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ONA : engagement pour l'avenir

Tout baigne pour l'ONA. Le premier Groupe privé marocain maintient son dynamisme d'intégration, renforce sa cadence de développement, assainit ses finances et, à maintes reprises, manifeste sa volonté réelle d'être la locomotive de développement économiqu

ONA : engagement pour l'avenir
Ainsi, en dépit d'une conjoncture économique difficile, le holding a enregistré une amélioration de 9,6% de son chiffre d'affaires (à périmètre comparable), réussi le maintien de sa marge opérationnelle à un niveau élevé de 13,4% et s'est assuré une croissance du résultat net part du Groupe de 6,1%. Commentant les résultats économiques et financiers du Groupe, lors d'une conférence de presse tenue hier matin, à Casablanca, son Président-Directeur Général, M. Mourad Chérif, a souligné que «Globalement, le Groupe progresse dans des conditions satisfaisantes. La diversification des métiers a permis la stabilisation des fondamentaux».
Star d'hier et vedette d'aujourd'hui, le Groupe ONA, soutenu par les performances de ses cinq pôles d'activités (mines et matériaux de construction, agroalimentaire et boissons, distribution, tourisme et aménagement, activités financières) veut se frayer un chemin pour attaquer de nouveaux marchés et de nouvelles activités à fortes valeurs ajoutées. Pour son Président-Directeur Général, M. Mourad Chérif, «il n'y a pas de fatalité. Ce n'est pas en temps de morosité et d'attentisme qu'il faut faire le dos de la cuillère. Nous sommes responsables et nous devons nous impliquer davantage dans le développement de notre pays plutôt que de laisser planer une nouvelle bouffée de sinistrose».
C'est ce qui explique, sans doute, l'engagement du Groupe dans le développement des provinces du Nord, à côté de Lafarge pour la modernisation de la cimenterie de Tetuan, et Vivendi pour la gestion déléguée de Tanger et Tetuan. La conviction est clairement affichée: après la mise en service, depuis avril dernier, de la zone franche de Tanger, réhabiliter le nord et lui éviter de perdre, en ces chemins escarpés, son dessein prodigieux, entre, d'un côté, l'aspiration légitime à un futur radieux et, de l'autre, le repli et la résig110n.
Mais l'ambition de l'ONA ne se limite pas uniquement au Nord. Dans ses nouvelles voies de la croissance, le holding se repositionne dans le tourisme et signe (en mars 2001) un accord de partenariat avec le groupe indien Oberoi, pour la construction et la gestion de trois grands hôtels de luxe dont le premier sera construit à Marrakech. Le volume globale d'investissement est de l'ordre de 100 millions de dollars.
Dans la grande distribution, ONA accélère son essor avec la poursuite d'un ambitieux programme d'extension. Dans ce sens, un accord de partenariat avec Auchan, deuxième groupe français de distribution, a été finalisé, à travers la cession par ONA de 49% de Cofarma et la création d'un nouveau holding chargé du développement d'une nouvelle chaîne de supermarchés, à travers le royaume. A cet effet, une convention d'investissement de 1,7 milliard de DH a été signée avec l'Etat.
Sur l'ensemble de ses métiers, ONA approfondit sa politique d'alliances stratégiques avec les opérateurs mondiaux et 110naux de premier plan. Dans les matériaux de construction, Lafarge Maroc a consolidé sa pénétration du marché (42,1%), au même moment les Groupes ONA et Lafarge signaient une convention d'investissement avec l'Etat d'un montant de 2,3 milliards de DH pour la période 2001-2003.
Bien qu'affichant une orientation nulle, le pôle agroalimentaire n'en demeure pas moins actif , malgré une visibilité très limitée quant aux perspectives de la libéralisation de la filière huile et sucre. Pour sa part, la Centrale Laitière a vu son chiffre d'affaires consolidé progresser de 4,8% au cours du premier semestre, grâce en particulier à l'excellente performance commerciale des produits laitiers frais (+24%), au succès du Yaourt «Mamzouj» (+43%) et la consolidation par les Fromageries des Doukkala de sa pénétration du marché où ses ventes augmentent de 20%. A l'instar des autres métiers, le Groupe Danone a renforcé sa participation dans le capital de la Centrale laitière qui s'élève, à fin juin 2001, à 28,8% au lieu de 20% seulement quelques mois auparavant.
A la différence de Lesieur Cristal qui enregistre une baisse de 3% de sa production et un recul de 1,5% de son chiffre d'affaires, en raison notamment d'un contexte réglementaire instable et une concurrence agressive lancée par de nouveaux opérateurs, la sucrerie Cosumar, en revanche, a pu tirer son épingle du jeu. Si le chiffre d'affaires perd lâche 4,2% par rapport au premier semestre de l'année dernière, la société a enregistré une nette amélioration de ses résultats d'exploitation, grâce notamment à la mise à niveau de l'outil de production. D'après les documents, le résultat net par du groupe (après retraitement de consolidation sur exercices précédents) a progressé de 24%. La concrétisation, en février prochain, du projet «passage en blanc» (qui a nécessité un investissement de 140 MDH) permettra, d'après ses promoteurs, l'intégration sur place à Sidi Bennour et la valorisation du sucre. Cette opération, rappelons-le, se fait aujourd'hui à l'usine de Casablanca.
Dans le pôle mines, métier phare du Groupe, le premier semestre a été marqué notamment par le démarrage (en avril) de la production d'or à Akka. La mine d'Iourin, explique-t-on, devrait atteindre 3 tonnes de production par an, en régime de croisière. En fait, plusieurs projets ont été lancés tant au Maroc, avec le projet Calamine à Guemassa, qu'à l'international, avec le projet Jean Gobelé en Guinée, qui sera mis en service en 2002. De la même manière, le Groupe a finalisé plusieurs études de faisabilité des gisements de Draâ Sfar dans la région de Marrakech et de Samira Hill au Niger, ainsi que la découverte de nouvelles réserves et ressources pour SMI et CTT. Le financement en devises de AKKA GOLD MINIG n'a pas posé de problème, puisque après l'emprunt PROPARCO de 20 millions de dollars, le Groupe a finalisé un autre emprunt avec la Banque Européenne d'Investissement pour un montant de 30 millions d'Euros. Preuve que le premier groupe privé du Maroc a mérité la confiance des institution financières.
Face à ces investissements capitalistiques (un peu plus de 10 milliards de DH sur trois ou quatre ans), il ne faut pas croire que le Groupe croule sous le poids de la dette. L'investissement se poursuit alors que l'endettement a tendance à diminuer. En tout cas, selon les responsables du groupe, le financement externe à l'horizon 2003, sera sensiblement réduit qu'il ne l'est aujourd'hui. Car, le Groupe enregistre finalement, bon an mal an, une progression moyenne de 10%, à périmètre comparable. En chiffres, l'endettement net consolidé du Groupe ressort à 2.635,5 millions de DH, à fin juin 2001, contre 4.955,9 millions de DH au 31 décembre 2000. Hors valeurs de placement, l'endettement net consolidé atteint, en effet, 5.391,4 millions de DH. Le ratio d'endettement net hors valeurs de placement par rapport aux fonds propres consolidés se situe à 29,6% au 30 juin 2001 contre 36,2% au 31 décembre 2000. «C'est un endettement raisonnable qui se traduit par la montée en puissance de l'auto-contrôle. On ne manquera pas, bien entendu, de remarquer l'absence de plus-values cette année, suite à la prise de contrôle de la SNI et AXA (qui n'apparaissent plus sur le bilan). Les gains à tirer de l'opération de fusion AXA-ONA ne sont pas pour l'heure indiscernables (en raison de la différence des plans comptables et de la spécificité des compagnies d'assurances).
Même avec un moral d'acier, le top management du groupe demeure cependant vigilant et prudent, face aux événements malheureux et à leurs conséquences incalculables, suite à la sinistre attaque des Twin Towers, à New York. Quant à AXA, M. Mourad Chérif a tenu à préciser que, contrairement à ce qu'on pourrait redouter, que la société AXA-ONA est une compagnie marocaine qui couvre uniquement les risque marocains.
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