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Reportage : la Malaisie , un extrême levant en terre d'Islam

Tous les guides de Malaisie vous le diront : «Kuala Lumpur « veut dire estuaire boueux en parler local. Mais, si la ville reste un des estuaires que «l'extrême levant du monde musulman» emprunte avec un rare sens de la mesure afin d'accèder à la mer de la

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La chance de la ville, nous dira un des guides, est d'avoir su se sortir des mines d'étain qui avait présidé à son existence. Il y a encore une trentaine d'années, la capitale fédérale de la Malaisie n'était qu'une bourgade dont le seul mérite est de contribuer à faire du pays le premier producteur et premier exportateur mondial de l'étain. Les filons d'étain éteints, la ville a dû changer le fusil d'épaule. Des mines qui avaient assuré son aisance passée, elle a fait des lacs artificiels sur lesquels s'ébattent les résidents des hôtels environnants.

Adaptation

Tout au plus, un exemple de cette étonnante faculté d'adaptation dont font montre les Malaisiens. Aujourd'hui Kuala Lumpur - K.L comme disent les Malaisiens qui adorent appeler leurs villes par leurs sigles - est une cité qui étale son aisance matérielle et spirituelle sur quelque 244 kilomètres carrés pour un niveau de population légèrement inférieur à deux millions d'habitants. La ville est entrée dans le Guiness par plusieurs portes. Contrairement à une idée communément répandue, c'est elle et non New York avec son défunt World Trade Centre qui a les plus hautes tours jumelles du monde. Le plus grand aéroport d'Asie s'y trouve. Ultra-moderne, planté en pleine jungle, il a coûté quelque trois milliards de dollars et reste inégalé sur le plan de la performance sur bien des plans. A «Sunway Lagoon», le parc d'attractions à thèmes construit à l'image de Dysneyland à coup de centaines de millions de dollars par une seule entreprise malaise, des vagues artificielles de deux mètres et demi sèment cet effroi jouissif que les amateurs de sensations fortes se disputent souvent à prix d'or sur les aires de jeux. Il n'y en a pas de semblable dans le monde.

Quête

En Malaisie, le record est une quête continue. A peine en a t-on réalisé un qu'on se surprend à en réver un autre. C'est peut être l'Asie qui le veut. Dans cette partie du monde, on est obligé de briller si l'on veut survivre. En Asie du sud -est , voire en Océanie, il y a rarement une seconde chance pour ceux qui se sont laissé distancés par le progrès. Plus sûrement, cela semble tenir au fait que c'est l'un des rares pays musulmans qui ait compris qu'il faut impressionner les foules pour les rendre perméables aux affaires. Les experts en management appellent cela le marketing. Les Malaisiens y sont passés maitres. A telle enseigne que nos accompagnateurs ne manqueront pas de nous le dire en diverses occasions : la Malaisie est un pays qui est géré comme est géré une entreprise . L'obligation de résultat y est incontournable. «Vos résultats de gestion sont bons, vous restez et êtes invités à faire plus , mieux et plus vite. Ils sont mauvais et, vous n'avez même pas besoin qu'on vous dise de partir. Vous le faites de vous même. Le plus naturellement du monde», résumera un chauffeur d'origine indienne dont la mansuétude n'a pas été prise en défaut par mon anglais tout approximatif.
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