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Les pays du Golfe se gardent de tout engagement militaire

Les pays du Golfe ont choisi d'agir dans les domaines humanitaire, financier et diplomatique, mais ils se gardent de prendre tout engagement militaire dans la crise née des attentats anti-américains du 11 septembre.

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L'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis ont rompu avec les Taliban après les attentats, exauçant un vœu de l'Administration américaine visant à isoler cette milice au pouvoir à Kaboul. Ils se sont également empressés d'annoncer des aides humanitaires aux réfugiés afghans. Le roi Fahd d'Arabie Saoudite a promis une assistance de 10 millions de dollars et les Emirats une aide d'urgence de 4 M USD ainsi que la prise en charge de 40.000 réfugiés, l'établissement d'un hôpital de campagne à la frontière pakistano-afghane et une campagne de collecte de fonds.
Cette prompte réaction s'inscrit dans le cadre de la politique des pays du Golfe, parmi les principaux donateurs à l'Afghanistan, dont quelque 500.000 expatriés vivent sur leur sol.
L'ONU a lancé un appel à l'aide d'un montant de 584 M USD pour éviter une catastrophe humanitaire en Afghanistan où la situation de 7,5 millions d'Afghans a empiré depuis les attentats, ceux-ci ayant forcé l'ONU à cesser presque toutes ses opérations dans le pays.
Une campagne a été lancée dans la plupart des pays de la région pour geler et saisir les fonds qui seraient liés à l'islamiste Oussama Ben Laden, principal suspect dans les attentats anti-américains.
Les Emirats ont montré la voie dès jeudi, suivis par Bahreïn et l'Arabie Saoudite qui ont annoncé des mesures strictes de lutte contre les fonds «illégaux» dans la région, où Oussama Ben Laden et son mouvement Al-Qaïda sont soupçonnés de trouver une partie de leurs sources de financement. Le Président américain George W. Bush a rendu publique le 24 septembre une liste de 27 cibles dans sa lutte contre le terrorisme 111110nal.
L'objectif des Etats-Unis est de priver ces organismes et individus de tout moyen financier. Leurs avoirs financiers aux Etats-Unis ont été ainsi gelés et toute transaction leur a été 111dite.
Les Emirats ont en outre expulsé dimanche vers Paris Djamel Beghal, un responsable islamiste soupçonné d'être un proche d'Oussama Ben Laden, arrêté fin juillet à Dubaï. Ce Franco-Algérien de 35 ans a affirmé lundi devant un juge d'instruction parisien avoir reçu au QG de Ben Laden en Afghanistan l'ordre de préparer un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis en France et le centre culturel américain, selon une source proche de l'enquête.
Cette coopération multiforme, promise par les pays du Golfe depuis les attentats, tranche cependant avec les réticences manifestes de ces pays à s'engager dans une assistance militaire aux Etats-Unis dans leur éventuelle frappe contre l'Afghanistan. L'Arabie Saoudite, chef de file des pays du Golfe, a par la voix de plusieurs de ses ministres répété que son sol ne servirait pas au lancement d'une frappe contre l'Afghanistan, un pays musulman.
Parallèlement, ces pays ont, comme la plupart des autres pays arabes et islamiques, exigé que la lutte contre le terrorisme n'occulte pas le problème palestinien et invité les Etats-Unis à le résoudre.
«La position des Etats-Unis et de quelques pays occidentaux à l'égard de la question palestinienne est inéquitable. S'ils ne révisent pas leur position, les problèmes se poursuivront et ceci n'est pas dans leur intérêt», a averti récemment le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Nayef Ben Abdel Aziz.
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