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Les cinéastes maghrébines à l'affiche à Paris

Elles s'appellent Amina, Nejma, Malika, Nassera, Dalila... Les femmes du Maghreb, devant et derrière la caméra, sont à l'affiche de l'Institut du Monde Arabe, à Paris, qui présentera le 18 novembre en avant première “Inch Allah dimanche”, première fiction

Les cinéastes maghrébines à l'affiche à Paris
Ce cycle, inauguré ce week-end par “Larmes de sang” d'Ali Akika et qui se conclura le 25 novembre par un documentaire de Yamina Benguigui, “Mémoires d'immigrés”, est divisé en deux volets: “Maghrébines entre deux mondes” et “femmes cinéastes du Maghreb”. Le premier évoque les difficultés rencontrées par les jeunes immigrées des cités de banlieue, un sujet que l'on retrouve dans le dernier film de Coline Serreau, “Chaos”.
Malika de “Chaos” est une soeur de “Samia” de Philippe Faucon, adolescente soumise à la surveillance étroite de ses frères aînés, ou de “Yasmine” dans “La Squale” de Fabrice Genestal, qui doit s'occuper de ses petits frères et soeurs. Elle n'a pas le droit de sortir avec un jeune d'une autre origine, comme “Leila née en France” de Miguel Courtois (inspiré d'une histoire vraie), séquestrée et emmenée de force “au pays” pour y être mariée. En revanche, Romain Goupil dans “Sa vie à elle” brosse le portrait de Yaquine, une adolescente qui décide de porter le voile à la stupéfaction de sa famille.
Egalement au programme “Algériennes trente ans après” (1996) de Ahmed Lallem qui retrouve 30 ans plus tard des jeunes-filles qu'il avait interviewées quand elles étaient lycéennes. De part et d'autre de la Méditerranée, elles manifestent leurs désillusions.
Le deuxième volet montre qu'il a fallu attendre les années 80 pour voir des femmes passer derrière la caméra avec les Tunisiennes Selma Beccar en 1978, puis Najia Ben Mabrouk en 1982, dont “La trace” fut interdit de sortie en Tunisie à cause “des scènes portant atteinte aux valeurs de la 116iété tunisienne”. Monteuse de ce film, Moufida Tlatli s'est depuis révélée avec “Les silences du Palais”, découvert au festival de Cannes, puis “La saison des hommes”.
Au Maroc, Farida Benlyazid, première véritable scénariste femme du Maghreb, réalise en 1988 “Une porte sur le ciel”, puis “Ruses de femmes”. En Europe, souligne Nidam Abdi en présentant ce cycle, “est apparue ces dix dernières années une multitude de femmes cinéastes qui se partagent entre le documentaire et la fiction. Mais dans les deux l'emporte l'idée d'un travail sur la mémoire” et de citer Rachida Krim (El Fatha), Yamina Benguigui ou Fatima Jebli Ouazzani aux Pays-Bas.
Documentaires, tels que “Algérie, la vie quand même” de Djamila Sharaoui, Batalett de Dalila Ennadre (Maroc) figurent au programme ainsi que des fictions, dont “Douce France” de Malik Chibane, “Cheb” de Rachid Bouchareb, “La faute à Voltaire” de Abdellatif Kechiche.
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