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Le terme «unicité» et union des termes : réflexions sur la vérité première

L'objectivité de la conférence, développée
ci-après par le professeur Ibrahim Mahmoud Job, retient comme thème principal «Le terme unicité
et union des termes, réflexions sur la vérité première». Cet exposé est le fruit d'une longue méditation obé

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Cependant, celui qui aborde les problèmes de la foi uniquement à partir de la raison et de la réflexion sans se faire assister dans sa quête des prescriptions divines ne parviendra à la fin qu'à des opinions fausses et à l'erreur.
Le hadith récurent même s'il manque un garant dans sa transmission fait partie du dogme alors que le propos unique et reconnu authentique suffit pour déduire les normes religieuses.
Les érudits parmi les ach`arites, tant jadis qu'aujourd'hui mettent en garde contre toute interprétation qui provoquerait quelque anthropomorphisme concernant les attributs de Dieu qu'ils se refusent d'indiquer par des parties du corps humain et d'où ils soustraient tout sens apparent et perceptible par les sens pour éviter toute comparaison de Dieu avec l'homme.
Si nous disposons de plus de temps, nous aurions développé encore plus cette question pour éviter que nos générations montantes ne soient séduites par les nombreuses recherches, tant anciennes que modernes, sur l'anthropomorphisme et la sanctification de Dieu.
On a rapporté que des juifs avaient un jour demandé au Prophète (P.S.) comment était le visage de Dieu, son bras, sa main. Le Prophète s'est mis en colère et Gabriel révéla alors le verset où il est dit: «Non plus qu'ils n'ont mesuré Dieu à Sa vraie mesure».
Le Cadi ibn ‘Arabi rapporte de son côté dans son ouvrage «Al Arida» ainsi que le Cadi Iyad dans «Al Chifa» que l'Imam Malik ibn Anas était pour couper la main de celui qui indiquerait un organe de son corps lorsqu'il récite un verset où cet organe concerne le Tout Puissant parce qu'il considère qu'il s'agit là d'un anthropomorphisme. Les chapitres que nous avons développés font apparaître à l'étude l'importance des sciences de la langue arabe, importance telle qu'une carence dans ce domaine expose le chercheur à l'erreur et à l'interprétation erronée. Notre Imam n'a pas manqué de soulever ce problème. C'est pourquoi aussi bien Abu-l-Hassan al Ach'ari et l'Imam Abu-l-Mansur al Maturidi que leur partisans parmi les Ulémas en matière de fondements, grâce à leur connaissance de l'arabe étaient parvenus à combattre à leur époque le phénomène des discours prolixes et vides de sens. Nous demandons à Dieu d'assister, à toutes les époques, les Ulémas orthodoxes dans leur tâche qui consiste à préserver le principe de l'unicité et de la foi pour le seul amour de Dieu. Nous avons jusqu'ici largement développé la notion de l'unicité qui consiste à témoigner qu'il n'y a pas d'autre divinité en dehors de Dieu.
Nous n'avons pas par ailleurs manqué de soulever une question qui nous tient à coeur, celle de ces deux Ulémas qui, malgré leur lutte acharnée en faveur de l'orthodoxie ont quand même été taxés d'innovations blâmables. L'histoire objective recommande aujourd'hui aux spécialistes de leur rendre justice, d'autant plus que ces Imams ont été les véritables promoteurs de l'école de la tradition et du consensus communautaire.Quant au deuxième terme de notre titre, en l'occurrence «l'union des termes», il me rappelle que pendant les années 30, un penseur musulman, participant à un colloque et désirant fortement exprimer son désir que soit établi un effectif rapprochement et une normalisation réelle entre les doctrines et les écoles islamiques, partant du célèbre hadith ou le Prophète (P.S.) commence par: «L'Islam se fonde sur cinq...» dit à l'étonnement de toute l'assistance: «L'Islam se fonde sur deux... puis après avoir scruté la salle, contunia ainsi: .... le terme unicité et unicité des termes».
Ce chiasme est des plus pertinents, car jamais les Musulmans ne se sont mis d'accord et n'ont réalisé d'objectif, jamais ils ne sont parvenus à la gloire que lorsque l'unicité du Créateur avait gagné leur coeur à eux tous pour justement orienter leur existence dans la soumission au Très Haut.
Ce beau rassemblement de toute la communauté eut lieu à Médine sous le direction du Prophète (P.S.) qui commença tout d'abord par enseigner aux émigrés et aux auxiliaires les fondements de la religion et les principes sociaux dans la soumission la plus totale aux prescriptions et pendant que Dieu révélait Ses normes. Puis, le Prophète établit entre eux les liens de fraternité, action dont on trouve la narration dans tous les ouvrages de biographie du Prophète (P.S.) et surtout chez Ibn al Quaym.On connaît tous les résultats de cette belle oeuvre.
D'une communauté inculte (comme l'a décrite tout dernièrement ici même un conférencier compétent), ne disposant ni d'un système politique ni d'un Roi qui protègent ses intérêts, allait naître la 110n du Livre de Dieu: «Voilà l'Ecrit que nul doute n'entache, en guidance à ceux qui veulent se prémunir», dit le Coran. Et c'est ainsi que la personnalité islamique fut façonnée sous l'égide du Prophète (P.S.) en même temps que la bénédiction de la Révélation en supervisait toutes les étapes.
Le Prophète (P.S.) a éduqué ce peuple inculte en matière de la foi, du culte et du comportement et appelait les gens à agir selon leurs nouvelles convictions dans une incitation à la vraie foi dont on a aujourd'hui malheureusement oublié les composantes éthiques.
A ce peuple fut donc inculqué, outre les enseignements de la foi et du dogme, les beaux principes de la prière, du jeûne, de l'aumône légale, du pèlerinage et de tous les autres actes cultuels connus aujourd'hui de tous.
Toute cette éducation fut menée par le Prophète (P.S.) de la plus belle manière. On rapporte à cet égard qu'on devrait opérer l'ablation d'une jambe surinfectée à un compagnon du Prophète. On pensa tout d'abord à utiliser les moyens d'anesthésie de l'époque, mais on se rappela que ce compagnon, pendant qu'il accomplit la prière, sombrait dans la méditation au point où on pouvait lui couper la jambe sans qu'il ne s'en rende compte.
C'est ce qu'on fit donc, et lorsque cet homme finit sa prière, on l'informa que le médecin avait coupé sa jambe pendant qu'il priait, il toucha alors dans la sérénité la jambe qui lui restait, loua Dieu en jurant de ne l'utiliser que dans ce qui contenterait Dieu et son envoyé.
«««C'est là une adoration de Dieu où chaque acte de la vie se transforme en une prière comme l'a dit un poète qui était avec nous ici il y a quelques années.
«Celui qui a en son coeur Dieu.
C'est comme s'il vivait dans les lieux saints de la Mecque».
Indiquant par là que les actes soumis au contrôle de Dieu s'élèvent au niveau du sacerdoce.
Ce peuple a pu en outre accéder à une nouvelle éthique pour appeler à Dieu sous la direction du Prophète (P.S.) qui à son tour, était guidé par Dieu qui lui dit à ce propos: «Appelle au chemin de ton Seigneur par la sagesse et la belle exhortation et controverse-les selon ce qui est convenable». Ainsi, le Prophète (P.S.) incitait ses compagnons à s'acquitter de l'appel à Dieu ne serait-ce que par un seul verset. Ceux-ci donc n'attendaient pas d'être formés dans toutes les branches de la science religieuse pour mener leur action, mais enseignaient aux autres ce qu'ils apprenaient eux-mêmes de leur guide. Tous ces efforts furent alors couronnés de succès pour que se réalise pour cette 110n ce que Dieu lui a voulu comme triomphe et gloire.Quant à l'appel à la foi de ces compagnons, il était celui-là même qu'effectuait le Prophète (P.S.) selon une véritable éthique morale, celle qu'indique le prince des poètes, Ahmad Chawqui quand il dit en parlant le l'Envoyé de Dieu :
«Tu leur a appris toute chose qu'ils ignoraient,
Jusque au combat et ce qu'il comporte comme augure».
Après que notre poète eut indiqué quel était ce «combat» en ces termes :
«Parlant de tes conquêtes je dirai que les messagers de Dieu n'ont pas été révélé ni pour tuer, ni n'ont vécu pour répandre le sang».
Certes, tel a été le comportement du Prophète (P.S.) dans son appel à la foi musulmane. Ainsi, il respectait la liberté des polythéistes parmi les grands de Quoraïche alors qu'eux en voulaient à la sienne en refusant son message et en l'empêchant, lui et les nouveaux convertis, de se charger de l'apostolat, mais il resta patient jusqu'à ce que l'ordre de Dieu lui parvint en ces termes: «Permission est donnée à ceux qui combattent pour avoir subi l'inquiété. Dieu de les secourir est capable» .
Ils ont donc combattu avec une bravoure et un courage jamais atteints jusqu'à ce que Dieu leur dise: «Et s'ils vous combattent, alors tuez-les», pour leur indiquer que leur force ne provient pas uniquement d'eux-mêmes, mais de Dieu lui-même.
Aujourd'hui, les Musulmans devraient poursuivre le combat pour la foi vraie en appelant au bien et en diffusant le concept de guidance divine (hidaya) ainsi qu'en défendant l'intégrité et la quintessence de l'Islam et en faisant connaître le vrai en y exhortant afin que soit préservée la civilisation et que les esprits se libèrent des crasses de l'ignorance.
Mais, comment devront-ils mener ce combat surtout qu'aujourd'hui cette notion a pris des sens innombrables et que chaque jour ils en rencontrent un nouveau dans leur vie quotidienne?
Rappelons qu'à l'époque du Prophète (P.S.) et pendant l'époque des califes bien guidés, le commandant des années recevait une réglementation précise qu'il était appelé à respecter.
Ainsi, il était interdit de tuer les enfants et les femmes, ceux qui ne combattent pas, les prêtres pendant qu'ils faisaient leur prière comme il était aussi interdit de couper les arbres fruitiers et d'attaquer par surprise.
Les campagnes menées par ces Musulmans étaient celles de la paix et de l'appel au chemin de Dieu. C'est d'ailleurs ce qui leur a valu le triomphe que nous connaissons, de sorte qu'on vit alors les gens se convertir en masse à l'Islam.
Si aujourd'hui nous aspirons à cette même réussite, il faudrait que les foyers de l'ignorance soit gagnés par l'Islam et que l'Occident sache que les facteurs composant aspirations, valeurs, foi et éthique se trouvent en terre d'Islam, nous devons nous distinguer par la caractéristique à laquelle nous exhorte Dieu, à savoir appeler à Son chemin et au bien, mais avec sagesse.
Celle-ci en effet demeure ce dialogue civilisationnel de l'humanité qui maintient vivante la confiance de l'interlocuteur qu'on peut toujours espérer convaincre et qui au moins éloigne querelles et disputes entre les interlocuteurs.
Mais, lorsque l'apostolat veut être plus royaliste que le roi, c'est à dire lorsqu'il aime Dieu, son envoyé et le bien des gens plus que le Prophète lui-même, il ne peut susciter que des problèmes. Aujourd'hui, tout le monde se demande d'où provient ce prosélytisme actuel et comment il est parvenu à cet extrémisme qui n'épargne ni mère, ni enfant, ni édifice public (...)
Cette unicité par ailleurs dispose de soldats qui l'ont de tous temps protégée des controverses des théologiens scolastiques (Al Mutakalimun) avec la foi des gens de la tradition et du consensus communautaire. La vérité est certes du côté de ces derniers, car le pire des maux provient des innovations (blâmables).
Néanmoins, nous demeurons dans le monde musulman, principalement dans les régions où une science religieuse certaine se fait de plus en plus rare, dans la nécessité de recourir à des ulémas compétents afin que les gens puissent distinguer entre la tradition et l'innovation (blâmable), la soumission à Dieu et l'insoumission, ce qui contente Dieu et ce qu'Il rejette, évitant tout imbroglio et nous engageant ainsi dans la voie de la tradition telle qu'elle était pratiquée par les compagnons du Prophète (P.S.) et les califes bien guidés et se pratique aujourd'hui par ceux que Dieu guide.
Que Dieu prie sur le Prophète (P.S.), clé de toute chose scellée, sceau des envoyés, celui qui fait triompher l'authenticité par la vérité et qui guide dans une voie de rectitude, ainsi que sur sa famille.
«O transcendance de ton Seigneur, Seigneur de la puissance, au delà de ce qu'ils fabulent. Salut sur les envoyés, louange à Dieu Maître des mondes».
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