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Les oasis marocaines reconnues pour leurs richesses naturelles


L'octroi du label de l'UNESCO aux oasis du Sud marocain vient cautionner, non seulement les trésors de biodiversité et de géodiversité qu'elles recèlent, mais également une civilisation millénaire de l'aride riche d'un savoir-faire en phase avec l

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Deuxième réserve de biosphère au Maroc, après celle de l'arganeraie et 12ème dans le monde arabe, la palmeraie marocaine est incluse, aux termes de ce label, dans un réseau de près de 400 réserves de biosphère, appartenant à une centaine de pays.
Le label de l'UNESCO devra permettre aux palmeraies du Sud marocain de servir de modèle pour l'ensemble du présahara mondial, notamment à travers l'exploitation de technologies douces adaptées au développement durable, indique-t-on auprès de l'ORMVA du Tafilalet.
Et pour cause, le patrimoine phoenicicole 110nal fait face a d'énormes défis, qui risquent d'hypothéquer son avenir.
Déjà meurtri, en amont, par la sécheresse et l'insuffisance hydrique (durant les années 80, près de 350 mille palmiers se sont desséchés dans les seules palmeraies d'Ouarzazate et d'Errachidia), ce patrimoine est menacé de disparition sous l'effet conjugue de la sécheresse, de l'invasion acridienne, de l'extension du tissu urbain moderne, de la salinité des eaux et des sols et de la désertification.
La FAO estime que la maladie du bayoud, ce champignon qui s'attaque aux cultivars les plus appréciés et les plus rentables, aura endommage près des 2/3 de la palmeraie marocaine. De 150 mille ha que comptait le pays au début du siècle, il n'en subsiste que 44 mille ha actuellement.
Couplées à la non-maitrise des techniques de production, en matière de préparation des terrains, du choix des rejets, de la densité des plantations, de la fertilisation et de l'irrigation, entre autres, ces insuffisances se traduisent, en aval, par l'anarchie des circuits de commercialisation des dattes, notamment au niveau de l'hygiène, du conditionnement, de la conservation et du stockage.
Plante xérophile parfaitement adaptée aux climats secs et arides, le palmier dattier constitue l'ossature de l'écosystème oasien.
Outre le rôle d'écran qu'il joue dans la protection des oasis contre les influences désertiques et l'avancée des sables, en particulier, il favorise la création de microclimats propices au développement d'autres cultures sous-jacentes, alternant jusqu'à trois étages de végétation: les cultures saisonnières annuelles, les arbres fruitiers et le palmier dattier.
Le palmier dattier assure également des revenus à près d'un million d'habitants, a hauteur de 20 à 60 %, en plus de son rôle primordial dans le maintien de l'identité écologique de son environnement (cas de la palmeraie de Marrakech et du tourisme des oasis).
Interpellé par l'ampleur des menaces qui pèsent sur ce patrimoine, le ministère de l'agriculture, du développement rural et des pêches maritimes, avait mis en œuvre, en 1997-1998, un plan 110nal pour la restructuration et le développement de la palmeraie au niveau des régions phoenicicoles. Deux années après, avec la collaboration du comité 110nal du MAB (man and biosphere), l'UNESCO avait notifié son approbation pour la création d'une réserve de biosphère dans les palmeraies du sud marocain, le 10 novembre 2000.
Etalée sur une superficie de 7.200.000 ha, couvrant les provinces d'Errachidia, Ouarzazate et Zagora, cette réserve concerne une population de 1.200.000 habitants. Elle est répartie en trois zones: une zone forestière dite centrale, couvrant 13 % de la superficie totale, une zone tampon, qui concerne les oasis et les parcours agro-pastoraux, couvrant 64 % et une zone de transition.

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