Cette visite a constitué «une grave erreur historique» et aura «des conséquences graves», a asséné le secrétaire général du Parti Populaire (droite, au pouvoir) Javier Arenas. «Une erreur à tout point de vue», a ajouté le ministre de la Justice Angel Acebes.
«Ce n'était pas le moment le plus adéquat», s'est plaint le ministre de l'Intérieur Mariano Rajoy, tandis que le ministre des Affaires étrangères Josep Piqué a conseillé à M. Zapatero de «méditer sur le fait qu'il a pu être instrumentalisé» par Rabat, et que le ministre de l'Agriculture Miguel Arias Canete s'est déclaré «sceptique» sur les résultats du voyage. La presse proche du gouvernement ne se montrait pas plus tendre à l'égard du secrétaire général du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), accusé d'avoir, par pur opportunisme, marché sur les plates-bandes de l'exécutif à un moment où Madrid et Rabat sont en délicatesse et que l'ambassadeur du Maroc, rappelé au pays le 28 octobre, n'a toujours pas regagné son poste.
«On peut se demander s'il (M. Zapatero) ne finira pas par payer un prix élevé pour un instant de gloire éphémère et illusoire», estimait ainsi le quotidien libéral El Mundo, selon qui le PSOE se montre «étonnamment compréhensif et déférent envers un régime qui viole trop souvent les droits de l'Homme». Les critiques sévères de Madrid contrastent avec l'optimisme affiché aussi bien par les autorités marocaines que par M. Zapatero à l'issue du voyage. La visite du dirigeant socialiste aura «une influence positive sur la crise», a déclaré le Premier ministre marocain Abderrahmane Youssoufi. Dans une interview à la radio privée espagnole Cadena SER, il a assuré que l'accueil chaleureux réservé à M. Zapatero n'était «en aucun cas» une manoeuvre destinée à mortifier José-Maria Aznar.
Le quotidien de gauche El Pais abondait en ce sens, estimant que «Zapatero a laissé sur un plateau à Aznar la possibilité de normaliser ses relations avec le Maroc», et qu'il «serait lamentable qu'Aznar, par rancoeur ou par myopie politique, gâche le capital acquis».
«Il est évident que cette visite a été très utile pour le gouvernement», a lui-même affirmé M. Zapatero, en soulignant que l'ambassadeur d'Espagne au Maroc se trouvait à ses côtés pendant son entretien avec le Roi Mohammed VI. L'ancien chef du gouvernement socialiste Felipe Gonzalez a volé au secours de son jeune successeur à la tête du PSOE. «Il n'est pas nécessaire de demander la permission pour voyager à travers le monde», a-t-il déclaré à la radio Cadena SER avant d'ajouter, concernant la position du gouvernement : «Au début je croyais que c'était une crise de jalousie d'Aznar, mais finalement je suis parvenu à la conclusion qu'ils ne veulent pas que le problème s'arrange». Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont tendues depuis que Rabat a rappelé son ambassadeur à Madrid, pour protester notamment contre la position espagnole jugée favorable au Front polisario. La pêche et l'émigration clandestine empoisonnent également les relations entre le Maroc et l'Espagne, laquelle doit assurer au premier semestre 2002 la présidence tournante de l'Union européenne
«Ce n'était pas le moment le plus adéquat», s'est plaint le ministre de l'Intérieur Mariano Rajoy, tandis que le ministre des Affaires étrangères Josep Piqué a conseillé à M. Zapatero de «méditer sur le fait qu'il a pu être instrumentalisé» par Rabat, et que le ministre de l'Agriculture Miguel Arias Canete s'est déclaré «sceptique» sur les résultats du voyage. La presse proche du gouvernement ne se montrait pas plus tendre à l'égard du secrétaire général du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), accusé d'avoir, par pur opportunisme, marché sur les plates-bandes de l'exécutif à un moment où Madrid et Rabat sont en délicatesse et que l'ambassadeur du Maroc, rappelé au pays le 28 octobre, n'a toujours pas regagné son poste.
«On peut se demander s'il (M. Zapatero) ne finira pas par payer un prix élevé pour un instant de gloire éphémère et illusoire», estimait ainsi le quotidien libéral El Mundo, selon qui le PSOE se montre «étonnamment compréhensif et déférent envers un régime qui viole trop souvent les droits de l'Homme». Les critiques sévères de Madrid contrastent avec l'optimisme affiché aussi bien par les autorités marocaines que par M. Zapatero à l'issue du voyage. La visite du dirigeant socialiste aura «une influence positive sur la crise», a déclaré le Premier ministre marocain Abderrahmane Youssoufi. Dans une interview à la radio privée espagnole Cadena SER, il a assuré que l'accueil chaleureux réservé à M. Zapatero n'était «en aucun cas» une manoeuvre destinée à mortifier José-Maria Aznar.
Le quotidien de gauche El Pais abondait en ce sens, estimant que «Zapatero a laissé sur un plateau à Aznar la possibilité de normaliser ses relations avec le Maroc», et qu'il «serait lamentable qu'Aznar, par rancoeur ou par myopie politique, gâche le capital acquis».
«Il est évident que cette visite a été très utile pour le gouvernement», a lui-même affirmé M. Zapatero, en soulignant que l'ambassadeur d'Espagne au Maroc se trouvait à ses côtés pendant son entretien avec le Roi Mohammed VI. L'ancien chef du gouvernement socialiste Felipe Gonzalez a volé au secours de son jeune successeur à la tête du PSOE. «Il n'est pas nécessaire de demander la permission pour voyager à travers le monde», a-t-il déclaré à la radio Cadena SER avant d'ajouter, concernant la position du gouvernement : «Au début je croyais que c'était une crise de jalousie d'Aznar, mais finalement je suis parvenu à la conclusion qu'ils ne veulent pas que le problème s'arrange». Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont tendues depuis que Rabat a rappelé son ambassadeur à Madrid, pour protester notamment contre la position espagnole jugée favorable au Front polisario. La pêche et l'émigration clandestine empoisonnent également les relations entre le Maroc et l'Espagne, laquelle doit assurer au premier semestre 2002 la présidence tournante de l'Union européenne
