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La trêve proche de l'heure de vérité

Un attentat à la voiture piégée qui n'a pas fait de blessés lundi à Al-Qods a fragilisé un peu plus une trêve israélo-palestinienne déjà chancelante, les deux parties ayant malgré tout maintenu des contacts.

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Une voiture piégée contenant une charge de forte puissance, mêlée à des balles de calibre 56 mm, a explosé sur l'aire de stationnement d'un immeuble résidentiel, dans le quartier de Talpiyot, dans le sud d'Al-Qods.
La voiture a été complètement détruite par l'explosion et plusieurs véhicules garés à proximité ont pris feu.
Il s'agit du premier attentat du genre depuis la proclamation d'un cessez-le-feu “sur tous les fronts” le 18 septembre par le Président palestinien Yasser Arafat. Le 26 septembre, le Président Arafat et le chef de la diplomatie israélienne avaient conclu un accord visant à consolider ce cessez-le-feu.
En dépit de la poursuite des violences après un week-end sanglant, les contacts visant à l'appliquer se sont poursuivis pour la seconde journée consécutive lundi, entre les deux parties, au niveau des commandants sur le terrain.
Les organisations radicales islamistes palestiniennes du Jihad et du Hamas se sont déclarées non liées par ce cessez-le-feu.
A la suite de ce dernier attentat, Avi Pazner, un proche conseiller du Premier ministre israélien Ariel Sharon, a haussé le ton, accusant l'Autorité palestinienne de ne pas remplir ses engagements.
“Il est évident que l'Autorité palestinienne ne fait pas assez, ou même rien pour arrêter la violence. Nous ne voyons pas de cessez-le-feu, mais seulement la poursuite de la violence”, a-t-il dit.
“Ce que l'on peut voir sur le terrain, c'est que le cessez-le-feu n'est pas appliqué. Ce qui compte ce sont les résultats sur le terrain et non les paroles”, a-t-il ajouté dans une allusion à la trêve proclamée par M. Arafat.
Le gouvernement israélien devrait se réunir lundi après-midi ou mardi pour faire le point de la situation, a indiqué M. Pazner.
Le porte-parole de M. Sharon, Raanan Gissin, a formulé une mise en garde dimanche: puisque la trêve a débuté dimanche selon M. Peres, passé un délai de 48 heures, le cabinet israélien se réunira pour prendre toutes les mesures nécessaires en vue d'exercer “son droit à l'autodéfense” si les Palestiniens n'ont rien fait pour arrêter les violences.
Aux termes de l'accord Peres-Arafat, Israël a exigé l'arrestation de plusieurs dizaines d'activistes palestiniens accusés de “terrorisme”. Lundi, le général Doron Almog, commandant de la région militaire sud d'Israël incluant la bande de Gaza, a rencontré dans la bande de Gaza des responsables de la sécurité palestinienne, selon l'armée israélienne.
Une réunion similaire devrait se tenir dans la journée à Ramallah en Cisjordanie.
Une série de réunions de sécurité ont eu lieu dimanche en divers points de la Cisjordanie.
Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a eu dimanche à Tel-Aviv une rencontre qu'il a qualifiée de “difficile” avec M. Peres.
“Nous avons eu une rencontre difficile qui était censée préparer de nouveaux entretiens entre M. Peres et le président (palestinien) Yasser Arafat.
Mais nous n'avons même pas abordé ce point”, a-t-il dit.
Les Arabes d'Israël commémoraient lundi les événements sanglants d'octobre 2000 au cours desquels 13 Arabes israéliens avaient été tués par la police israélienne, lors de manifestations de solidarité avec l'Intifada.
Ces commémorations qui devaient être marquées par des rassemblements et diverses cérémonies dans plusieurs villes et villages arabes du nord d'Israël, n'ont provoqué jusqu'ici aucun incident. Les Arabes israéliens, des Palestiniens restés dans le pays après la guerre israélo-arabe de 1948, sont plus d'un million, soit 18,6% de la population totale d'Israël (6,4 millions d'habitants).
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