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“L'Islam est la seule religion dont la salutation est traduite par le mot “paix», (Salam) et que “les prêcheurs de la violence font beaucoup d'impasses dans leur lecture du Coran», a indiqué le chef de l'Etat sénégalais à l'ouverture d'une Conférence africaine au Sommet pour l'adoption et la mise en œuvre d'un pacte africain contre le terrorisme, en présence de représentants de 28 pays africains dont le Maroc.
S.M. le Roi Mohammed VI, rappelle-t-on, est représenté à ce Sommet par le Premier ministre, M. Abderrahman Youssoufi qui conduit une importante délégation comprenant le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Benaïssa et l'ambassadeur du Royaume au Sénégal, M. Driss El Idrissi Ennahdi.
Le Président sénégalais a affirmé avoir pris son initiative d'inviter ses pairs africains à examiner et adopter un pacte africain contre le terrorisme en raison des “lenteurs et lourdeurs des procédures de l'OUA qui ne s'adaptent plus aux exigences de rapidité de notre siècle qui est celui de la vitesse».
Le Président Wade estime à cet égard qu'un pacte contre le terrorisme “opérationnel et adapté aux circonstances actuelles est indispensable». Le chef de l'Etat répondait ainsi aux délégués de certains pays africains pour qui il existe déjà à ce sujet des mécanismes et des textes dont la convention africaine pour la prévention et la lutte contre le terrorisme. Mais le Président Wade a fait remarquer que cette convention n'a été ratifiée que par trois Etats et que de ce fait elle “n'existe pas».
Pour lui, il convient plutôt de “construire quelque chose de différent avec des mécanismes simples et des principes opératoires efficaces soutenus par un consensus de survie».
Dans leur rapport, les ministres et les experts qui ont préparé la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement ont fait part de leur “préoccupations» quant à “la viabilité des différents organes prévus par le projet de pacte, sur les moyens à mettre à leur disposition et sur l'articulation du pacte par rapport à l'OUA et à l'ONU.
Les experts et les ministres ont, par contre, approuvé à l'unanimité la désig110n d'un coordinateur continental pour la lutte contre le terrorisme, ainsi que la mise en place d'un conseil du pacte dirigé par un chef d'Etat.
Le Président Wade a estimé, par ailleurs, que le terrorisme a agressé au moins trois fois l'Afrique, rappelant les bombes piégées contre les ambassades américaines à Dar Essalam (Tanzanie ) et à Naïrobi au Kenya où l'on a dénombré la mort de 250 Kenyans contre 11 Américains. Pour M. Wade, ces statistiques démentent les affirmations selon lesquelles les terroristes sont principalement un danger pour les Américains».
M. Wade estime par ailleurs, qu'il existe “deux grands problèmes» sans la solution desquels il n'y aura jamais de paix durable, à savoir le retard séculaire de l'Afrique et le conflit israélo-palestinien, soulignant que les Etats-Unis sont “les seuls» à pouvoir mettre fin au conflit entre Israéliens et Palestiniens “avec l'appui déjà acquis de toute la communauté 111110nale». Il a réaffirmé que toute solution à ce conflit passe par la réalisation d'“un Etat palestinien indépendant à l'intérieur de ses frontières 111110nalement reconnues et garanties».
La Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement s'est poursuivi à huis clos. Elle doit prendre fin, mercredi en fin d'après-midi, par l'adoption de la déclaration de Dakar.
