisés que nous ne le sommes, engagés dans des luttes plus intestines que les nôtres, à cause de leur amour-propre, leur égoïsme et leurs passions. Lorsque la foi a éclairé enfin leurs coeurs et leurs esprits, elle est parvenue à leurs coeurs sous forme d'amour et d'affection, l'amour de Dieu le Très Haut a chassé en eux l'amour de ce qui n'était pas Dieu. Aussi, se sont-ils trouvés face-à-face avec ce propos du Prophète (PS) : «Serviteurs de Dieu, soyez frères». Ils se sont pliés à cet ordre du Très Haut : «Certes, les croyants sont des frères. Etablissez donc la concorde entre vos frères». Tel est le seul remède possible!
Il y a probablement dans nos sociétés des gens qui pourraient minimiser ce remède et certains pourraient même nous dire par exemple : Ne mélangez pas les sentiments religieux aux choses de la science et ce qui relève de la sociologie».
Je comptais parmi ceux qui prêtaient une oreille attentive aux divers remèdes proposés par les spécialistes. Mais je n'accueillerai favorablement comme remède qui reconstituerait cette communauté que celui-la même faisant écho à ce verset coranique qui dit :
«Mettez-vous hors du péril en vous attachant à la protection d'Allah en totalité, et ne vous divisez pas. Rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous quand vous étiez ennemis, qu'il établit la concorde en vos coeurs et que vous devîntes des frères».
Je ne dis pas «je souhaite», mais je dis, je désire ardemment trouver tout autre remède, mais il n'existe en définitive que celui-là. La preuve en est ce petit groupe de Musulmans faisant partie de nos communautés islamiques, dont l'amour divin a fleuri en son sein et qui fréquente un tel cénacle, où ils ont apprécié le goût de la foi, comme l'a dit le Prophète (P.S.). Je constate que l'affection qui lie ses membres est indescriptible. Je trouve que chacun aime son voisin. Ce qui est vrai pour le groupe l'est aussi pour la communauté. Ce qui est vrai pour celle-ci l'est aussi pour les communautés se comptant en millions. L'homme est ainsi fait et son coeur est aussi ainsi fait. Il en est ainsi l'Amour est inné chez lui qu'il le veuille ou non, qu'il le reconnaisse ou non!
Le remède consiste à nous préoccuper, dans nos sociétés, de nos coeurs après nous êtres préoccupés de nos esprits. Oui, les esprits sont croyants, et nous n'avons pas besoin de pléonasme pour démontrer la foi en Dieu le Très Haut. Parmi les orientalistes, il s'en trouvent beaucoup qui ont la foi que nous avons, mais parce que leurs coeurs sont dépourvus de l'amour de Dieu, nous pouvons leur appliquer le verset coranique qui dit :
«Ils nièrent (Nos signes) avec injustice et orgueil, bien qu'ils fûssent en eux-mêmes convaincus».
Je me demande si vraiment dans la société musulmane, en tant que telle, la personne reçoit une éducation qui la débarrasse de ce qui a endurci son coeur afin d'en balayer l'amour des autres choses et de la préparer à l'amour de Dieu qui l'a crée. Est-il vraiment possible que cela se réalise ?
Je considère que plus un problème devient complexe, plus il devient possible de le démêler et de lui trouver une solution. Je suis certain que Dieu le Très Haut ne nous abandonnera pas dans la situation où nous nous t. Les hommes bons sont nombreux, ceux qui invoquent le Seigneur sont nombreux. Le remède est simple et le retour à sa nature innée est le meilleur moyen de lui administrer ce remède.
Lorsque je relis ce verset divin, point de départ de notre conférence, je ressens que chaque croyant est remué dans ses tréfonds par ce qui me touche dans mon for intérieur. Je prie Allah que nous autres Musulmans soyons les héros de cette aventure et que les acteurs n'en soient pas d'autres que nous.
Je prie Dieu le Très Haut pour qu'Il ne substitue pas d'autres à nous, comme Il l'a dit dans son Livre Saint : «Nous respectons notre pacte grâce à la bonté d'Allah le Très Haut». Enfin, je voudrais dire encore que chacun parmi nous - s'il fouille au fond de lui-même trouvera cette chaleur de l'amour de Dieu toujours vivace - Peut-être cette chaleur semblerait-elle enfouie sous la cendre, mais il ne faudrait qu'en raviver la flamme par quelque forme d'éducation.
Peut-être quelqu'un parmi nous dira : «Mais je ne suis pas à la hauteur de cette tâche. Comment pourrais-je prétendre à l'amour divin alors que Dieu m'ordonne telle action que je n'exécute pas. Je ne suis pas capable d'obéir à Ses prescriptions, donc, je ne puis prétendre à cet amour».
Cela n'est pas du tout vrai. Il y a une merveilleuse manifestation divine qui fait que le coeur humain, grâce à Dieu, est doté de force qui permet à cet organe d'être le réceptacle du plus grand amour sacré qui existerait au monde: savoir l'amour de Dieu. Et ce coeur est justement disposé à accepter cet amour . En outre, Dieu a placé ce coeur parmi un ensemble d'organes marqués par la faiblesse. En cela, Dieu a dit : «L'homme a été créé faible».
Remarquez bien, je vous prie, ce paradoxe : d'une part un coeur préparé à recevoir le plus grand amour au monde, l'amour de Dieu. En ressentant cet amour, il a assumé la charge d'en supporter tout le poids. Mais d'une autre part, lorsqu'il tente de s'en acquitter, il se trouve assez faible pour réaliser ce destin. Pourquoi donc cette faiblesse ? Mon Dieu, pourquoi Tu m'as donné un si grand coeur que fait battre l'amour le plus sacré, c'est-à-dire le Tien, puis tu m'as rendu peu capable d'en assumer le poids? La raison en est que lorsque je constate cette contradiction entre cet immense amour et ma très grande faiblesse, je me sens incapable devant cette situation paradoxale et je dis : Je suis faible, mon Dieu! Je suis incapable de renier mon sentiment. Mon coeur me parle de Ton amour, mais vraiment je me sens faible. Ne me charge pas, mon Dieu, de ce que je ne puis supporter. C'est là une façon logique d'exprimer la soumission à Allah.
Il se peut que l'homme s'enivre de cet amour d'une ivresse telle qu'il promette des choses qu'il est en fait incapable de réaliser comme c'est le cas du poète soufi Ibn al Farid qui a composé ces vers
«Si par coquetterie, Il me dit marche sur des braises
Je le ferais, obéissant, sans aucune hésitation.
Ou bien s'Il acceptait ma joie comme marche pied
Je la déposerait comme un parterre sans aucune répulsion».
Mais à peine réveillé de son «ivresse» pour affronter la réalité, cet homme demande alors pardon à Dieu pour avoir proféré ces paroles.
On a dit qu'un certain poète aimait à répéter ce vers :
«Fais-moi souffrir comme Il te plaît, sauf de m'éloigner de Toi.
Ainsi, tu trouveras le plus fidèle amant, heureux de tout ce qui Te satisfait».
Ce poète répétait souvent ce vers. Alors Dieu l'a éprouvé d'un mal léger: la rétention de l'urine . Il a pris son mal en patience, puis il n'a pu continuer à en souffrir plus longtemps. Il s'est souvenu qu'il avait prétendu pouvoir assumer ce dont il ne pouvait guère supporter le poids. Alors il allait au marché, offrait de l'argent aux enfants et leur demandait de prier Dieu pour «votre oncle le menteur».
Certes, cet homme n'est pas un menteur, mais il s'agit là vraiment d'une certaine logique de la soumission.Ce discours que je tiens à bâtons rompus concerne un verset qui a des dimensions infinies que le temps ne saurait absorber. Je prie Dieu le Très Haut pour que le pardon de cette prière (que je fais ici) soit acceptée et inscrite au registre de Hassan II et à celui de tous nos frères qui ont écouté cette conférence.
«Ô transcendance de ton seigneur de la toute puissance, loin de ce qu'ils fabulent. Salut sur les envoyés, louange à Dieu, Seigneur des mondes».
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