Les organisateurs maliens avaient en effet invité Salif Keita, Basile Boli, Jules François Bocandé, Abedi Pelé et Roger Milla pour l'événement en espérant le médiatiser. Et si c'est réussi de ce côté, on ne peut pas dire que les équipes soient toutes contentes. Quatre équipes furent désignées têtes de série : le Mali, pays organisateur, le Cameroun, actuel détenteur du titre, l'Egypte et l'Afrique du Sud.
Le Maroc, dans le groupe B, a donc hérité de l'Afrique du Sud, du Ghana et du Burkina Faso. Disons-le sans détour : aucun groupe n'est facile et les valeurs étant trop proches, il n'y plus de super-équipe, ni de petite équipe. C'est pourquoi il faudra accorder la même considération au Burkina Faso qui ne pesait pas lourd il y a encore quelques années mais qui a depuis rejoint le peloton de tête. Le Ghana a beau être en “sommeil”, le pays d'Abedi Pelé reste une bonne valeur du football africain. Quant à l'Afrique du Sud, sa récente arrivée au haut niveau continental témoigne d'un standing mille fois mérité.
Humberto Coelho a vite fait de déclarer que “le groupe n'est pas facile” en s'empressant d'ajouter qu'il procédera à quelques réglages dans l'équipe avec l'injection de nouveaux éléments. Et du sang neuf, il en faut bigrement aux Lions de l'atlas si l'on veut bien admettre et reconnaître que certains joueurs titulaires inamovibles sont desséchés et que leur avenir est bien derrière eux. A cet égard, on aurait aimé de la part de l'entraîneur 110nal un brin d'audace face à l'Italie en amical, notamment avec quelques risques en milieu de terrain et en attaque au lieu d'un attroupement de médians à vocation défensive alors que la sélection marocaine était menée au score. Sans parler du retard pris dans le changement du duo d'attaque. L'avenir de cette sélection 110nale passe par un brassage entre anciens et jeunes olympiques et il faudra plusieurs matches aux Lions de l'Atlas pour donner forme, cohésion et homogénéité à l'équipe.