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Qui se souvient encore des Oudayas des années 60?

Ce n'est point par nostalgie mais par déception vire même amertume, que nous faisons bongré malgré, ce «voyage» de mémoire vers les années soixante, période historique où tous les espoirs étaient permis !

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Or ! quarante ans après, il est très regrettable de constater hélas, que notre patrimoine civilisationnel a perdu quelques valeurs, comme d'ailleurs ce grand fleuve du Bouregreg qui a diminué de sa vitalité, de son débit Fougueux, et de ses activités fluviales, à cause du «Barrage» installé en Among, qui a littéralement siphonné et peut être aussi spolié ses eaux effaçant de toute évidence de merveilleux souvenirs !
Certes ce «flash-back» symbolique si limitera à la Kasbah des Oudaya» : son musée, ses jardins andaloux, son café maure, ses sites et demeures, ses traditions, et enfin son fleuve agonisant ! Qui s'en souvient encore de tous ces objets d'arts qui en grande partie ont curieusement disparus comme par enchantement du «musée ethnographique des Oudaïas»? où sont-elles toutes ces collections d'armes, de bijoux et argent, de pièces de monnaie rares, (et j'en passe), que les touristes pouvaient observer avec fasci110n et grande admiration? Mais où sont passés les deux superbes «canons» qui gardaient en «silence» l'entrée de la citadelle entourée de hautes murailles? bien des «choses» n'existent plus dans ce «musée» appauvri inconsciemment, car en fait, les responsables actuels ont le pouvoirs (moral et matériel) de réparer le mal et d'apporter des solutions rapides et efficaces pour redonner le prestige et la notoriété au «musée ethnographique des Oudaïas» que les citoyens marocains visitent rarement (par manque de «culture des musées»), et que malheureusement, on a transformé (et ce n'est pas normal) en lieu de fêtes ou espace de spectacles, en l'occurrence, pour le «festival de jazz des Oudayas». Il est temps à notre avis de «libérer» le musée, en déplaçant ce festival annuel dans d'autres lieux, notamment, dans l'esplanade des Oudayas qui a d'ailleurs accueilli avec succès les «Estivales 200» de l'institut français. Le lieu est adéquat, et l'on pourra préserver le «Jardins andaloux des Oudayas» de tout acte de vandalisme, car nous savons tous, que le «festival de jazz des Oudaya» est en train de prendre des dimensions inquiétantes pour les responsables organisateurs (la communauté européenne en coopération avec le ministère de la Culture).
Et donc, ce flûx toujours croissant d'une jeunesse irresponsable (créant la majeure partie du public pour ce festival) devrait tirer la sonnette d'alarme pour nos amis du patrimoine, car les «Espaces verts» sont sacrés et vitaux surtout dans les temps actuels où la pollution est devenu presqu'un «fléau» qu'il faut combattre de toute force et par tous les moyens en commençant par la sauvegarde des «jardins andaloux des Oudaïas» qui, selon nos investigations et d'après les dires des jardiniers, ont déjà perdu de leur prestance, de leur beauté et de leur magnificence à cause du manque d'entretien, de graines florales de saison d'engrais etc... Or, qui s'en souvient encore de cette fameuse «Nouria» qui faisait la curiosité des touristes étrangers et des visiteurs marocains? Il est vrai que les «Jardins andaloux des Oudaïas» sont avant tout un lieu de repos et de prédilection pour les R'batis dans les journées de loisirs, et que cette «Nouria» qui n'existe plus aujourd'hui, était un agréable spectacle, surtout, lorsqu'on y attachait une bête pour faire tourner la grande roue afin de remonter l'eau du puits qui se déversait dans un magnifique bassin couvert de splendides fleurs de nénuphars diversement colorées, abritant de jolis poissons d'eau douce neigeant tranquillement sous le regard distrait des visiteurs attirés par ces lieux enchanteurs et idylliques bercés par le gazouillement des oiseaux et le murmure agréable de l'eau provenant d'une source (peut être artificielle) et des jets d'eau provenant des vasques antiques. Qu'est-elle devenue alors cette «Nouria» qui, elle seule était un véritable objet d'art faisant la particularité et la singularité des «Jardins andaloux des Oudaïas»?
Cependant, les R'batis pouvaient siroter agréablement leur thé à la menthe accompagné d'excellents gâteaux marocains de famille, et ce, dans le pittoresque café maure de la kasbah des Oudayas surplombant l'estuaire du Bouregreg avec une magnifique vue d'ensemble sur la consœur Salé : quel merveilleux panoramique pour un peintre inspiré ! Malheureusement, l'afflux des touristes étrangers vers ce lieux particulier ne permet plus cette évasion en silence pour ceux qui trouvaient dans ce café maure, un espace de réflexions et de méditations profondes ! Quant aux sites des Oudayas, en commençant par la grande enceinte de muraille antique protégeant la Kasbah, ceux-ci se sont détériorés en grande partie à cause de l'érosion des pluies des fores naturelles (vents et humidité entre autres et surtout par manque de restauration et d'entretien constants, ce qui a affecté dangereusement ce «musée vivat» de la Kasbah des Oudayas. Car, il ne faut pas l'oublier : à l'intérieur de la cité les gens habitent depuis des siècles gardant des traditions ancestrales qui commencent à subir des altérations. Toutefois, les «étrangers» (des occidentaux) ont pu s'installer, offrant un très bon voisinage mais avec cette vision occidentale qui risque de modifier l'architecture du site des Oudayas que (encore une fois, et nous ne le dirons jamais assez) les responsables du patrimoine doivent impérativement veiller à sa sauvegarde pour ne pas perdre de son originalité et de son authentisme, car après quarante ans, bien des demeures ont changées d'aspect extérieur ! surtout celles achetées par les étrangers qui, en dehors de leurs manières de vivre nous apportent leurs façons de voir les choses en matière d'architecture externe ou interne.
Quant à nous Marocains, qu'«avons-nous fait de nos traditions et de notre savoir vivre?
Parlons donc de la propreté des rues, ruelles et impasses à l'intérieur de la Kasbah ! celles-ci sont pratiquement mal-entretenues...on ignore les bienfaits de la propreté ! et je m'en dirai pas plus pour les habitants privilégiés qui ont la chance de vivre dans ces lieux magiques et que les touristes du monde entier visitent... Alors voyez la publicité et ‘image que pourraient prendre de nous, tous ces étrangers en voyant ce côté dégradant ! et dire que nous sommes une société musulmane où «la propreté est une règle d'or!».
En fait, nous assistons ni plus ni moins à une auto destruction au niveau de nos us et coutumes. Mais où est passé ce «Four traditionnel» qui cuisait du très bon pain de famille ? Pourquoi donc «Tuer-notre-mémoire?» Je ne comprend pas pourquoi les responsables du patrimoine ont laissé cette «bavure» alors qu'ils auraient dû avec l'aide du ministère du Tourisme empêcher la disparition de ce «Four traditionnel» mémoire vivante de notre passé? d'autant plus que la Kasbah des Oudayas est inscrite dans le circuit touristique officiel ! Ailleurs, j'en suis sûr, on aurait acheté ce «Four traditionnel» pour le garder précieusement, en tant que «Musée des traditions» dans le but de promouvoir le tourisme, de sauvegarder un legs ancestral civilisationnel et de maintenir la pérennité d'une «culture des musées».
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