Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Le pôle touristique du triangle d'or

Jusqu'à une date relativement récente Essaouira, appelée jadis Mogador semblait avoir du mal à sortir de sa léthargie. Et pourtant la ville qui fut construite en 1769, sur ordre du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, a connu une longue période de prospérit

No Image
Avec l'émergence des ports Agadir et surtout de Casablanca au début du 20ème siècle, la ville sombra dans l'oubli et la négligence. Il a fallu attendre les années 60/70 pour qu' Essaouira commence à sortir de son isolement avec l'arrivée d'un certain type de touristes aux cheveux longs (c'était l'épopée des hippies avec Jimmy Hyndrix et les rolling stones). Les Souiris parmi ceux qui avaient la vingtaine à l'époque continuent à en parler de cette époque avec nostalgie car le souvenir de ces années plante toujours sur la ville et en constitue l'une de ses curiosités historiques. Avec le développement de l'industrie des loisirs durant les années 80 et 90 Essaouira finit par prendre conscience de sa vocation : Le Tourisme. Tous les ingrédients y sont réunis pour en faire une desti110n d'avenir. Son calme, son climat doux, ses plages, et ses attraits culturels, son arrière pays qui regorge de richesses sans oublier la gentillesse, la générosité et la tolérance légendaires de sa population.
Au cours de ces quelques dernières années, Essaouira s'est particulièrement distinguée par une relance exceptionnelle des activités liées au tourisme. Les flux touristiques ont réalisé des taux de progression annuels record de prés de 40%. Les investissement touristiques évoluent également avec un rythme jamais vu : pour la seule année 2000, une trentaine de projets touristiques ont été mis en service. Une vingtaine de projets à vocation touristique sont actuellement en cours de réalisation et presque autant en cours d'étude, sans compter les investisseurs potentiels qui attendent le déblocage de la situation au niveau du foncier et des procédures administratives encore trop complexes.

Les infrastructures touristiques existantes

1- L'hébergement

A 300 lits toutes catégories confondues la capacité d'hébergement d'Essaouira reste encore modeste en comparaison avec certaines desti110ns marocaines comme Marrakech, Agadir et même Ouarzazate. Elle représente à peine 2% de la capacité 110nale ce dépit de ses nombreux atouts et des énormes potentialités et malgré la mise en service d'un grand nombre d'unités entre 1996 et 2000. (La capacité a pratiquement plus que triplé avec une nette amélioration de la qualité de l'offre).

2- La restauration

Parallèlement à la croissance de la capacité d'hébergement le secteur de la restauration a connu lui aussi un développement sans précédent pendant les deux dernières année. Quatorze établissement de restauration à vocation touristique ont été mis en service entre 1998 et fin 2000.

Actuellement, Essaouira dispose d'une quarantaine de restaurants classés et non classés de diverses spécialités, totalisant prés de 2.500. Parallèlement les grilleurs de poissons du port, les pizzeria et les kiosques de sandwich jouent un rôle complémentaire important pour répondre aux besoins et les conditions d'un créneau de clientèle non négligeable. La gamme de prix convient à toutes les bourses et les contions d'hygiène sont en général dans les normes.

3- L'animation 114ive, artistique et culturelle

Essaouira est un lieu privilégié où se trouvent artistes et planchistes.

a) Les 114s de glisse.

Le vent des alizés a largement contribué à la célébrité de cette ville auprès des fans des 114s de glisse (surf, fly-surf etc…). L'organisation de nombreuses compétitions internationales dont la Coupe du monde du fly-surf en 1999 en est la preuve.
En 2001 la ville a abrité la 2ème édition de son Triathlon international. Pour répondre aux besoins de ce type de clientèle et en l'absence d'agence de voyages spécialisées à Essaouira, de nombreux club et associations 114ifs se sont constituées. (Club Royal de planche à voile, océan vagabond, etc…).

b) Les rendonnées

Il existe de nombreuses possibilités de randonnées de toutes sortes (Pédestres, équestres, à dos de chameau ou en 4/4). L'arrière pays avec ses montagnes et ses forêts, ses dunes de sable avoisinant les plages constituent le cadre idéal pour ce genre d'activités et un plus pour le produit touristique souiri.
Certains circuits sont déjà commercialisés par les agences de voyages et des organismes spécialisés (dynamic tours, UCPA, club équestre, etc …)
C) La vie culturelle et artistique
La Médina d'Essaouira est un véritable musée à ciel ouvert et un creuset de rencontres et d'inspiration pour les artistes de tous bords et de toutes 110nalités. C'est ce qui explique l'existence de nombreuses galeries d'art. Les artistes peintres souiris participent souvent à des expositions internationales et contribuent ainsi que rayonnement artistique de leur ville.
Par ailleurs, le Festival d'Essaouria, constitue l'événement artistique et culturel par excellence. Il permet à Essaouira de bénéficier d'une surmédicalisation à travers un grand nombre de médias inter110naux (T.V. journaux, magazines spécialisés, etc…).
Avec des retombées positives pour le tourisme.
Le lancement du Festival printanier de musique de chambre et la conversion de certains anciens consulats européens en maison de culture confirment la dimension culturelle de cette desti110n.

Les flux touristiques

Evolution de 1996 à 1999

a) De 1996 à 1999 : les arrivées ont plus que doublé en passant de 23.522 à 84.939 alors que les nuitées ont pratiquement triplé. La durée moyenne de séjour est restée cependant stagnante et un niveau de moins de deux nuitées de séjour par client ce qui en dit long sur la faiblesse du produit au niveau de l'animation et au niveau d'autres activités 114ives et culturelles non encore exploitées et qui peuvent contribuer à retenir les touristes en séjour à Essaouira plus longtemps.

b) L'année 2000 : Durant l'année 2000, Essaouira a enregistré une nette progression aussi bien en termes d'arrivées qui ont atteint 83.510 soit 34% de mieux qu'en 1999 et 139.052 nuitées soit +26%.
Le marché français reste le principal fournisseur avec 29.771 arrivées (36% du total) et 51.905 nuitées avec 37% comme part du marché. Il est à signaler que les Français ont enregistré une amélioration de +17% pour les arrivées et +15% pour les nuitées.
Les Marocains viennent en seconde place avec 18.207 arrivées (soit 6 60% de mieux que l'année 1999) et 27.375 nuitées (soit une amélioration de +42%).
Les Allemands viennent en 3ème position avec 2905 arrivées (+32%) et 8663 nuitées (+11%).
Puis les Anglais en 4ème position avec 5080 arrivées (+29%) et 8796 nuitées (+19%). Vient ensuite l'Amérique du Nord avec 4700 arrivées (+36%) et 7949 nuitées (+32%), puis les Italiens avec 4037 arrivées (+35%) et 8266 nuitées (+43%).
Pour les parts de marché les Français occupent la première place avec 36% du total des arrivées et 37% de l'ensemble des nuitées, suivis par les 110naux qui représentent 22% du total des arrivées et 20% du total des nuitées. Les Allemands ne viennent qu'en 3ème position avec 7% et les Anglais en 4ème position avec 6%.
En général, le marché européen reste le principal marché émetteur avec 70% du total des arrivées.
Les perspectives d'avenir du secteur
Parallèlement, et dans la foulée de cette véritable renaissance touristique, de grands projets visant le renforcement des infrastructures de base de la ville, l'amélioration de son dispositif d'accueil et l'embellissement de son environnement sont actuellement en gestaton. Par ailleurs, l'adoption du projet de Schéma Directeur d'Aménagement Urbain (SDAU) et mise en place de plans d'aménagement locaux d'une part l'aménagement d'une nouvelle zone touristique à DIABAT d'autre part ne manqueront pas de marquer un véritable tournant dans le processus de développement urbanistique et touristique de la ville. Essaouira s'imposera alors comme un véritable troisième pôle touristique du triangle d'or Agadir, Marrakech, Essaouira. Et elle sera ainsi à même d'accueillir une clientèle de séjour haut de gamme à la recherche de farniente (balnéaire), de dépaysement (culture) d'aventures et d'activités 114ives (randonnées) et de soins et de remise en forme (thalassothérapie).

A. L'évolution des investissements touristiques à Essaouira

Les investissement évoluent avec un rythme croissant d'année en année.
Les projets réalisés dans le domaine touristique sont passés de 4 projets en 1997 à 6 projets en 1998 pour passer à 12 en 1999 et grimper à 27 projets réalisés en 2000.
Totalisant ainsi 49 projets mis en service entre 1997 et 2000.
Le montant d'investissement correspondant est passé de 5 millions de DH en 1997 à près de 39,5 millions en 1999 pour passer à près de 115 millions de dirhams en 2000.

1) Les projets réalisés en 2000

L'année 2000 a été une année faste en investissements touristiques.
27 établissements touristiques ont été en service cmprenant :
- 17 unités d'hébergement dont le premier hôtel 5 étoiles à Essaouira (Le Sofitel) représentant une capacité additionnelle de 650 lits. Ce qui représente en termes d'investissement 111.544.700,00 DH. Les emplois générés sont estimés à 250 emplois.
- 9 établissements de restaurations à vocation touristique représentant un investissement de 3.000.000,00 DH et entraînant la création de 40 emplois. Soit pour l'année 2000 un total de 290 nouveaux emplois et une enveloppe budgétaire de 114.544.700,00 DH.

2) Les projets en cours de réalisation
9 projets concernant des unités d'hébergement sont actuellement en cours de réalisation totalisant une capacité de 388 lits et une enveloppe budgétaire de 44.040.000,00 DH. Les emplois à créer atteindront 125 emplois.

3) Les projets en cours d'étude
Une dizaine de projets sont actuellement en cours d'étude, 8 unités hôtelières, un camping et un projet de bateau de promenade en mer. Ce qui représente une capacité additionnel de 760 lits, la création de 646 nouveaux emplois pour un investissement de 649.070.000,00 DH.
Force et de constater que malgré l'évolution encourageante des investissements touristiques de ces dernières années, il n'en demeure pas moins vrai que certains handicaps continuent à gêner sérieusement le processus de développement du secteur et risquent à terme de freiner l'investissement touristique. Il s'agit en l'occurrence du blocage chronique au niveau de la réglementation en matière d'urbanisme et des procédures administratives complexes et parfois contradictoires.
A titre d'exemple, depuis plusieurs années l'investissement est bloqué à Sidi Kaouiki et dans d'autres communes côtières à vocation touristique comme Tafedna, Labhibhe, Timazguida ou Fettas, My Bouzzerktoune et dans d'autres localités en attendant l'adoption d'un plan d'aménagement qui tarde à voir le jour. De même que le manque de terrains aménagés ou non, à mettre à la disposotion des investisseurs n'est pas pour encourager les promoteurs intéressés par la réalisation de projets touristiques dans cette province.

B. L'écotourisme constitue un gisement non encore exploité

L'arrière-pays avec ses forêts, ses dunes et ses montagnes, et ses population particulièrement accueillantes, constitue pour Essaouira un atout appréciable et un gisement quasi inépuisable pour l'écotourisme et les activités de 114 et loisirs de plein air. La forêt couvre 275.000 ha et s'étend sur toute la province. La partie avoisinante de la ville d'Essaouira est constituée de 12.000 ha de dunes blanches de sable qui ont été fixées depuis 1915 et plantées d'espèces de plantes exotiques (L'eucalyptus, l'acacia, notamment) en profondeur dans l'arrière pays on trouve deux espèces dominantes : l'arganier et le thuya.
L'arganier qui occupe une superficie de 130.000 ha est une espèce rare qui s'adapte aux conditions climatiques de la région. C'est un arbre dont le fruit est utilisé pour la fabrication de l'huile d'argan, comme pour ses avantages diététiques et cosmétiques.
Le Thuya est une espèce à rôle multiple qui couvre une grande partie de la zone montagneusede la province. Le Thuya est un arbre particulièrement résistant à l'agression de l'homme et aux conditions climatiques. Il constitue la matière première pour les artisans à marqueteurs et il est à l'origine de la renommée de l'artisanat local tant sur le plan 110nal qu'international.
Lisez nos e-Papers